Masuma Esmati-Wardak

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Masuma Esmati-Wardak
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Masuma Esmati-Wardak, née à Kaboul en est une écrivaine et femme politique afghane. Elle est l'une des premières femmes à siéger au parlement afghan. Elle est présidente du Conseil des femmes afghanes puis devient ministre de l'Éducation (en) en 1990.

Biographie[modifier | modifier le code]

Masuma Esmati-Wardak est née en 1930 à Kaboul[1]. En 1953, elle est diplômée du Kabul Women's College puis obtient un diplôme en commerce aux États-Unis en 1958[2].

En 1959, lorsque le Premier ministre Mohammed Daoud Khan appelle les femmes afghanes à retirer leurs voiles, elle est, avec Kubra Noorzai, une des premières femmes à apparaître en public en Afghanistan sans voile, suivant ainsi l'exemple de la reine Humaira Begum[3].

En 1964, le roi Mohammed Zahir Shah la nomme à un comité consultatif chargé d'examiner le projet de constitution de 1964 (en)[4] qui accorde aux femmes le droit de voter et de se présenter aux élections. En 1965, elle est l'une des quatre premières femmes, avec Roqia Abubakr, Khadija Ahrari et Anahita Ratebzad, élues à la Chambre du peuple du Parlement, représentant Kandahar[5]. Elle devient l'une des principales défenseures des droits des femmes du pays[2],[6]. Elle est la seule des quatre femmes élues en 1965 à se présenter pour une réélection en 1969, mais perd alors son siège[7],[8].

En 1987 et jusqu'en 1989, elle est présidente du Conseil des femmes afghanes (AWC). Sous sa présidence, le Conseil obtient des avancées pour les droits des femmes, en particulier en ce qui concerne l'éducation, sans toutefois parvenir à atteindre les zones rurales. Le Conseil organise également des formations professionnelles pour les femmes qui, en raison de la guerre, sont amenées à intégrer davantage le monde du travail. Au moment de la disparition de l'AWC en 1992, 230 000 filles étudient dans des écoles à travers l'Afghanistan et environ sept mille femmes afghanes suivent un enseignement supérieur. Il y avait environ 190 femmes professeurs et 22 000 enseignantes[1],[2],[9],[10],[11].

En mai 1990, elle est nommée ministre de l'Éducation et de la Formation dans le gouvernement de Mohammad Najibullah[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en-US) « Famous Afghan Female Leaders - How Many Do You Know? », sur www.thefamouspeople.com (consulté le ).
  2. a b et c Mattar, Philip (2004). Encyclopedia of the Modern Middle East & North Africa: D-K. Macmillan Reference USA. p. 786. (ISBN 978-0-02865-771-4).
  3. (en) Tamim Ansary, Games without Rules: The Often-Interrupted History of Afghanistan, PublicAffairs, (ISBN 978-1-61039-095-8, lire en ligne).
  4. Sarfraz Khan (2013) Politics of policy and legislation affectin g women in Afghanistan: One step forward two steps back Central Asia Journal, Number 73.
  5. (en) Vijay Prashad, « Afghanistan’s long struggle with reforms and conservativism », sur frontline.thehindu.com, (consulté le ).
  6. Skaine, Rosemarie (2001). The Women of Afghanistan Under the Taliban. McFarland. (ISBN 978-0-78648-174-3).
  7. (en) Louis Dupree, Afghanistan, Princeton University Press, (ISBN 978-1-4008-5891-0, lire en ligne).
  8. (en) Engineer Fazel Ahmed Afghan MSc, Conspiracies and Atrocities in Afghanistan: 1700–2014, Xlibris Corporation, (ISBN 978-1-5035-7300-0, lire en ligne).
  9. (en) Rebecca Álvarez, Vigilante Gender Violence: Social Class, the Gender Bargain, and Mob Attacks on Women Worldwide, Routledge, (ISBN 978-1-000-17413-7, lire en ligne).
  10. (en) Antonio Giustozzi, War, Politics and Society in Afghanistan, 1978-1992, Hurst, (ISBN 978-1-85065-396-7, lire en ligne).
  11. (en-US) Staff Reports, « The Road Towards Equality for Women in Afghanistan », sur BORGEN, (consulté le ).
  12. Emadi, Hafizullah, Repression, resistance, and women in Afghanistan, Praeger, Westport, Conn., 2002.

Articles connexes[modifier | modifier le code]