Nigérian (cheval)

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Nigérian
Image illustrative de l’article Nigérian (cheval)
Région d’origine
Région Drapeau du Nigeria Nigeria, Drapeau du Niger Niger, Drapeau du Mali Mali
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1,38 m à 1,44 m
Robe Généralement gris
Tête Petite, profil rectiligne
Pieds Durs
Caractère Franc et facile
Autre
Utilisation Selle, bât, traction légère

Le Nigérian est une race de chevaux africaine, descendante du Barbe. Elle est présente au Nigeria et au Mali, dans le nord-ouest de l'Afrique. Ce petit cheval polyvalent est utilisé principalement pour le transport.

Histoire[modifier | modifier le code]

La race est également connue sous les noms de « cheval de Koro » et « poney du Nigéria »[1]. La base de données DAD-IS cite plusieurs races différentes élevées au Nigéria : le Bhirum, le Bornu, le Hausa et le Sulebawa, mais aucune race du nom de « Nigerian ».

Les chevaux nigérians appartiennent au groupe des chevaux Barbe et Dongola d'Afrique de l'Ouest ; leurs ancêtres sont probablement des chevaux Barbe acquis par les tribus africaines nomades[2]. Ils sont peut-être apparentés au cheval du Cameroun[2].

Le cheptel a probablement évolué depuis des centaines d'années à partir de ces chevaux berbères introduits au Nigeria. Ces chevaux berbères se sont mélangés aux poneys déjà présents dans la région, le climat et l'élevage ont forgé les autres caractéristiques de la race. Dans le sud du Nigeria, le climat est tropical et très humide, tandis que le nord du Nigeria est plutôt sec, avec des paysages désertiques. Pour obtenir une apparence plus uniforme, une reproduction sélective fut mise en place par les agriculteurs du Nigeria, seuls les chevaux ayant le meilleur caractère furent admis à se reproduire.

Description[modifier | modifier le code]

Il toise de 1,38 m à 1,40 m selon Hendricks (2007)[2], de 1,42 m à 1,44 m selon le guide Delachaux[1]. Le modèle est compact[2]. La tête est petite selon Hendricks[2], longue selon le guide Delachaux[1], dotée d'un profil rectiligne, de grands yeux et de petites oreilles[2]. L'encolure est courte, le garrot bien sorti[2]. La poitrine est longue et profonde, les épaules musclées et inclinées[2]. Le dos est court et droit[2]. La croupe est inclinée, avec une queue attachée bas[2]. Les jambes, de moyenne longueur, sont solides et terminées par des sabots durs[2].

Le Bornu, originaire du Nord-Est du Nigeria, constitue une variété du cheval Dongola d'Afrique de l'Ouest[3],[4]

Toutes les couleurs de robe sont possibles[2], mais la plus fréquente est le gris[1].

La race se caractérise par un tempérament franc et facile[2], et par une résistance à la chaleur[1]. Les mouches locales sont une menace pour ces chevaux, de même que les variations du climat[5].

Utilisations[modifier | modifier le code]

Ces chevaux sont montés, bâtés ou employés à la traction légère[6]. Ils sont aussi montés en course.

Diffusion de l'élevage[modifier | modifier le code]

Le cheval nigérian est présent au Nigeria, mais aussi au Niger et au Mali[1]. Il est probablement en déclin[1]. L'étude menée par l'Université d'Uppsala et publiée en pour la FAO signale le Bornu comme une race locale africaine dont le niveau de menace est inconnu[7].

La race Bornu est citée par Gustav Nachtigal dans son récit de voyage, son cheval y est décrit comme « magnifique », grand et fin, doté de longues jambes[5]. Elle est réputée populaire parmi les Touaregs[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Rousseau 2014, p. 406.
  2. a b c d e f g h i j k l et m Hendricks 2007, p. 312.
  3. Porter et al. 2016, p. 462.
  4. (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne), p. 158Voir et modifier les données sur Wikidata.
  5. a et b (en) Gustav Nachtigal, Sahara and Sudan : Kawar, Bornu, Kanem, Borku, Enned, University of California Press, , 540 p. (ISBN 0-520-01789-7 et 9780520017894, lire en ligne), p. 100 ; 122.
  6. Porter et al. 2016, p. 482.
  7. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 57 ; 69.
  8. (en) John Lamphear, African Military History, Routledge, , 548 p. (ISBN 978-1-351-96037-3 et 1-351-96037-7, lire en ligne), p. 100, 122.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]