Lucile Peytavin
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Directeur de thèse |
Jean-Luc Mayaud (d) |
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Lucile Peytavin est une essayiste et historienne française.
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]De 2013 à 2017, Lucile Peytavin est chargée des questions d’égalité professionnelle et de dialogue social pour l’Union des entreprises de proximité[1].
En 2016, elle rejoint le laboratoire de l'égalité[2],[3].
En 2019, elle soutient sa thèse de doctorat en histoire intitulée « Histoire relationnelle du genre chez les artisan-e-s-commerçant-e-s de proximité au village (XIXe – XXe siècle) »[4]. Elle montre le rôle majeur que les femmes ont joué dans le développement de l’artisanat et des commerces ruraux. Les femmes concilient le travail dans l’atelier ou la boutique, l’éducation des enfants et les tâches domestiques. Elles sont pourtant considérées par la société comme sans profession[5].
En mars 2021, elle publie Le Coût de la virilité dans lequel elle étudie les comportements asociaux par sexe.
Elle participe au TEDx Blois en avril 2023[6].
Thématiques
[modifier | modifier le code]Lucile Peytavin s'interroge sur les conséquences économiques et culturelles de la surreprésentation des hommes dans les comportements à risques et violents. Par exemple, elle se demande pourquoi les mesures de prévention de la sécurité routière visent les jeunes, alors que les auteurs présumés d'accidents mortels de la route sont à 84 % des hommes[7]. Pour l’État, ces comportements asociaux se traduisent en termes de forces de l’ordre, de justice, de services de santé. Pour la société, cela a des conséquences physiques, psychologiques pour les victimes, entraînant perte de productivité ou destruction de biens.
Pour évaluer le coût, elle établit le montant des dépenses imputables aux comportements des hommes et celui des dépenses imputables aux comportements des femmes[2]. Elle s'appuie sur le rapport Quinet, paru en 2013 et basé sur les travaux de l’OCDE[8]. Les comportements à risques et violents des hommes coûtent 95 milliards d’euros par an, soit à peu près le déficit annuel du budget général de la France[9].
Publication
[modifier | modifier le code]- Le Coût de la virilité : ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme les femmes, Paris, Anne Carrière, , 208 p. (ISBN 978-2-84337-999-4)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Le coût de la virilité de Lucile Peytavin : livre à découvrir sur France Culture », sur France Culture, (consulté le ).
- Valentin Etancelin, « La virilité a un coût et cette historienne l'a calculé », Huffigton Post, (lire en ligne).
- « Parlons argent ! Ce que coûte le patriarcat aux femmes et à la société », sur Le laboratoire de l’égalité (consulté le ).
- Lucile Peytavin, « Histoire relationnelle du genre chez les artisan-e-s-commerçant-e-s de proximité au village (XIXe – XXe siècle) », theses.fr, Lyon, (lire en ligne, consulté le ).
- « Artisanes et commerçantes en milieu rural : histoire d’une invisibilité », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, (consulté le ).
- (fr-fr) Et si les hommes se comportaient comme des femmes ? | Lucile Peytavin | TEDxBlois, consulté le
- Titiou Lecoq, « Si on éduquait les garçons comme des filles, cela coûterait moins cher à l'État », sur Slate.fr, (consulté le ).
- Christine Mateus, « 95 milliards d’euros par an : le coût des méfaits de la virilité à la société », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Julia Tissier, « Près de 100 milliards d’euros par an: le coût de la virilité selon l'historienne Lucile Peytavin », sur lesinrocks.com (consulté le ).