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Muhriz ibn Ziyad

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Muhriz ibn Ziyad ar-Riyahi (en arabe : محرز بن زياد الرياحي) est un des émirs de la tribu Banu Hilal lors de sa migrations en Afrique du nord, surnommé comme Seigneur de Guerre de Carthage, il fut reconnu pour sa puissance parmi les autres émirs Hilaliens.

Muhriz ibn Ziyad
(al-Fadeghi)
محرز بن زياد الرياحي
الفادغي
Titre
Émir des Banu Hilal
Biographie
Dynastie Famille Bani Fadegh, de la grande famille Bani Ali, de la tribu Riyah
Nom de naissance Muhriz ibn Ziyad ibn Fadegh al-Riyahi al-Hilali
محرز بن زياد بن فادغ الرياحي الهلالي
Date de naissance Inconnu, vers le début du XIIe siècle
Lieu de naissance Autour de Gabès
Date de décès [1]
Lieu de décès al-Qarn
Nature du décès Mort au Combat
Sépulture Aucune
Nationalité Hilaliens
Père Ziyad ibn Fadegh
Enfants Omar ibn Muhriz, fils, Ahmed ibn Omar ibn Muhriz, petit fils, Abu Yahi ibn Ahmed ibn Omar ibn Muhriz, arriere-petit fils
Profession Émir
Religion Islam
Résidence al-Moaqla, ruines de Carthage

Muhriz ibn Ziyad
Émirs des Riyah, puis des Banu Hilal tout entier

Biographie[modifier | modifier le code]

Début de vie[modifier | modifier le code]

Muhriz ibn Ziyad, de son nom complet (nassab), Muhriz ibn Ziyad ibn Fadegh ibn Ali ibn Hamdan ibn Riyah ibn Abi Rabiah ibn Nahik ibn Hilal ibn Amer ibn Sa'sa'a ibn Muawiya ibn Bakr ibn Hawazin ibn Mansur ibn Ikrimah ibn Khasafa ibn Qays Aylan ibn Mudar ibn Nizar ibn Ma'ad ibn Adnan, est issue de la famille des Bani Fadegh, son grand-père, lui même issue de la grande famille (devenu fraction entière), les Banu Ali, de la tribu Riyah des Banu Hilal[2].

Sa date de naissance est inconnue, mais il serait né aux alentours de Gabes, il fait partie une famille d'émir parmis les Riyah. Le futur émir grandit dans une Ifriqiya déchiré et est formé à l'art du combat[3].

Fondation de la Principauté des Banu Ziyad de Carthage[modifier | modifier le code]

Au XIe siècle , à la mort de Ali ben Yahya, avec le dissolution du Émirat Ziride, Muhriz est devenu l'émir arabe le plus puissant d'Ifriqya, ce dernier installe la base de ses troupes dans la "Moaqla", dans les ruines de Carthage, il y installe des murs de terres comme fortifications[2],[4]. Ils font plus de 5 mètres d'épaisseur et seront étudiés par plusieurs archéologues[5].Il rentrera en conflit avec Kahroun ben Raouch, dont un combat va ce déclencher autour de son "donjon" improvisé, les armées de Riyah qu'il contrôle terrorisé les habitants de Tunis, qui, en vengeance ont détruit certains campement[6].

On parle de la principauté des "Banu Ziyad de Carthage", du nom du père de l'Émir Muhriz, étant une branche des Banu Fadegh, il aurait était fondé début 1130. Il entretient de bon termes avec les Zirides de Mahdia, une relation tel que l'Émir répondit aux appels de Hassan ibn Ali al-Ziri dans ces combats. Il s'installe sur la colline du Byrsa, et devient le chef d'un grand groupe d'arabes (taïfa)[3].

Suite aux tensions et anarchies en Ifriqiya, le Qadi de Tunis, Abu Mohamed Abd al-Mu'min, propose aux Tunisois comme chef l'émir hilalien, mais un homme dans la foule s'écrit "Pas d'obéissance à un arabe ou un guzz (turc)" ce qui déclencha une nouvelle guerre civile et le cadi fut viré de la ville.

L'armée de Muhriz arrivera d'ailleurs a déjoué une attaque almohades contre Tunis, dirigé par le fils d'Abd al-Mu'min.

Bataille de Sétif et postérité[modifier | modifier le code]

Muhriz ibn Ziyad, était l'émir principal de la bataille de Sétif, où une bonne partie des Riyah ce sont coalisés contre l'expansionnisme des Almohades, ces derniers seront mis en déroute par les armées d'Abd al-Mu'min. Il arrivera a fuir et reformée une armée prête a nouveau a en découdre avec les Almohades.


Selon al-Nuwairi, Muhriz ibn Ziyad commandait un peuple de 80 000 tente et en 1155, il mènera une autre attaque contre les Almohades à la bataille d'al-Qarn, près de Kairouan, ce dernier mènent la lutte contre les Almohades jusqu'à la fin, où il sera abandonné par les autres émirs Hilaliens, son corps sera ramener à Abd Al-Mu'min, et crucifié à Kairouan, sa tête sera ensuite placé sur un piquet jusqu'à la décomposition totale de cette dernière.

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Matt King, « An emir in the ruins of Carthage: the life and times of Muhriz Ibn Ziyad (d. 1160 CE) », The Journal of North African Studies, vol. 28, no 2,‎ , p. 230–257 (ISSN 1362-9387 et 1743-9345, DOI 10.1080/13629387.2021.1998773, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Louis Poinssot et Raymond Lantier, « Notes de topographie carthaginoise. Une enceinte de Carthage », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 67, no 4,‎ , p. 306–311 (DOI 10.3406/crai.1923.74792, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (es) « Principauté des Banu Ziyad » (consulté le )
  4. (en) Anna Leone, Changing Townscapes in North Africa from Late Antiquity to the Arab Conquest, Edipuglia srl, (ISBN 978-88-7228-498-8, lire en ligne)
  5. (en) John Griffiths Pedley, New Light on Ancient Carthage: Papers of a Symposium, University of Michigan Press, (ISBN 978-0-472-10003-3, lire en ligne)
  6. Léon Jules (1865-1932) Auteur du texte Didier, Histoire d'Oran. Tome IV, Période de 705 à 1500 / par le Général L. Didier, (lire en ligne)