Mosquée du bey Mohamed el-Kébir

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Mosquée du bey Mohamed el-Kébir
Image illustrative de l’article Mosquée du bey Mohamed el-Kébir
Mosquée du Bey Mohamed el-Kebir vers 1920, avant qu'elle soit submergée par de nouveaux immeubles; à droite au loin, la montagne des lions
Présentation
Nom local مسجد الباي محمد عثمان الكبير
Culte Musulman
Type Mosquée
Début de la construction 1792
Géographie
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Coordonnées 35° 42′ 19″ nord, 0° 38′ 12″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Wilaya d'Oran
(Voir situation sur carte : Wilaya d'Oran)
Mosquée du bey Mohamed el-Kébir
Mosquée du Bey Mohamed Elkebir.

La mosquée du Bey Mohamed el-Kebir est une mosquée de la ville d'Oran nommée en l'honneur du bey qui la construisit en 1792 à l'extérieur, et à l'est de la ville. Située sur le boulevard de Tripoli, elle est entourée de hauts immeubles édifiés alentour depuis les années 1930, qui la défigurent.

Historique[modifier | modifier le code]

Située, lors de sa construction, hors les murs de la ville, sur le plateau de Karguentah, cette mosquée a été rattrapée par l'urbanisation et incluse dans l'extension de la ville de la fin du XIXe, et du début du XXe siècle. Elle fut surnommée « vieille mosquée Karguentah », et une rue porta longtemps son nom : la rue de la Vieille Mosquée.

Le bey Mohamed el Kebir en fit poser la première pierre en 1792, après la reprise d'Oran sur les Espagnols. Elle lui servit de sépulture à sa mort en 1799, ainsi qu'à son frère Bou Kabous dit « l'Homme aux pistolets ». Autour de cette mosquée s'éleva un quartier qui fut rasé par le général Desmichel en 1832, à l'exception de la mosquée qui servait de redoute et de premier casernement de cavalerie, pour le 2e régiment de chasseurs d'Afrique[1]. Après divers usages militaires, il fut question vers 1893 de l'abattre pour y faire aménager un boulevard. Les musulmans s'émurent alors et obtinrent gain de cause. Elle fut rendue au culte en 1893 et inscrite aux monuments historiques, ce qui permit la conservation du bâtiment avec son minaret hiératique qui ne laisse pas indiffèrent par sa beauté, les peintres et visiteurs de passage dans la ville[2]. Un second arrêté de classement fut pris le par le gouverneur général de l'Algérie, le premier ayant été pris par le ministre de la Guerre[3].

Les travaux du bey Mohammed el Kebir pourraient avoir été la reconstruction, ou la restauration, d'une mosquée plus ancienne qui existait déjà en 1509[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Piesse, Itinéraire de l'Algérie, de Tunis et de Tanger, , 798 p. (lire en ligne), p. 188 :

    « Kerguenta (Khreneg-Ent'a), et la Mosquée, séparée d'Oran par le ravin d'Aïn-Rouina rempli de jardins, que contourne la route de Mostaganem, était, en 1832, un immense faubourg habité par des Arabes Douair, Smela et R'araba, tous gens du makhzen. Détruit sous le commandement des généraux Boyer et Desmichels, afin de dégager les abords de la place, il n'en restait qu'une mosquée élevée par Mohammed-el-Kebir, pour lui servir de tombeau ainsi qu'aux siens, et terminée en 1793 ; on la rendit défensive, et on augmenta ensuite les bâtiments destinés à fournir le premier casernement de cavalerie. C'est là, en effet, que fut formé le 2e régiment de chasseurs d'Afrique. »

  2. Article de 1893 sur son classement , assorti d'un dessin
  3. Eugène Cruck - Oran et les témoins de son passé - Oran 1959 - note page 282
  4. « La mosquée de Karguentah, qui existait déjà en 1509, est appelée au XVIIIe siècle dans les documents espagnols casa blanca ou mezquita blanca de los Moros » - Ce qui subsiste de l'Oran espagnol, par Alexandre Pestémaldjoglou in Revue africaine 1936 - Vol.7911 p.674

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Guide touristique d'Oran 2010 Photo actuelle dans le plan interactif.