Michel Thalot

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Michel Antoine Thalot ( - ) est un menuisier-charpentier et résistant français. Il participe aux deux guerres mondiales, d’abord comme infirmier militaire, puis comme agent de la résistance. Il est arrêté et torturé par la Gestapo et meurt de ses blessures. Il reçoit de nombreuses distinctions posthumes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Michel Thalot nait le à La Celle-sous-Gouzon, en France, de Louis Thalot, cultivateur, et Amélie Maufus[1]. Ses parents vivant à Saint-Loup, il y grandit et y passe une majeure partie de sa vie[1]. Il apprend le métier de menuisier-charpentier et l’exerce toute sa vie[1].

En , Michel Thalot rejoint le 63e régiment d'infanterie de Limoges avant d’être transféré, en , au 1er régiment de zouaves[1]. Il suit une formation d’infirmier avant de rejoindre la 19e section d’infirmiers militaires[1]. Il participe à la campagne d’Afrique de à , avant d’être démobilisé avec le grade de sergent[1].

Michel Thalot rentre à Saint-Loup où il épouse, le , Marie Jeanne Pinet avec qui il a une fille, Louise Lucie Thalot[2],[3]. Il reprend son activité de patron charpentier[1].

Lorsque la première Guerre mondiale éclate, Michel Thalot s’engage volontairement[1]. Il est affecté en dans un hôpital militaire jusqu’en [1]. Il termine son engagement avec le grade de sergent[1].

De retour à Saint-Loup, Michel Thalot occupe les fonctions de receveur buraliste et entrepreneur en menuiserie[1]. Au décès de son épouse le , il reste veuf[1].

Résistance, arrestation et mort[modifier | modifier le code]

Michel Thalot est recruté en par la société de travaux ruraux, un service de contre-espionnage de la Résistance française[1]. Il devient agent P2 (agent permanent) et fait de sa maison une boite aux lettres, un lieu de rendez-vous et une cache pour résistants clandestins[1],[4]. Il accomplit de nombreuses missions en tant qu’agent de liaison[1].

Le , Michel Thalot est arrêté par la Gestapo lors d’une mission[1]. Il est torturé et déporté au camp de Royallieu où il meurt le , des suites des blessures et manque de soins[1].

Hommages posthumes[modifier | modifier le code]

Michel Thalot est déclaré Mort pour la France et interné résistant[1]. Il reçoit le grade de sous-lieutenant et la Médaille de la Résistance française à titre posthume[1]. Il reçoit également le titre de Chevalier de la Légion d'honneur le [1].

Son nom figure sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret ainsi que sur le mémorial des Anciens des services secrets de la Défense nationale à Ramatuelle[1].

Une plaque commémorative est inaugurée le à Saint-Loup[1],[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Michel Thébault, « THALOT Michel, Antoine - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
  2. « Généafrance - Thalot », sur Geneafrance.com (consulté le ) « Louise Lucie née en 1892 à Saint-Loup et morte en 1980 à Guéret ».
  3. « PALIER Émile Henri & PALIER Jacques André », sur Poiluscreusois.wordpress.com (consulté le ) « Le 17 mai 1910 il épouse à la mairie de Saint-Loup Louise Lucie Thalot, ou le couple s’installe, ils vivent dans le bourg avec les parents de Louise Lucie […] ».
  4. a et b Centre France, « En l’honneur du résistant Michel Thalot », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]