Loyauté

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La loyauté est une qualité morale. La loyauté est le dévouement envers ses engagements (cause, personne) et à obéir aux règles de probité.

Dans le confucianisme

La loyauté confucéenne se trouve dans le complexe fidélité-rectitude des relations sociales. Elle se rapporte aussi à la fiabilité (relation intention-réalisation) et la crédibilité. La loyauté confucéenne exclut la tromperie et le mensonge.

Dans les thérapies familiales

La loyauté est définie par rapport à un système relationnel qui relie un individu à un autre ou à un groupe. Dans le cadre des thérapies familiales il s'agit d'une fidélité inconditionnelle à respecter les règles d'une famille.
Selon Judith Ollié-Dressayre et Dominique Mérigot[1]la loyauté est l'expression d'une reconnaissance à l'égard du lien, un témoignage du caractère fondamental et significatif de ce lien. Si le lien est pervers, les loyautés sont confuses et rigides et les affiliations extra-familiales seront difficiles à élaborer. C'est le cas par exemple des liens qui reposent sur des non-dits, des secrets de famille, des "fantômes", des loyautés transgénérationnelles indéchiffrables.
Suivant Iván Böszörményi-Nagy, le concept de loyauté est un ensemble d'expectatives et d'injonctions familiales intériorisées. Il est inséparable des concepts de confiance et de légitimité.

Selon Karine et Thierry Albernhe[2], les loyautés sont définies par des caractéristiques, des formes et une dynamique particulière dans le cas du conflit de loyauté.

Parmi les caractéristiques :

  • elle n'est pas un concept philosophique ou moral, ni un concept normatif ;
  • elle est réelle (exemple de la dépendance des enfants envers les parents) ;
  • elle n'est pas un simple attachement, mais plus un enracinement affectif, constitutif de l'identité ;
  • elle a une dimension transgénérationnelle ;
  • elle est invisible dans le sens de caché ou inconscient ;
  • elle repose sur les concepts de mérites acquis, de dette et de confiance ;
  • elle transcende les inimitiés intrafamiliales.

Parmi les différentes formes de loyauté :

  • la loyauté verticale (parents-enfants par exemple), asymétrique, irrésistible ;
  • la loyauté horizontale (entre amis par exemple), égalitaire, choisie ;
  • les loyautés clivées (un enfant parentifié par exemple) ;

Les conflits de loyauté : lorsqu'une loyauté verticale s'oppose à une loyauté horizontale, un choix s'impose, mobilisateur d'affects et d'énergie. Lorsque ce choix est inconscient, il s'effectue sous forme de passage à l'acte.

Doubles loyautés

Sous la Troisième République, les catholiques sont peu républicains, jusqu'au ralliement de Léon XIII, ils sont généralement monarchistes.

Voir aussi

Bibliographie

  • Ivan Boszormenyi-Nagy et Geraldine M. Spark, Invisibles loyalties: reciprocity in Intergenerational Family Therapy. New York: Harper & Row, 1973.
  • Ivan Boszormenyi-Nagy, « La confiance comme base thérapeutique : la méthode contextuelle », Dialogue, no 111, 1991 p. 3-20.
  • Catherine Ducommun-Nagy, Ces loyautés qui nous libèrent, Jean-Claude Lattès, 2006 [1]

Notes

  1. Judith Ollié-Dressayre & Dominique Mérigot Le génogramme imaginaire, esf éditeur
  2. Karine et Thierry Albernhe les thérapies familiales systémiques, Masson, 2004, (ISBN 2294015029)

Voir aussi

Liens externes