Marjorie Courtenay-Latimer

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Marjorie Courtenay-Latimer
Marjorie Courtenay-Latimer.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 97 ans)
East LondonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marjorie Eileen Doris Courtenay-LatimerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
East London Museum (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Plaque commémorative

Marjorie Eileen Doris Courtenay-Latimer ( - ) est la conservatrice du musée sud-africain qui en 1938 a présenté au monde l'existence du cœlacanthe, poisson que l'on croyait éteint depuis des millions d'années[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Courtenay-Latimer est née à Aliwal North ou à East London en Afrique du Sud (les sources diffèrent sur ce point) en 1907 fille d'un chef de gare pour la compagnie de chemin de fer de l'État. Sa santé est fragile mais elle montre un attrait précoce pour la nature. Quand elle rend visite à sa grand-mère sur la côte, elle est fascinée par le phare de Bird Island sur l'océan Indien. À onze ans, elle jure qu'elle deviendra ornithologue. À la fin de ses études, elle recherche un emploi dans un musée mais étant donné la rareté des possibilités, elle se rabat vers le métier d'infirmière. Elle suit alors une formation mais au dernier moment on lui propose de devenir la conservatrice du nouveau musée d'East London. À 24 ans, sans formation officielle, elle est engagée en .

Découverte du cœlacanthe[modifier | modifier le code]

East London en 1900.

Courtenay-Latimer s'attache alors à collecter des roches, des plumes, des coquilles, pour son musée et désire découvrir, à l'aide des pêcheurs, des espèces méconnues de la science. Le [2], elle reçoit un appel téléphonique lui indiquant qu'un poisson rare vient d’être découvert. Elle va donc vers la jetée et inspecte la prise d'Hendrik Goosen, un pêcheur local. Elle décrit ainsi le spécimen :

« J'ai enlevé les couches de boue pour découvrir le plus beau poisson que j’aie vu. Il faisait cinq pieds de long, d'un bleu-mauve assez pâle avec de discrètes taches blanchâtres. Il avait un reflet argent-bleu-vert irisé sur tout le corps. Il avait de dures écailles ainsi que quatre nageoires ressemblant à des membres et une étrange queue comme celle d'un chiot. »

Elle l'emporte alors avec elle au musée afin de l'étudier et de l'identifier. Ne le trouvant dans aucun de ses ouvrages, elle contacte son ami le professeur et ichthyologiste James Leonard Brierley Smith (1897-1968) dans une lettre à laquelle elle joint un croquis afin qu'il vienne étudier le spécimen.

Ne pouvant conserver le poisson en l'état, elle décide en attendant la venue de Smith d'envoyer l'animal chez un taxidermiste. À son arrivée, Smith identifie immédiatement le spécimen comme étant un cœlacanthe, connu uniquement à l'état de fossile. L'espèce est baptisée Latimeria chalumnae en l'honneur de Marjorie Courtenay-Latimer et des eaux dans lesquelles elle a été trouvée (la Chalumna River).

Il faudra attendre quatorze ans pour qu'un second spécimen soit pêché.

Fin de sa vie[modifier | modifier le code]

Courtenay-Latimer passe le reste de sa carrière au musée, puis prend sa retraite dans une ferme à Tsitsikamma où elle écrit un livre sur les fleurs[3] avant de retourner à East London. Elle ne s'est jamais mariée et meurt à East London en 2004 à 97 ans.

Miss Courtenay-Latimer et la presse[modifier | modifier le code]

  • Marjorie Courtenay-Latimer dans The Daily Telegraph (Londres) du .
  • Myrna Oliver, Marjorie Courtenay-Latimer, 97; Confirmed Rare Fish's Existence. dans le Los Angeles Times du . p. B.16
  • Jeremy Pearce, Marjorie Courtenay-Latimer, Naturalist, Is Dead at 97. New York Times. . p. B.6
  • Keith S. Thompson, Living Fossil: The Story of the Coelacanth. New York : W.W. Norton, 1991.
  • NOVA Science

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 63-64.
  2. Pierre Avenas, Henriette Walter, La fabuleuse histoire du nom des poissons, Robert Laffont, , p. 57.
  3. (en) Marjorie Courtenay-Latimer, The Flowering Plants of the Tsitsikama Forest and Coastal National Park., South Arica, National Parks Board, , 1re éd.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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