Mariella Mehr

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Mariella Mehr
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ZurichVoir et modifier les données sur Wikidata
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Archives littéraires suisses (CH-000015-0: SLA-Mehr)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Mariella Mehr, née le à Zurich et morte le dans la même ville[2], est une écrivaine suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

En tant qu'enfant de parents yéniches, elle est victime d'un placement forcé par Pro Juventute, qui mène alors une politique de sédentarisation des gens du voyage[3],[4].

Mariella Mehr a grandi dans des familles d'accueil, foyers, établissements de redressement et des institutions psychiatriques. Elle est diagnostiquée anormale[5]. Elle a été envoyée quatre fois dans un hôpital psychiatrique et a passé 19 mois dans la prison pour femmes de Hindelbank.

À seize ans, elle écrit ses premiers poèmes. Dès 1975, elle écrit des reportages pour les journaux et la radio dans lesquels elle prend la défense des marginaux[6].

Son premier roman, « Âge de pierre » (ou Steinzeit en allemand) parait en 1981. Elle y parle de ses différents séjours en foyers et cliniques et de son expérience de pupille de Pro Juventute. D'autres romans suivirent les années suivantes et Mariella Mehr étend son travail sur le sujet de la violence également à d’autres domaines, notamment historico-culturels, dont « Daskind », sorti en 1995, qui reçoit le prix Schiller.

Depuis les années 1970, elle s'est engagée pour les intérêts des Roms. Elle a été membre fondateur, en 1975, de l'Association des gens du voyage. En 1998, elle obtient le titre de docteur honoris causa de l’université de Bâle pour son engagement d’auteur[7].

Mariella Mehr écrit principalement en allemand.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Steinzeit, Berne, 1981
  • In diesen Traum schlendert ein roter Findling, Berne, 1983
  • Das Licht der Frau, Berne, 1984
  • Kinder der Landstrasse, Drame, Zytglogge, Berne, 1987
  • Âge de pierre, trad. par Jeanne Etoré, Aubier-Montaigne, Paris, 1987
  • Rückblitze, Texte, 1990
  • Zytglogge, Berne, 1976-1990
  • Zeus oder der Zwillingston, Zurich, Édition R+F, 1994
  • Daskind, Zurich, Nagel&Kimche, 1995
  • Steinzeit, trad. par Fausta Morganti, Rimini / Saint Marin, Guaraldi / AIEP editore, 1995
  • Brandzauber, Nagel & Kimche, Zurich, 1998. Traduction française 2001 : Noir Sortilège, trad. de l'allemand par Jacques Duvernet, ill. de Stefano Ricci, Éditions Demoures
  • Nachricht aus dem Exil, Klagenfurt, Drava-Verlag, 1998
  • Lamioche, trad. de l'allemand par Monique Laederach, ill. de Stefano Ricci, Éditions Demoures, 1999
  • Noir sortilège (= Brandzauber), trad. de l'allemand par Jacques Duvernet, ill. de Stefano Ricci, Éditions Demoures, 2001
  • Widerwelten, Drava-Verlag, 2001
  • Il marchio, trad. par Tina D'Agostini, L. Tufani, 2001
  • Angeklagt, roman, Nagel & Kimche, 2002
  • Das Sternbild des Wolfes, Drava-Verlag, 2003
  • Nachrichten aus dem Exil, Ed. J. Weiss, 2005
  • Notizie dall'esilio ; trad. italienne par Anna Ruchat, trad. en langue rom par Rajko Djuric, Effigie edizioni, 2006
  • Labambina ; trad. par Anna Ruchat, Effigie edizioni, 2006
  • Piccola biennale di del nero e del bianco, Edizioni Rovio, 2007
  • Accusata ; trad. par Claudia Costa, Effigie edizioni, 2008
  • Widerworte, Limmat, 2017
  • Daskind / Brandzauber / Angeklagt, Limmat, 2017
  • Malik ; traduit de l'allemand par Camille Luscher, extraits du roman Angeklagt publiés dans Le Courrier, 9 novembre 2020
  • « Cette trouée de lumière », dossier Mariella Mehr composé par Camille Luscher, onze poèmes, lettres, et textes en prose, in : la revue de belles-lettres, 2020, I-II

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.helveticarchives.ch/detail.aspx?ID=165104 » (consulté le )
  2. (de) Charles Linsmayer : « Schweizer Schriftstellerin Mariella Mehr im Alter von 74 Jahren gestorben » in Aargauer Zeitung, 6 septembre 2022.
  3. (de) Alexander Sury, « Eine starke Stimme meldet sich zurück », Tages-Anzeiger, Tages-Anzeiger,‎ (ISSN 1422-9994, lire en ligne, consulté le )
  4. (de) male/wava, «Mariella Mehr gibt misshandelten Frauen eine Stimme», sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
  5. Pascal Fleury, « Le "génocide" des tziganes en Suisse », La Liberté,‎ (lire en ligne)
  6. « Les gens du voyage dans la littérature suisse | Schweizer Fahrende - Geschichte und Gegenwart », sur www.stiftung-fahrende.ch (consulté le )
  7. CO, « bio », Le Courrier,‎ , p. 12 (www.lecourrier.ch)

Liens externes[modifier | modifier le code]