Pipes et vase à boire, dit aussi La Tabagie

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Pipes et vase à boire
Artiste
Date
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
Matériau
Dimensions (H × L × l)
32,5 × 42 × 3,5 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
No d’inventaire
MI 721Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Réserves du musée du Louvre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pipes et vase à boire, dit aussi La Tabagie est une peinture à l'huile sur toile du peintre français Jean Siméon Chardin, dit Jean-Baptiste Siméon Chardin, peint vers 1737, conservée au musée du Louvre à Paris.

Historique[modifier | modifier le code]

L'historique de cette œuvre n'est pas connu avant qu'elle ne soit mentionnée pour la première fois dans une vente de 1853. Elle appartenait à la Collection Laurent Laperlier (1805-1878), un des principaux collectionneurs de Chardin du XIXe siècle. Elle est acquise par Le Louvre en 1867 à la vente publique Laperlier en même temps que La Pourvoyeuse et Le Plateau de pêches[1].

Description[modifier | modifier le code]

Un item de l'inventaire après décès en 1737 de Marguerite Saintard, première femme du peintre, en fournit presque tout le descriptif : « Une tabagie de bois de palissandre fermant à clef et main d'acier, doublée en dedans de satin bleu, garnie de deux petits gobelets, un petit entonnoir, un petit porte bougie et un éteignoir [...], un briquet, quatre petits tuyaux de pipe, deux petites palettes, le tout d'argent, deux flacons de cristal garnis chacun de sa calotte et de sa chaîne d'argent, deux pots de porcelaine de couleur, prisé le tout ensemble comme bijou, vingt-cinq livres. »[2]

Analyse[modifier | modifier le code]

Chardin a un besoin essentiel, viscéral, d'une immédiateté avec son sujet. Peintre le moins frivole de son temps, il convertit, dans un présent perpétuel, la trivialité de cette énumération en une résolution de l'antinomie séculaire entre le réel et l'idéal. Cette eurythmie entre la substance physique des choses, la « phénoménalité » des philosophes, et l'abstraction de l'idée est à la fois audacieuse et rassénérant[2].

Exposition[modifier | modifier le code]

Cette peinture est exposée dans le cadre de l'exposition Les Choses. Une histoire de la nature morte au musée du Louvre du 12 octobre 2022 au 23 janvier 2023, parmi les œuvres de l'espace nommé « Tout reclasser »[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Pipes et vase à boire, dit aussi La Tabagie », sur Le Louvre, (consulté le )
  2. a et b Alexis Merle du Bourg, Les choses. Une histoire de la nature morte, p. 138
  3. Les Choses. Une histoire de la nature morte, p. 120.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laurence Bertrand Dorléac (sous la dir. de), Les Choses. Une histoire de la nature morte, Paris, Lienart éditions, , 447 p. (ISBN 978-2-35906-383-7).

Liens externes[modifier | modifier le code]