Nina Tarakanova

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Nina Tarakanova
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Original Ballet Russe (en)
Ballets russes de Monte-CarloVoir et modifier les données sur Wikidata

Nina Tarakanova (ca.1911-1994) est une danseuse de ballet russe, artiste des Ballets russes des années 1920 et 1930[1] .

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est née en Russie. Elle serait apparentée à la légendaire princesse Tarakanova[2]. Après la révolution de 1917, Nina Tarakanova émigre à Paris où elle est formée par la grande ballerine du Maryinsky, Mathilde Kschessinska, aux côtés de Tatiana Riabouchinska et David Lichine[1].

Elle commence sa carrière avec les Ballets russes du colonel de Basil. Elle crée des rôles dans Beach (1932), Le Beau Danube (1933)[3] et Les Présages de Léonide Massine (1933)[4]'[5]; Elle apparait pour la première fois en Grande-Bretagne au début des années 1930, puis passe dans la compagnie de Leon Woizikovsky (en) avec laquelle elle se produit durant plusieurs saisons au Coliseum Theatre en 1934 et 1935, dansant le rôle de la Ballerine dans Petrouchka[6] et Swanhilda dans Coppélia.

En 1937, elle danse avec les Ballets russes de Monte-Carlo de René Blum[7], et élargit son répertoire avec Carnaval, Ode, Les Elfes, chorégraphie de Michel Fokine; musique de Mendelssohn[8]; Le Lac des cygnes et Les Sylphides[9]. Elle excelle dans des rôles à demi-caractère comme la danseuse de rue dans Beau Danube de Léonide Massine qui l'a choisie comme la marchande de gants dans la Gaîté Parisienne. Elle joue le rôle à Monte Carlo, lors de la première le 5 avril 1938[8] et à Londres. Alexandra Danilova lui reprend le rôle pour la tournée américaine. Tarakanova, mécontente d'être évincée, quitte la compagnie[1]'[7].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, après s'être installée en Angleterre, elle part en tournée avec le tout nouveau Ballet international de Mona Inglesby[10]'[11]. Le 19 mai 1941, la compagnie entame une tournée provinciale à l'Alhambra Theatre de Glasgow, suivie d'une saison de six semaines la même année au Lyric Theatre, à Londres. Tarakanova crée le rôle de Vénus dans Planetomania, musique de Norman Demuth (en), première au théâtre royal de Birmingham, le 28 mai 1941 et Maria dans le ballet Twelfth Night, musique de Grieg, première au Royal Court Theatre de Liverpool, le 12 mai 1943; deux ballets chorégraphiés par Inglesby[12]. Elle danse également le rôle de la tentatrice dans la version d'Everyman, chorégraphiée par Inglesby, en 1943, sur une musique de Richard Strauss.

Vers la fin de la guerre, elle quitte le ballet pour danser dans une opérette russe intitulée Merry-Go-Round mise en scène par Eugene Iskoldoff.

Retirée de la scène, elle enseigne pendant une courte période dans une école de ballet russe à Chelsea.

En 1951, elle aide son ancienne professeure Mathilde Kschessinska à donner un cours de danse russe[13].

Après la mort de son deuxième mari, elle quitte Londres et entre dans un hospice du Devon.

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1938, au sommet de sa carrière lors d'une saison à Drury Lane, Tarakanova épouse Gray Shaw, un homme d'affaires écossais, réalisateur britannique, propriétaire terrien et armateur. Ils divorcent par la suite.

Après la guerre, elle épouse Neil Maclaren (1909-1988), ancien conservateur de la National Gallery[1]'[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Obituary: Nina Tarakanova », sur The Independent, (consulté le )
  2. (en) Sono Osato, Distant dances, New York : Knopf, (ISBN 978-0-394-50891-7, lire en ligne)
  3. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  5. (en) Beaumont Cyril N., Complete Book Of Ballets (1938), (lire en ligne)
  6. (en) Alexander Schouvaloff, Stravinsky on stage, Londres, Stainer & Bell, (ISBN 978-0-85249-604-6, lire en ligne), p. 60
  7. a et b Norton 2007.
  8. a et b Reyna 1974.
  9. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  10. (en) Oleg Kerensky, The Guinness guide to ballet, Enfield, Middlesex : Guinness Superlatives, (ISBN 978-0-85112-226-7, lire en ligne), p. 75
  11. (en) The New encyclopaedia Britannica, Chicago : Encyclopaedia Britannica, (ISBN 978-0-85229-591-5, lire en ligne), p. 346
  12. Handley-Taylor 1947.
  13. (en) H.S.H. the Princess Romanovsky-Krassinsky, Dancing in Petersburgh: the memoirs of Kschessinska, Garden City, N.Y.,: Doubleday, (lire en ligne), p. 263
  14. (en) Bernard Dolman, Who's who in art, Londres, Art Trade Press, (lire en ligne), p. 358

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

  • (en) Geoffrey Handley-Taylor, Mona Inglesby, ballerina and choreographer, Londres, Vawser & Wiles, (lire en ligne).
  • (en) Leslie Norton, Frederic Franklin : a biography of the ballet star, Jefferson, N.C. : McFarland, (ISBN 978-0-7864-3051-2, lire en ligne).
  • (en) Ferdinando Reyna, Concise encyclopedia of ballet, Chicago : Follett, (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]