Midostaurine

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Midostaurine
Image illustrative de l’article Midostaurine
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Représentation de la molécule de midostaurine
Identification
DCI Midostaurine
Nom UICPA (9S,10R,11R,13R)-2,3,10,11,12,13-Hexahydro-10-methoxy-9-methyl-11-(methylamino)-9,13-epoxy-1H,9H-diindolo[1,2,3-gh:3',2',1'-lm]pyrrolo[3,4-j][1,7]benzodiamzonine-1-one
Synonymes

4'-N-benzoylstaurosporine

No CAS 120685-11-2
Code ATC L01XE39
DrugBank DB06595
PubChem 9829523
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C35H30N4
Masse molaire[1] 506,639 5 ± 0,030 9 g/mol
C 82,97 %, H 5,97 %, N 11,06 %, 570.649 g/mol
Données pharmacocinétiques
Liaison protéique 98%
Métabolisme hépatique, CYP3A4
Demi-vie d’élim. 20,9 h
Stockage ambiant
Excrétion

fécale (78%)

Considérations thérapeutiques
Voie d’administration orale

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La midostaurine est un médicament anticancéreux. C'est une thérapie ciblée utilisée dans le traitement des leucémies aiguës myéloïdes avec mutation du gène FLT3 et dans différentes formes de mastocytose.

Développement[modifier | modifier le code]

La midostaurine est un dérivé synthétique de la staurosporine, un alcaloïde produit par Streptomyces storosporeus. Elle inhibe les protéines kinases suivantes : FLT3 (Kd = 11 nM[2]), c-Kit, VEGFR, PDGFR-α, FGFR.

Les mutations affectant la protéines FLT3 (FLT3-ITD, FLT3-TKD, surexpression) sont connues pour participer au développement de leucémies et sont retrouvées chez environ 30% des patients atteints de LAM[3]. L'action inhibitrice de la midostaurine réprime la croissance tumorale et induit l'apoptose.

L'autorisation de mise sur le marché (AMM) a été octroyée aux États-Unis et en Europe en 2017 au laboratoire pharmaceutique Novartis, qui commercialise la molécule sous le nom Rydapt. La molécule était avant cela disponible en France via le distositif des autorisations temporaires d'utilisation (ATU)[4].

En France, la Commission de la Transparence a évalué la midostaurine en 2018 et estimé son SMR « important » et son AMSR à IV (mineur), avis un avis favorable par une prise en charge par la Sécurité sociale. Il est cependant critiqué l'absence de données concernant chez les patients de plus de 60 ans (alors qu'ils sont majoritaires) et concernant la qualité de vie[5].

Clinique[modifier | modifier le code]

La midostaurine est indiquée dans le traitement des leucémies aiguës myéloïdes mutées FLT3 en association avec un protocole de chimiothérapie d'induction et de consolidation (par exemple 3+7 puis cytarabine haute dose)[6].

Elle est également indiquée comme des traitements des proliférations touchant les mastocytes notamment : la mastocytose systémique agressive, la mastocytose systémique associées à une autre hémopathie maligne et la leucémie à mastocytes.

Le médicament se présente sous forme d'une capsule molle dosée à 25 mg, administrée par voie orale.

Les effets indésirables inclus : fièvre, neutropénie fébrile, altération de l'hémostase (épistaxis, ecchymoses), troubles digestifs. Des toxicités cutanées et cardiaques dont des allongements du QT ont été observées[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, « ansm.sante.fr », (consulté le )
  3. Sabine Kayser et Mark J. Levis, « FLT3tyrosine kinase inhibitors in acute myeloid leukemia: clinical implications and limitations », Leukemia & Lymphoma, vol. 55, no 2,‎ , p. 243–255 (ISSN 1042-8194, DOI 10.3109/10428194.2013.800198)
  4. Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, « MIDOSTAURINE 25 mg, capsule molle - ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé », (consulté le )
  5. a et b « Haute Autorité de Santé - RYDAPT (midostaurine), inhibiteur de tyrosine kinase » (consulté le )
  6. « www.ema.europa.eu », (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]