Paul Guiral

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Paul Guiral
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
MontaubanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Paul Guiral ou Pierre Paul Guiral, né le à Montauban (Tarn-et-Garonne) et mort le , est un résistant français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Haut magistrat en retraite (président honoraire de la cour d’appel de Tananarive[1]), ayant exercé dans les colonies et notamment à Madagascar, il participe, par l’entremise de Georges Caussanel alias Mickey, dès l’armistice de 1940, à la Résistance civile et la lutte clandestine contre les Allemands.

Entré tout d’abord à Combat puis à Franc-Tireur, en , sous le pseudo de Daumier puis de Gérôme (matricule 2452 DR), il devient chef départemental des MUR de Tarn-et-Garonne[2] et responsable du service de renseignement des MUR. À ce titre, il siège au comité départemental de libération (CDL) à Montauban (Tarn-et-Garonne). En , il est désigné en qualité de président du CDL, fonction qu’il occupera jusqu’à la Libération. À la même période, victime d’une dénonciation, il entre dans la clandestinité[3] et gagne le maquis de la 4e compagnie de l’Armée secrète (AS). Sa tête est mise à prix et il est activement recherché par la Gestapo et la Milice. En représailles, la police allemande, dirigée par Félix Stotz, interpelle, à son domicile, son épouse Henriette Corot (1889-1945) et sa fille Suzanne Guiral, dite "Suzy", qui sont également actives dans la résistance. Transférées à la prison Saint-Michel à Toulouse, elles sont déportées à Sarrebruck et internées au camp de concentration de Ravensbrück[3] ; Suzanne Guiral décrira à son retour de déportation les terribles conditions de détention dans un livre intitulé "44.694.F - De Saint-Michel à Ravensbrück".Henriette Guiral meurt quelques jours après la libération du camp.

À la Libération, Paul Guiral est nommé commissaire du gouvernement et président du tribunal militaire[3] et de la cour martiale de Tarn-et-Garonne[3] à Montauban. Il est élevé au grade d'officier de la Résistance (lieutenant-colonel) alias lieutenant-colonel Gavarni[4]. À ce titre, il reçoit la médaille de la Résistance avec rosette et la médaille de la France libre.

Cette nomination est accompagnée de la citation suivante :

« Depuis l’armistice, Monsieur Guiral a consacré sans réserve toutes ses forces, ses facultés, ses ressources et même sa famille au service de la Résistance. Il a été, dans le département de Tarn-et-Garonne, l’âme et le chef de la lutte contre l’ennemi et contre le régime de Vichy, occupant les postes les plus exposés, assurant les missions les plus dangereuses et regroupant sans cesse les courages autour de lui. Rien n’a pu l’abattre, ni épuiser son abnégation, pas même la douleur et l’angoisse que lui causaient l’arrestation et la déportation de sa femme et de sa fille. Il est un des modèles les plus nobles de la Résistance qui, depuis 1940, ont tout donné à la Patrie. »

— Cité dans l'ouvrage La mémoire : Heurs et Malheurs, p. 70

Décorations[modifier | modifier le code]

Les distinctions reçues par Paul Guiral sont :

Décoration Ruban Observations
Médaille de la Résistance avec rosette
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ouvrage La mémoire : Heurs et Malheurs, p. 68
  2. Ouvrage La mémoire : Heurs et Malheurs, p. 69
  3. a b c et d Ouvrage La mémoire : Heurs et Malheurs, p. 70
  4. Décret du 03/07/1946 publié au Journal Officiel le 11/07/1946

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]