Anne Marie Rubatto
Anne Marie Rubatto | |
Sainte, religieuse, fondatrice | |
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Naissance | Carmagnole, royaume de Sardaigne |
Décès | Montevideo, Uruguay |
Nationalité | Italienne |
Ordre religieux | Capucines de la Mère Rubatto (fondatrice) |
Vénérée à | chapelle Madre Francisca Rubatto à Montevideo (sanctuaire) |
Béatification | à Rome par le pape Jean-Paul II |
Canonisation | à Rome par le pape François |
Vénérée par | l'Église catholique |
Fête | 6 août |
Attributs | bure franciscaine et règles de sa congrégation |
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Anne Marie Rubatto, aussi appelée Marie Françoise de Jésus (Carmagnole, - Montevideo, ), est une religieuse italienne fondatrice des capucines de la Mère Rubatto, destinées au service des pauvres, elle implante ses œuvres jusqu'en Amérique latine. Canonisée par l'Église catholique, elle est la première sainte du territoire uruguayen[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Premières années
[modifier | modifier le code]Anne Marie Rubatto (en italien : Anna Maria Rubatto) perd son père à l'âge de 4 ans et est élevée par sa mère. À l'adolescence, elle est demandée en mariage par un notable local, mais refuse, ayant déjà fait vœu de virginité. Sa mère meurt alors qu'elle a 19 ans, et elle part pour Turin, où elle devient domestique d'une noble dame, Marianne Scoffone. Sa foi l'incite à se mettre au service des autres ; elle visite les pauvres, les malades du Cottolengo, fait le catéchisme aux enfants, et soutient tous ceux qui ont besoin de ses soins dans la ville. Elle fut très estimée de saint Jean Bosco, qui lui confia plusieurs services pour les enfants de ses patronages et oratoires.
Fondation
[modifier | modifier le code]Marianne Scoffone meurt en 1882, et Anne Marie part alors chez sa sœur à Loano. Là, elle rejoint un groupe de femmes qui se consacrent aux œuvres apostoliques sous la direction des Frères mineurs capucins. Un jour, après la messe à l'église des capucins, une pierre tombe d'un couvent voisin en construction, blessant un maçon qui y travaillait. Anne Marie soigne le blessé, et lui remet une petite somme d'argent pour lui permettre de se nourrir jusqu'à sa guérison. Les religieuses auxquelles est destiné ce bâtiment sont à la recherche d'une supérieure ; elles décident alors qu'Anne Marie est la personne qui convient. Elles lui demandent donc d'intégrer leur communauté, soutenues par le père Angelico Martini. C'est ainsi que le est fondé un nouvel institut, les capucines de Loano[2], où Anne Marie prononce ses vœux le sous le nom de Marie Françoise de Jésus et en devient la supérieure, poste qu'elle occupera jusqu'à sa mort.
En 1892, Marie Françoise et quelques sœurs sont envoyées en mission à Montevideo pour y ériger de nouvelles maisons. Leur apostolat s'étend en Uruguay et en Argentine. Mère Rubatto traverse plusieurs fois l'Atlantique pour se rendre en Amérique latine afin d'y fonder ou d'y soutenir de nombreuses missions.
Dernières années
[modifier | modifier le code]En 1902, Mère Rubatto repart pour l'Amérique pour une visite qui aurait dû durer quelques mois seulement. En mai 1904, elle contracte une infection interne. Malgré la maladie, c'est de son lit qu'elle s'occupe des communautés et des fondations à venir. Poursuivant ses activités malgré ses douleurs, elle fut pour ses sœurs un exemple de courage. Les derniers mois, les souffrances s'accentuent. Mère Rubatto offre sa vie à Dieu pour ses religieuses et les pauvres. Après avoir subi une opération chirurgicale sans succès, elle mourut le à Montevideo[3].
Vénération
[modifier | modifier le code]Béatification
[modifier | modifier le code]Enquête sur les vertus
[modifier | modifier le code]Déclarée vénérable le par Jean-Paul II.
Reconnaissance d'un miracle
[modifier | modifier le code]Elle est béatifiée le par le pape Jean-Paul II et fêtée le 6 août.
Canonisation
[modifier | modifier le code]Second miracle
[modifier | modifier le code]En 2004, une enquête est entreprise pour la reconnaissance d'un second miracle attribué à l'intercession de Mère Rubatto. Il s'agit du cas d'un jeune homme uruguayen, victime d'un grave accident de voiture en 2000. Plongé dans le coma et victime d'une importante hémorragie, il revint à lui, et sans aucune séquelles, après que ses proches aient prié la Mère Rubatto de le sauver[4].
Les expertises médicales ne concluant à aucune explication scientifique, le dossier concernant cette guérison soudaine fut présenté au Saint-Siège. Le , le pape François reconnaît comme authentique ce miracle, et signe le décret de canonisation de la Mère Rubatto. Elle est solennellement proclamée sainte par le pape le à Rome.
Culte
[modifier | modifier le code]Sainte Anne Marie Rubatto est fêtée le 6 août.
Depuis 1914, elle repose sous le maître-autel de la chapelle Madre Francisca Rubatto à Montevideo, jouxtant le collège du Belvédère, qu'elle avait fondé en 1895.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Maria Francesca Rubatto », sur catholicsaints.info (consulté le ).
- Connues aussi sous le nom de « Sœurs de Mère Rubatto »
- « Santa Maria Francesca di Gesù (Anna Maria Rubatto) su santiebeati.it », sur Santiebeati.it (consulté le ).
- « Decreti Pubblicati nel 2020 », sur causesanti.va (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Matthew, Margaret et Stephen Bunson, John Paul II's Book of Saints, Our Sunday Visitor Inc.,U.S., 1999, 384 p (ISBN 978-0-8797-3934-8)
Liens externes
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- (it) Site officiel
- Ressources relatives à la religion :
- (es) Mère Marie Françoise Rubatto et l'art de la disponibilité, Sebastián Sansón Ferrari, Iglesia Católica Montevideo
- (en) Biographie détaillée de Mère Rubatto
- Site des sœurs de Madre Rubatto
- (it + la) Homélie de canonisation, biographie et lettre apostolique, Congrégation pour la cause des saints