Pak Che-soon

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Pak Che-soon
Illustration.
Park Che-soon avant 1910.
Fonctions
Premier ministre de Corée
Monarque Gojong
Prédécesseur Han Kyu-seol
Successeur Yi Wan-Yong
Premier ministre de Corée

(1 an)
Monarque Sunjong
Prédécesseur Yi Wan-Yong
Successeur Yi Wan-Yong
Biographie
Nom de naissance 박제순
Date de naissance
Lieu de naissance Yongin, Corée Joseon
Date de décès (à 57 ans)
Lieu de décès Drapeau du Japon Keijō, Corée japonaise
Nature du décès Suicide
Nationalité Coréenne
Profession Homme politique
Diplomate

Pak Che-soon (hangeul : 박제순 ; hanja : 朴濟淳), né le et mort le , est un homme politique et diplomate coréen de la fin de la période Joseon[1]. Son nom d'artiste était Pyeongjae (평재, 平齋)[2].

Aujourd'hui, en Corée du Sud, il est considéré comme l'un des « Cinq traîtres d'Eulsa » qui ont livré le pays à la domination japonaise en signant le traité d'Eulsa en 1905.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire de Yongin près de Séoul, Pak est le fils d'un petit fonctionnaire du gouvernement et partisan de Kim Yun-sik (ko). Le nom de clan de sa famille est Bannam (반남)[2].

En 1883, après avoir passé l'examen impérial coréen, il est envoyé à Tianjin. Le 9 octobre 1898, il est promu au poste de ministre des Affaires étrangères et c'est à ce titre qu’il signe le traité d'Eulsa, qui prive de fait la Corée de sa souveraineté et la transforme en protectorat de l'empire du Japon. Le 28 novembre 1905, il devient ministre d'État. Il est Premier ministre de l'empire coréen de 1905 à 1907, puis de 1909 à 1910.

De 1907 à 1910, Pak est ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Yi Wan-Yong. À ce titre, il signe le traité d'annexion de la Corée en 1910, par lequel la Corée est officiellement annexée par l'empire du Japon. Au départ, tous les ministres étaient opposés à la signature de ce traité. Pak a même déclaré qu'il préférerait se suicider si le Japon l'obligeait à le signer. Cependant, sous la menace d'exécution, cinq des ministres, dont Pak, signent le traité[3].

Le 16 octobre 1910, Pak reçoit du gouvernement japonais le titre de vicomte et un siège à la Chambre des pairs de la Diète du Japon.

Le traité est très impopulaire parmi le public coréen, ce qui conduit à des attaques contre les ministres l'ayant signé. Les cinq ministres sont surnommés les « Cinq traîtres d'Eulsa ». Le 6 décembre 1910, un soldat de l'armée coréenne (en) tente de tirer sur Pak alors qu'il entre dans le palais. Pak se réfugie à la légation japonaise, où il accuse l'ambassadeur adjoint Hayashi Gonsuke d'avoir « fait de [lui] un traître envers [son] propre pays ». Pak tente alors de se trancher la gorge, mais est arrêté par Hayashi. Il est ensuite envoyé à l’hôpital pour y être soigné[4]. Il siège ensuite à l'Institut consultatif central du gouvernement-général de Corée.

En vertu de la loi spéciale de remboursements par les collaborateurs pro-japonais promulguée en 2005, les biens des descendants de neuf personnes ayant collaboré lors de l'annexion de la Corée par le Japon sont confisqués par le gouvernement sud-coréen[5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Empire coréen

Drapeau de la Belgique Royaume de Belgique

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pak Chesoon (en coréen)
  2. a et b Pak Chesoon
  3. F.A. McKenzie, Korea's Fight for Freedom, Fleming H. Revell Company,
  4. F.A. McKenzie, The Tragedy of Korea, New York, U.S., E.P. Dutton, , 137 p. (lire en ligne)
  5. South Korea: Crackdown On Collaborators The New York Times, December 24, 2007
  6. The Journals of the Royal Secretariat, « 청안군 이재순 등에게 서훈하라는 조령 », sur db.itkc.or.kr (consulté le )
  7. 조선/대한제국 관보, « 比利時國 三等獅子寶星勳章 佩用準許 »,‎