Pi Arietis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pi Arietis (π Ari) est un système d'étoiles quadruple de la constellation zodiacale du Bélier. Il est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente combinée de 5,24[1].

Nomenclature et histoire[modifier | modifier le code]

La figure de الحمل al-Ḥamal, « l'Agneau », dans le ciel arabe traditionnel.

π Arietis, latinisé Pi Arietis, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 42 Arietis.

Al Butain I est le nom porté par π Ari dans certains catalogues contemporains. C’est l'arabe بطين (buţain), diminutif de بطن (baţn), « ventre », qui existe dans les calendriers arabes traditionnels et s’applique au groupe ερζ Ari dans la figure de الحمل « l’Agneau » arabe, c’est-à-dire non pas la figure du Bélier gréco-arabe, adopté par les astronomes avec la traduction de la Μαθηματική σύνταξις de Claude Ptolémée, et qui porte le même nom, mais de la figure de UDU = Immeru, « l’Agneau mâle » venu de Mésopotamie par la voie aranéenne[Quoi ?] tel qu’il figure dans le calendrier traditionnel des Manāzil al-qamar. Ce nom s'explique par le fait que la figure de الحمل (al-ḥamal), littéralement « l'Agneau mâle de moins d'un an », est plus grand que celui que nous connaissons par les Grecs, puisque les Pléiades sont situées sur sa Queue (arabe الألية, al-Aliya)[2],[3]. Revevé[Quoi ?] dans la transcription ’Al-Buţain’ à partir des textes arabes, notamment le traité de ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī (964)[4], par Richard Hinckley Allen (1899)[5], il est repris comme nom par Jack W. Rhoads (1971) pour les étoiles du groupe πρεζ Ari, numérotées dans l’ordre de I à IV[6] et passe ainsi sur la toile.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878, lire en ligne)
  2. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 51.
  3. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 85-86.
  4. (ar/fr) Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, p. 135.
  5. (en) Richard Hinckley Allen, « Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 83. »
  6. (en) Jack W. Rhoads, « A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 10. »

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'astronomieVoir et modifier les données sur Wikidata :