Nigâr Hanım
Naissance |
Constantinople |
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Décès |
Constantinople |
Langue d’écriture | Turc |
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Nigâr Hanım (نگار خانم), née en à Constantinople (Empire ottoman) et morte le dans cette même ville, est une poétesse ottomane, figure majeure de la poésie post-Tanzimat.
Biographie
[modifier | modifier le code]Hanım est née à Constantinople. Son père, Osman Pasha[1], est un noble ottoman d'origine hongroise, ayant fui la révolution de 1848[2]. Sa mère, Emine Rifati, est la fille d’un haut bureaucrate ottoman[3]. Elle est éduquée au Kadıköy Fransız Mektebi (école française de Kadıköy), puis reçoit des cours à domicile de précepteurs. Elle apprend jeune à jouer du piano[4], et est capable de parler huit langues : le grec, le français, l'arabe, le persan, l'arménien, le hongrois, l'italien et l'allemand[5].
Elle se marie à l'âge de 13 ans, mais divorce après quelques années[3].
Elle est une figure importante de la société de son temps[1]. En dehors de ses poésies, son style de vie, sa personnalité, et le choix de ses vêtements ont une large influence sur la société et les perspectives des femmes de son temps.
Ses actions charitables lui valent la Şefkat Nişanı[6].
Poésie
[modifier | modifier le code]Ses premières poésies sont de style Diwan, mais elle est par la suite influencée par d'autres poètes de style occidental, notamment Recaizade Mahmut Ekrem.
Son livre de poésies, Efsus, est le premier recueil de poèmes de style occidental à être écrits par une femme. Elle ne cache pas sa féminité dans son livre, à l'instar de Mihri Hatun.
Publications
[modifier | modifier le code]Poésies
[modifier | modifier le code]- Efsus I
- Efsus II
- Nîrân
- Aks-i Sada
- Safahat-ı Kalb
- Elhan-ı Vatan
Pièce de théâtre
[modifier | modifier le code]- Tesir-i Aşk
Mémoire
[modifier | modifier le code]- Hayatımın Hikâyesi (1959)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- S. Seza Yılancıoğlu, « Les intellectuelles ottomanes et la langue Française », Revue Roumaine d'Etudes Francophones, no 6, , p. 50-62 (lire en ligne)
- Gül Mete-Yuva, « Nigâr Hanım (ou Nigâr Binti Osman ou Uryan Kalb) [Istanbul 1862 - Id. 1918] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, (ISBN 978-2-7210-0651-6, lire en ligne), p. 3176
- (en) Hakan Arslanbenzer, « Nigar Hanım: Cry on my own », sur dailysabah.com, (consulté le )
- Nurmelek Demir, « Le français en tant que langue de modernisation de l’intelligentsia féminine turque au XIXe siècle », Documents pour l’Histoire du Français Langue Étrangère ou Seconde, vol. 38/39, , p. 169-182 (lire en ligne)
- (tr) Özel Haber, « Vefatının 100. Yılında Şair Nigar Hanım », sur ensonhaber.com, (consulté le )
- (en) « Ottoman medal for 'compassionate' British lady to go under the hammer », Hurriyet Daily News,
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (tr) Nazan Bekiroğlu, Şâir Nigâr Hanım, Cağaloğlu, İstanbul, Timaş, 2008, 400 p. (ISBN 9789752637634).
- (en) Mary Zirin, Irina Livezeanu, Christine D. Worobec, June Pachuta Farris, Women and Gender in Central and Eastern Europe, Russia, and Eurasia: A Comprehensive Bibliography, Routledge, 2015, 2 vol., 2120 p. (ISBN 9781317451976)