Musée Jenisch Vevey

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Musée Jenisch Vevey
Vue extérieure du musée
Informations générales
Type
Musée d'art, institution patrimoniale (en), maison d'éditionVoir et modifier les données sur Wikidata
Dirigeant
Julie Enckell Julliard
Site web
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
Suisse
Commune
Adresse
Avenue de la Gare 2
Vevey
Coordonnées
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Le Musée Jenisch Vevey, dont le bâtiment est inauguré le à Vevey en Suisse, est un musée d'art abritant des collections de dessins, de gravures avec le Cabinet cantonal des estampes ainsi que la collection de la fondation Oskar Kokoschka.

Histoire

Fanny Henriette Jenisch par Martin Rehder.

La création du musée est due à un legs de deux cent mille francs or de l’époque à la ville de Vevey par Fanny Jenisch (1801-1881). Elle souhaite l’édification d’un musée des arts et des sciences.

Le bâtiment conçu par les architectes Maillard et Convert dans le style néo-classique est inauguré en . Une réplique de la frise du Parthénon orne son fronton, tandis que son hall d’accueil et son escalier central sont pavés de sols en mosaïque, décorés de colonnes et de statues d’après l’antique. Il est doté d’une bibliothèque selon le vœu de la donatrice. Jusqu'aux années 1980, date à laquelle les collections scientifiques seront rattachées aux collections du Musée de zoologie de Lausanne, le musée accueille plusieurs générations de collégiens qui y découvrent les animaux empaillés – notamment une girafe – et viennent y suivre les cours de dessin.

En 1989, le musée accueille dans ses locaux rénovés la Fondation Oskar Kokoschka et le Cabinet cantonal des estampes[1],[2].

Collections

Depuis son inauguration en 1897, le musée est enrichi par les dons de personnes privées. Ainsi la première œuvre est un Port d'Ouchy de François Bocion acquis par souscription. Des tableaux de Gustave Courbet (mort en 1877 à La Tour-de-Peilz) sont offerts au musée par la sœur de l'artiste.

Dans les années cinquante, le conservateur du musée Jenisch est François Daulte, futur directeur de la Fondation de l’Hermitage à Lausanne, qui organise des expositions sur l’impressionnisme et l’École de Paris (Renoir, Utrillo, Vuillard).

Directeur de 1983 à 2004, Bernard Blatter organise en 1988 la transformation du musée, le libère des collections de sciences naturelles et zoologie pour le consacrer dans sa totalité aux beaux-arts. Il accueille la Fondation Kokoschka (fondée en 1988) et le Cabinet cantonal des estampes (rattaché depuis 1989 à l'institution veveysanne).

Directeur de 2004 à 2012, Dominique Radrizzani fait la part belle au dessin. Il négocie en outre le dépôt de la Fondation Balthus, constitue un fonds Cobra, favorise les collaborations internationales (Besançon, Orléans, Strasbourg) et ouvre la programmation à l’art contemporain. En 2006, il fait entrer le musée Jenisch dans la Conférence des musées d'importance nationale et se consacre de 2009 à 2012 à son redimensionnement artistique et architectural.

Le musée Jenisch Vevey a ainsi réuni au fil de son histoire des collections d’œuvres sur papier – estampes et dessins, toutes périodes confondues – qui constituent aujourd’hui plus de 95 % de ses fonds. Ceux-ci se répartissent ainsi : dessins (9 500), estampes (35 000) et peintures (1 300)[réf. nécessaire].

En 1968, un legs de René de Cérenville a enrichi le patrimoine de plus de 150 dessins anciens, dont plusieurs feuilles d’artistes italiens de la Renaissance. Une vingtaine d’années plus tard, le Cabinet cantonal des estampes, précédemment intégré au Musée de l'Elysée, s’établit à Vevey, grâce à la Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex, du Fonds des estampes du professeur Decker et des collections de l’État de Vaud. Les collections d’estampes de Vevey, de l'Association du musée Alexis Forel, de la Fondation Pierre Aubert et de la Fondation Planque réunissent alors plus de 30 000 pièces[réf. nécessaire]. En 1989, la Fondation Oskar Kokoschka déposait à Vevey ses fonds, dont près de 1 200 estampes et plusieurs centaines de dessins de l’artiste autrichien. En 2007, un collectionneur anonyme laisse à Vevey un ensemble de 400 dessins des XVIIIe siècles français et italien. En 2014 enfin, Rudolf Schindler donne 632 dessins de Ferdinand Hodler au musée[3].

De à fin 2017, Julie Enckell Julliard, précédemment conservatrice Art moderne et contemporain, dirige le musée. Elle poursuit la mise en valeur des univers de l’estampe et du dessin en prolongeant la réflexion sur la place du papier dans l'art contemporain.

Expositions temporaires notables

  • 2017 : Un musée pour les œuvres sur papier[4]
  • 2015 : Claude Mellan (1598-1688). L'écriture de la méthode du au
  • 2015 : L’Infini du geste. Ferdinand Hodler dans la collection Rudolf Schindler du au
  • 2015 : Printmaking by ECAL du au
  • 2015 : Fred Deux. Le For intérieur du au [5].
  • 2014 : La Passion Dürer du au
  • 2014 : Francis Alÿs. REEL-UNREEL du au
  • 2014 : Markus Raetz. SEE-SAW du au
  • 2014 : Manon Bellet. L'onde d'une ombre du au
  • 2013 : Pierrette Bloch. L'intervalle du au
  • 2013 : Lemancolia. Traité artistique du Léman du au
  • 2013 : 25 ans de la Fondation Oskar Kokoschka. Chefs-d’œuvre de la Fondation Oskar Kokoschka du au
  • 2013 : Robert Nanteuil. Graveur du roi du 1er mars au
  • 2013 : Rudy Decelière. Proximité réduite du au
  • 2012 : Cécile Reims. N'être qu'un seul et être soi du au
  • 2012 : Ante Timmermans invitation dans le cadre du Festival images du 8 au
  • 2012 : La Tentation du dessin du au
  • 1997 : Cinq siècles de dessins [6].

Annexes

Bibliographie

  • Laurence Schmidlin, «Cabinet cantonal des estampes», dans «Collections cantonales. Héritage en devenir», (Collections cantonales vaudoises) PatrimoineS n° 3, 2018, pp. 58-65.

Références

Liens externes

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