Maison de Nicolas Flamel
Type |
Habitation |
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Propriétaire |
Privé (restaurant) |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Commune |
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Coordonnées |
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La maison de Nicolas Flamel, aussi connue comme « le grand pignon », est une habitation située au 51 rue de Montmorency, dans le 3e arrondissement de Paris[1].
Historique
Il s'agit d'une maison que Nicolas Flamel, riche bourgeois parisien, fit construire après la mort de sa femme Pernelle, en 1397, pour accueillir les pauvres[2]. Terminée en 1407 comme en atteste l'inscription courant en frise au-dessus du rez-de-chaussée, c'est la plus connue des maisons de Flamel et la seule qui existe encore aujourd'hui. Ce dernier n'y a jamais habité. S'il est impossible d'assurer qu'elle est la plus ancienne de Paris, elle est assurément la plus ancienne qu'on puisse dater[1]. Nicolas Flamel écrivain public, copiste et libraire-juré[3] est surtout connu par la légende ultérieure qui en fit un alchimiste et attribua sa fortune à la découverte de la pierre philosophale[4].
La façade de la maison fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].
Un restaurant, « l'auberge Nicolas Flamel », occupe actuellement la maison.
Description
La façade qui comporte quatre niveaux est dénaturée par des altérations successives, notamment par la restauration intervenue à l'occasion de l'exposition universelle de 1900 (perte du grand pignon qui lui a donné son nom, fenêtres reprises)[2].
La disposition de l'espace intérieur du rez-de-chaussée a été modifiée. Il subsiste cependant trois portes qui permettent de la restituer. Les deux portes latérales correspondaient jadis à des boutiques, tandis que la porte centrale permettait d'accéder aux étages par une cage d'escalier circulaire. Les jambages des portes sont ornés de sculptures gravées dans des cadres en anse de panier. Elles représentent des personnages tenant des phylactères ou assis dans des jardins. La porte centrale est encadrée de quatre anges jouant d'un instrument de musique. Sur deux jambages figurent les initiales de Nicolas Flamel. Sous la corniche du rez-de-chaussée court l'inscription : « Nous homes et femes laboureurs demourans ou porche de ceste maison qui fut faite en l'an de grâce mil quatre cens et sept somes tenus chascun en droit soy dire tous les jours une paternostre et un ave maria en priant Dieu que sa grâce face pardon aus povres pescheurs trespasses Amen »[5].
Bibliographie
- Catherine Brut et Valentine Weiss, La maison de Nicolas Flamel. La plus ancienne demeure conservée de Paris in : Dossiers d'Archéologie, N° 371, septembre-octobre 2015, p. 50-54
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Plaque commémorative
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Façade
Voir aussi
Notes et références
- Notice no PA00086213, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Claude Mignot, Grammaire des immeubles parisiens : six siècles de façades du Moyen Âge à nos jours, Parigramme, , p. 74.
- « Libraire (juré). Marchand chargé de vendre les copies des manuscrits originaux sous la surveillance de l'Université, devant laquelle il a prêté serment » — entrée « Libraire » du TLFi, sur le site du CNRTL.
- Tonino Serafini, « Vieilles pierres et querelle de doyenneté. Deux maisons de Paris, rue Volta et rue de Montmorency, se disputent le titre. », Libération, (lire en ligne)
- « La maison de Nicolas Flamel, le célèbre alchimiste », Balade dans le Paris médiéval, L'Internaute (consulté le )