Léon Colleaux
Député de la Chambre des représentants de Belgique | |
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Sénateur |
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(à 85 ans) Haut-Fays |
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Léon Colleaux (Haut-Fays, - Haut-Fays, ) est un instituteur et homme politique belge de tendance socialiste. Il a été député, sénateur et vice-président du sénat.
Biographie
[modifier | modifier le code]Léon Colleaux, né à Haut-Fays le , est le fils d'Émile Colleaux, marchand boucher, et de Rosalie Poncelet. Le , il épouse Marie Catherine Poncelet à Haut-Fays qui lui donne un fils.
En 1884, il obtient le diplôme d'enseignant à l'École normale de Virton[1]. Il commence sa carrière professionnelle comme instituteur dans son village de Haut-Fays.
En 1897, il fonde la première entreprise coopérative luxembourgeoise, « La Prévoyance » qui a pour vocation de proposer aux luxembourgeois défavorisés des produits de qualité à des prix raisonnables[2]. La même année, la société s’affilie au Parti ouvrier belge (POB) et, en , Léon Colleaux en est le délégué au Congrès du POB à Verviers.
Considérant que son action sociale doit être complétée par une action politique sur une base durable, il fonde en 1899 et préside la Fédération socialiste du Luxembourg[3]. À ce titre, il est considéré comme le père du socialisme luxembourgeois. Il en disait : « Pour être socialiste dans le Luxembourg, il faut plus de courage que partout ailleurs ». Il représente Neufchâteau à l'Assemblée wallonne de 1912 à 1914 et de 1919 à 1923 et possède à ce titre une brève notice dans l'Encyclopédie du Mouvement wallon, Tome I, p. 288.
Il est élu sénateur du POB pour la province de Liège de 1912 à 1919, et vice-président du Sénat de 1918 à 1919.
Bien qu'antimilitariste, notamment parce que le service militaire prive de bras les exploitations agricoles, Léon Colleaux devient un patriote exemplaire pendant la Première Guerre mondiale. En , il est pris en otage par les Allemands pendant deux jours à la suite de la chute de la Position fortifiée de Liège aux mains de l'armée allemande[3]. Par après, il participe au ravitaillement de la population liégeoise via les coopératives seules autorisées par l'occupant allemand à se réapprovisionner en Hollande. Son ausweiss qui lui permet de franchir la frontière lui donne également l'occasion de transmettre des renseignements utiles aux alliés. Les Allemands ayant découvert ses activités illicites l'arrêtent et le condamnent à mort. Devant l'indignation internationale, sa peine est commuée en travaux forcés à la prison de Vilvorde. Il en sortira à l'Armistice en [2].
Sa courageuse attitude pendant la guerre sera récompensée par le roi Albert Ier après la Première guerre mondiale.
En 1919, il est élu député de l'arrondissement de Neufchâteau (Belgique) à la Chambre des représentants. Il y intervient sur les sujets qui lui tiennent à cœur : le logement des ouvriers agricoles, les rapports entre agriculteurs et propriétaires de chasses, le bail à ferme, etc. Un autre de ses soucis est la poursuite de ceux qui ont collaboré avec l'ennemi pendant la Première Guerre mondiale. Il interviendra ainsi dans l’affaire judiciaire incriminant l'industriel Évence-Narcisse Coppée pour collusion avec l'ennemi.
Colleaux reste député jusqu’en 1932, date à laquelle il renonce à participer aux élections législatives pour raison de santé[1].
Hommages et distinctions
[modifier | modifier le code]En 1918, il est créé ministre d'État par le roi Albert Ier.
Les distinctions suivantes lui ont été attribuées[3] :
- Commandeur de l'ordre de Léopold (Belgique) ;
- Croix civique de 1ère classe (Belgique).
- Commandeur de la Légion d'honneur (France) ;
- Croix de guerre – (France) ;
- Officier de l'ordre de l'Empire britannique.
- Croix de guerre anglaise.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean Neuville, « Colleaux Léon », sur Le Maitron, (consulté le )
- « Sénateur condamné à mort », sur Senate.be (consulté le )
- « Nécrologie », Le Soir, , p. 5 (lire en ligne )