Portail:Nouvelle-France/Lumière sur.../Archives/112017

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Marie-Josephte Corriveau, mieux connue sous le surnom de « la Corriveau », est l’une des figures les plus populaires du folklore québécois. Née à Saint-Vallier en janvier ou février 1733 et habitante de Nouvelle-France au moment de la Conquête, elle est condamnée à mort par une cour martiale britannique pour le meurtre de son second époux et pendue à Québec le . La « cage » de fer dans laquelle son corps est exposé et laissé à pourrir à Pointe-Lévy, sur ordre des autorités militaires, marque fortement l'imaginaire de la population et engendre de nombreuses légendes qui seront véhiculées par la tradition orale.

La redécouverte de la cage en 1851 dans le cimetière de l'église Saint-Joseph-de-la-Pointe-Levy ravive les souvenirs et les imaginations, tout en inspirant romans et contes fantastiques aux écrivains du temps, dont Philippe Aubert de Gaspé (Les Anciens Canadiens, 1863), James MacPherson Le Moine, William Kirby (The Golden Dog, 1877) et Louis Fréchette. Depuis, la Corriveau n'a cessé d'inspirer les artistes, d'Alfred Laliberté à Mes Aïeux, en passant par Gilles Vigneault, Pauline Julien, Anne Hébert et Victor-Lévy Beaulieu, suscitant romans, chansons, pièces de théâtre, films, séries télévisées, sculptures, peintures.

Dépeinte comme une sorcière et une meurtrière ayant tué jusqu'à 7 maris dans la tradition orale, la culture populaire et chez les auteurs du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, la Corriveau a ensuite été présentée, depuis les décennies 1960 et 1970 et la montée des mouvements nationaliste et féministe, comme une victime de l'oppression anglaise ou du système patriarcal.

Lire la suite...