Nicole Pradain
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Nicole Paulette Monique Pradain |
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Procureure générale ( - |
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Distinction |
Nicole Pradain, née le à Pithiviers (France) et morte le à Méallet, est une magistrate française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]La loi du 11 avril 1946 ouvre la magistrature aux femmes. Comme souvent dans ce milieu pendant des années 1950, les femmes doivent surmonter les résistances des hommes et viennent souvent d'un milieu aisé avec de multiples diplômes[1]. Nicole Pradain cependant est issue d'un milieu plus modeste, orpheline de père et sa mère est institutrice mais est licenciée en droit et obtient un diplôme d'études supérieures en droit privé [2].
Carrière
[modifier | modifier le code]Nicole Pradain commence sa carrière en tant qu'attachée stagiaire le 26 septembre 1946[3]. Après avoir passé avec succès l'examen d'entrée de la magistrature le 24 novembre 1947, en même temps que Suzanne Challe, elle est juge suppléante au tribunal d'Orléans le 15 juillet 1948 et déléguée au tribunal de Chinon comme juge d'instruction[4]. Le 20 août 1949, elle rejoint le ministère de la justice en tant qu'attachée titulaire[1],[3]. Elle évoluera à plusieurs postes jusqu'à celui de cheffe de la division des professions[2]. Nommée au parquet comme substitut du procureur général Paul-André Sadon, en 1977, elle devient avocate générale en juin 1980 après un passage au conseil supérieur de la magistrature[3].
Nommée par Valéry Giscard d'Estaing qu'elle admire[2], Nicole Pradain entre le 29 mars 1979 au conseil supérieur de la magistrature comme secrétaire administratif[3], la deuxième femme à ce poste important après Simone Veil[5]. C'est un rôle important et d'une grande visibilité car elle suggère des nominations de magistrats de la Cour de cassation et de présidents de cours d'appel[5],[6].
Le , Nicole Pradain est nommée procureure générale de la cour d’appel de Riom[7],[8]. Le garde des sceaux, Alain Peyrefitte se déplace pour célébrer son arrivée[2],[9] car elle est la première femme procureure générale de France.
En 1986, Nicole Pradain rentre à Paris pour y prendre la fonction d'avocat général à la Cour de cassation jusqu'à sa retraite[3].
Hommage
[modifier | modifier le code]En 2018, une salle de la cour d'appel de Riom est nommée en son nom[2].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Le , Nicole Pradain est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur puis faite chevalier de l'ordre, et promue au grade d'offier dans l'ordre le [3].
Références
[modifier | modifier le code]- Anne Boigeol, « La magistrature française au féminin : entre spécificité et banalisation », Droit et Société, vol. 25, no 1, , p. 489–523 (DOI 10.3406/dreso.1993.1241, lire en ligne, consulté le )
- Gwenola Joly-Coz, « Nicole Pradain, première femme procureure générale », sur www.jss.fr (consulté le )
- « Annuaire rétrospectif de la magistrature XIXe – XXe siècles », sur annuaire-magistrature.fr, (consulté le )
- Gwenola Joly-Coz, « Suzanne Challe, première femme première présidente », Journal Spécial des Sociétés, (lire en ligne )
- « Nommée au Conseil d'Etat Mme Burguburu quitte le secrétariat du Conseil supérieur de la magistrature », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Anne Boigeol, « La magistrature française au féminin : entre spécificité et banalisation », Droit et Société, vol. 25, no 1, , p. 489–523 (DOI 10.3406/dreso.1993.1241, lire en ligne, consulté le )
- « Mlle NICOLE PRADAIN EST NOMMÉE PROCUREUR GÉNÉRAL À RIOM », Le Monde.fr, (lire en ligne , consulté le )
- Jean-Luc Bodiguel, Les magistrats : un corps sans âme ?, Presses universitaires de France, , 316 p. (lire en ligne ), p. 171 à 188
- « La guerre des robes », sur LExpress.fr, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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