Nancy Hartsock

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Nancy Hartsock
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Nancy Hartsock (1943 – ) est une philosophe et politologue féministe américaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nancy Hartsock naît en 1943.

Elle apprécie l'équitation en la musique, jouant du clavecin et s'amusant à en fabriquer un elle-même après sa soutenance de doctorat[1]. Elle possède plusieurs chats, dont quatre nommés Stokely, Annie, Chan et Emma[1].

En 1985, elle est diagnostiquée avec un cancer du sein très avancé et on lui annonce qu'elle n'a que quelques mois à vivre[1].

Elle prend sa retraite en 2009[1].

Elle meurt le [2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Nancy Hartsock soutient une thèse sur « Philosophy, Ideology, and Ordinary Language:  The Political Thought of Black Community Leaders » (« Philosophie, Idéologie, et Langage Ordinaire : La Pensée Politique des Dirigeants de Communautés Noires ») en 1972. Elle reçoit pour ce travail un doctorat en sciences politiques de l'université de Chicago[1].

En 1974, son travail sur la théorie féministe commence à être cité dans le magazine féministe trimestriel Quest[1]. Dans les années 1970, Hartsock soutient que les femmes développent leur valeur propre et gagnent en liberté authentique seulement en faisant preuve de solidarité avec les militantes et dissidentes féministes. Elle développe sa théorie féministe du point de vue dans l'article « The Feminist Standpoint »[3].

Son œuvre majeure est le livre Money, Sex, and Power: Toward a Feminist Historical Materialism, publié en 1983. Dans cet ouvrage, elle contribue à la théorisation de la division sexuelle du travail, et en particulier chez les femmes, en tant que ressource pour le « standpoint féministe ». Elle s'appuie fortement sur les théories marxistes du travail pour les appliquer au féminisme[4]. La même année, elle publie The Feminist Standpoint:  Developing the Ground for a Specifically Feminist Historical Materialism, qui est rapidement repris dans plusieurs anthologies de théorie féministe[1]. Ces ouvrages sont considérés comme des ouvrages fondateurs de la théorie féministe moderne[5].

Nancy Hartsock intègre les départements de sciences politiques et études de genre à l'université de Washington en 1984. Elle y devient professeure émérite[6],[1].

En 1993, elle reçoit un prix de mentorat de l'American Political Science Association Women’s Caucus[1].

De 1994 à 1995, elle est présidente de l'association des sciences politiques occidentales. En 1999, elle co-fonde le Center for Women & Democracy à Seattle[1].

En 1998, elle publie The Feminist Standpoint Revisited and Other Essays, où elle détaille ses anciennes thèses[1].

Dans les années 2000, elle se concentre sur les dynamiques politiques et économiques de la globalisation et leurs conséquences sur le travail et la vie des femmes[1].

Postérité[modifier | modifier le code]

En 2009, alors qu'elle prend sa retraite, l'université de Washington crée un prix à son nom : The Nancy C.M. Hartsock Prize for Best Graduate Paper in Feminist Theory, dédié aux meilleurs articles de recherche en théorie féministe[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m (en) « Passing of Nancy Hartsock », sur polisci.washington.edu, (consulté le )
  2. « King County deaths (3/25/2015) », Seattle pi, Hearst Corporation,‎ (lire en ligne)
  3. (en) « Philosophical Feminism », sur Britannica.com (consulté le )
  4. Joan Tronto, « Review of Money, Sex, and Power: Toward a Feminist Historical Materialism », Political Theory, vol. 12, no 2,‎ , p. 291–294 (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Katherine Welton, « Nancy Hartsock's Standpoint Theory », Women & Politics, vol. 18, no 3,‎ , p. 7–24 (ISSN 0195-7732, DOI 10.1300/J014v18n03_02, lire en ligne, consulté le )
  6. « Faculty: Nancy Hartsock, Professor Emeritus » [archive du ], Political Science Department, University of Washington (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]