Ogarit Younan

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Ogarit Younan ou Ugarit Yunan née en 1956 est une activiste libanaise pour le mouvement non-violent et les droits civils.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle étudie la sociologie au Liban. En 1986, elle obtient une thèse de sociologie et sciences de l'éducation à La Sorbonne à Paris[1]. En 1982, elle rencontre Walid Slaybi, écrivain et militant des droits humains. Le Liban est en guerre. Ogarit Younan et Walid Slaybi s'opposent à un Liban confessionnel et partagent la même conviction dans le mouvement de la non-violence. Ils réunissent chrétiens et musulmans pour les former à la non-violence qui transmettent leur expérience à leur tour. Ils proposent de manifester en chantant aux barrages tenus par les Forces de Sécurité Intérieur munis de fleurs[2].

En 1983, ils fondent le Mouvement pour les droits humains[3].

Dans les années 1990, Ogarit Younan et Walid Slaybi déposent un projet de loi sur le mariage civil. Il existe dix-huit communautés religieuses au Liban, dix codes de la famille et autant de tribunaux religieux. Le mariage civil est reconnu uniquement pour les personnes qui contractent un mariage à l'étranger[4] ou les personnes qui rayent la mention de leur religion sur leurs pièces d'identité[5]. La proposition de loi est adoptée[6].

Depuis 1997, Ogarit Younan et Walid Slaybi font campagne pour l’abolition de la peine de mort. En 2004, un moratoire est instauré au Liban[3].

De 2009 à 2011, ils mènent un projet pilote avec 78 étudiants venus de six pays arabes et 25 professeurs. Ce projet trouve se pérennise par la création de l’Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (AUNOHR) en 2014[2]. Il s'agit d'une université privée indépendante à but non lucratif qui délivre une formation universitaire sur la non-violence[3].

Le 14 octobre 2016, sur la proposition de Ogarit Younan et Walid Slaybi, le gouvernement déclare la journée du 2 octobre : journée nationale de la non-violence au Liban. Une statue The Knotted gun de Carl Fredrik Reutersward est installé sur l’artère principale de la marina Zaitouna à Beyrouth[2].

Prix[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Ogarit Younan », sur fanoos.com (consulté le )
  2. a b et c (en-US) Joëlle Seif, « Ogarit Younane et Walid Slaybi. Les pionniers de la non-violence », sur Magazine Le Mensuel, (consulté le )
  3. a b et c Guillaume Gamblin, « Ogarit Younan, pionnière de la non-violence », sur www.revuesilence.net, (consulté le )
  4. Pascale Nivelle, « Ugarit Younan, 43 ans, vit à Beyrouth en union libre et milite pour le droit au mariage civil, inexistant dans son pays. En rupture de Liban. », sur Libération, (consulté le )
  5. Anne-Marie el-Hage, « Ce sera l’escalade, promet Ogarit Younan », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  6. « Ogarit Younan | Who is She in Lebanon », sur whoisshe.lau.edu.lb (consulté le )
  7. « La Fondation Ghazal remet son prix en faveur de la paix au Liban », sur Fondation de France,
  8. « L’université AUNHOR reçoit le Prix de la Fondation Chirac 2020 », sur AgendaCulturel, (consulté le )
  9. « Le prix Gandhi pour la paix 2022 à Ougarit Younane et Walid Slaiby », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )