Prison de Lefortovo

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Prison de Lefortovo
(ru) Лефортовская тюрьма
Image de l'établissement
Vue partielle de la prison de Lefortovo à Moscou.
Localisation
Pays Drapeau de la Russie Russie
Localité Moscou
Coordonnées 55° 45′ 42″ nord, 37° 42′ 18″ est
Géolocalisation sur la carte : Moscou
(Voir situation sur carte : Moscou)
Prison de Lefortovo
Géolocalisation sur la carte : Russie
(Voir situation sur carte : Russie)
Prison de Lefortovo
Architecture et patrimoine
Construction
Installations
Type Maison d'arrêt et centre d'instruction judiciaire
Fonctionnement
Date d'ouverture 1881
Opérateur(s) NKVD, KGB, FSB, ministère de la Justice de la fédération de Russie

La prison de Lefortovo (en russe : Лефортовская тюрьма) est une prison russe située dans le district homonyme de Moscou. L'origine du nom provient de l'amiral François Le Fort, un proche du Tsar Pierre Ier dit Pierre le Grand. Elle a été construite sur ordre d'Alexandre II dit Le Libérateur et inaugurée en 1881, au début du règne de son fils, le tsar Alexandre III. Son architecture évoque la lettre K en hommage à l'impératrice Catherine II (en russe : Екатерина II)[1]

Lors des Grandes Purges ou Grande Terreur de la seconde moitié des années 1930, le régime stalinien avait placé la prison de Lefortovo sous la tutelle du NKVD de l'URSS[2]. Cet organe répressif, ancêtre du KGB, y pratiqua à grande échelle des interrogatoires par la torture. Sa sinistre réputation perdura sous l'administration du KGB qui continua de l'utiliser comme centre d'isolement et d'instruction judiciaire pour les prisonniers politiques. À la suite de l'effondrement du régime soviétique, la prison passa en 1994 sous l'administration du MVD puis celle du FSB jusqu'en 2005, année de son passage sous la tutelle du ministère de la Justice de la fédération de Russie.

Prisonniers connus en Occident[modifier | modifier le code]

Prisonniers occidentaux[modifier | modifier le code]

  • Bernt Ivar Eidsvig, jeune militant des droits de l'homme norvégien arrêté le . Il est libéré 101 jours plus tard après s'être plié sous la contrainte à une humiliante autocritique[9]. En 2005, il est ordonné évêque d'Oslo.
  • Jean-Christian Tirat, jeune reporter français, militant du respect des accords d'Helsinki et des droits de l'homme. Il est arrêté le et libéré 2 mois plus tard après s'être plié à une humiliante autocritique obtenue selon lui sous la contrainte[10].
  • Mathias Rust. Le , ce jeune pilote allemand atterrit sur la place Rouge de Moscou avec un petit monomoteur Cessna 172. Il est libéré le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ru) « Тюрьма «Лефортово» », sur agentura.ru,‎ (consulté le ).
  2. (en) « NKVD », sur encyclopediaofukraine.com (consulté le ).
  3. article The Washington Post
  4. Hermann Weber, Hotel Lux - Die deutsche kommunistische Emigration in Moskau (PDF) Konrad-Adenauer-Stiftung No. 443 (October 2006), p. 58. Retrieved November 12, 2011 (de)
  5. « КАПЛАНОВ РАШИД ХАН » [« Kaplanov Rashid Khan »] (consulté le )
  6. Michael Bourdeaux, « Zoya Krakhmalnikova, Christian writer jailed for her beliefs by the Soviet authorities », The Guardian, London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. "ISCIP"; Perspective, Volume IV, No. 4 (avril–mai 1994)
  8. Hoover Digest « Copie archivée » (version du sur Internet Archive); 2005 no. 1 The Gulag: Life Inside par Bradley Bauer pour Hoover Institution
  9. Rolph31000, Français : "L'autocritique des distributeurs de tracts", le Figaro du 25 octobre 1976, (lire en ligne)
  10. Rolph31000, Français : France Soir du 22 octobre 1976 "Relâché par le KGB il se réfugie au commissariat du 5ème", (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]