Pierre-François Kéraudren
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Médecin de bord, écrivain, militaire |
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Pierre-François Keraudren (né le à Brest, mort le à Passy) est un inspecteur général du service de santé de la Marine française.
Carrière
[modifier | modifier le code]Né à Brest (Recouvrance), d'un père chirurgien de marine[1], il termine ses études littéraires à Quimper. En 1782, il entre à l'École de médecine navale de Brest[2]. En 1801, il est nommé médecin-chef et sert dans l'escadre de l'amiral Bruix. En 1803, il est rattaché au ministère de la Marine et soutient sa thèse de doctorat en 1804. En 1813 Napoléon le nomme inspecteur général du service de santé de la Marine, et il en exerça les fonctions jusqu'en 1845[1]. À ce titre, il mène une action efficace. En 1821, il fait partie de la commission d'enquête nommée par le gouvernement pour enquêter sur l'épidémie de fièvre jaune qui avait durement frappé Barcelone[3]. Membre de l'Académie de médecine, il meurt à Passy à l'âge de 89 ans.
Il était médecin consultant de Louis-Philippe, membre de l'Académie royale de médecine de Madrid, membre de la Société des naturalistes de Moscou, de la Société d'émulation de Bologne, de la Société de médecine de Louvain, de la Société d'émulation de Paris, et des Sociétés médicales, littéraires et scientifiques d'Orléans, Marseille, Toulon et Rochefort.
Le , il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel, et le , commandeur de la Légion d'honneur.
Postérité
[modifier | modifier le code]L'expédition Baudin de 1801, pour laquelle il avait, en tant que médecin de marine, rédigé des instructions sanitaires[4], souhaita lui rendre hommage.
Ainsi on trouve en Australie-Occidentale un cap Keraudren cartographié en 1801 par le Géographe, corvette de 350 tonneaux et de 30 canons armée dans le port du Havre. Il existe aussi une île Keraudren (Keraudren Island (en)) située à l'ouest de l'Australie (14° 56' 33" S et 124° 41' 2" E).
Un paradisier endémique de Nouvelle-Guinée porte le nom Keraudren (Phonygammus keraudrenii anciennement manucodia keraudrenii, Lesson et Garnot 1826). Il semble aussi qu'il soit la personne honorée dans les noms de gastéropode Oxygyrus keraudrenii (Lesueur, 1817) et Pterotrachea keraudrenii (Eydoux et Souleyet, 1832)[5]. L'écureuil de Kéraudren (Sciurius Keraudrenii, Lesson) vit en Birmanie et est connu des habitants sous le nom de Sin-nii, terme générique des écureuils.
Publications
[modifier | modifier le code]Collaborateur fondateur des Annales d'Hygiène publique et de médecine légale, il a publié beaucoup d'articles dans le Grand dictionnaire des sciences médicales, Panckouke, et dans les Annales maritimes sous la direction de Bajot.
- Réflexions sommaires sur le scorbut, 1804
- Considérations et observations sur la syphilis dégénérée, 1811
- De la fièvre jaune observée aux Antilles [et] sur les vaisseaux du roi, Paris, 1823
- Mémoire sur les causes des maladies des marins, et sur les soins à prendre pour converser leur santé dans les ports et à la mer, seconde édition Paris, 1824 (1re éd. : 1817)
- Du choléra-morbus de l'Inde ou mordéchi, Paris, Imprimerie royale, 1824 (2e éd. : Paris, Baillière, 1831)
- (en) On the cholera morbus of India, Londres, The Lancet office, 1831
Notes
[modifier | modifier le code]- « Pierre-François Keraudren : un grand médecin de Marine », sur Le Télégramme,
- « Pierre François Keraudren », sur Société des membres de la Légion d'Honneur du Finistère nord
- [1] In Situ n° 2, Les Lazarets - Abdon-Patrocle-Frédéric Hély d'Oissel, Joseph-Marie de Gérando. Rapport sur l'établissement de nouveaux lazarets, adopté par la Commission sanitaire centrale formée près le ministère de l'Intérieur. Paris, Imprimerie royale, 1822, 55 p. 20 pl.
- Il y a deux cents ans.
- Cf. le recueil de coquilles décrites par Lamarck (1841-1842).
Sources
[modifier | modifier le code]- Obsèques de M. Kéraudren, Paris, Gros et Donnaud, 1858, sur Gallica
- « Cote LH/1396/83 », base Léonore, ministère français de la Culture