Aller au contenu

Lieutenant Girardon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Lieutenant Girardon
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata

Bernard Girardon, dit lieutenant Girardon, est un militaire français né le à Aix-en-Provence, mort pour la France le [1] à La Valette-du-Var au cours de la prise du fort du Coudon auquel, en 1946, on a donné son nom[2].

Son père, Henri Girardon, est militaire de carrière, chef de bataillon[3].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est lieutenant d'infanterie dans le groupe des Commandos d'Afrique créé le , section de reconnaissance du 3e commando[4].

Une semaine avant sa mort, il est blessé dans une péniche de débarquement à l'île d'Elbe, après avoir détruit un blockhaus dont le feu fauchait les hommes sur la plage, et avoir anéanti sa batterie en renvoyant aux Allemands leurs propres grenades. Ayant perdu son sang en abondance, il est hospitalisé à Ajaccio, puis s'évade de sa chambre pour rejoindre ses frères d'armes[5],[6].

Au sein de la 9e division d'infanterie coloniale[7], il prend part à l'opération Dragoon, débarquant dans la nuit du avec les commandos d'Afrique[4]. Il se dirige alors vers Toulon, où son commando est assigné à la prise du fort du Coudon, occupé par la Kriegsmarine.

Le lundi , le lieutenant Girardon et le 3e commando y pénètrent par la face sud à l'aide d'une échelle trouvée sur place. Un combat s'engage au corps à corps dans la première enceinte, puis à la grenade dans les galeries souterraines. À 15 h 30, le commandant allemand du fort lance par fusée, à destination de batteries d'appui, le signal « tirez sur nous ». Les obus fusants sont meurtriers pour les deux camps. Le lieutenant Girardon est tué, deux autres officiers sont blessés. Sur les 120 hommes de la Kriegsmarine qui occupaient le fort, six seulement s'en sortent indemnes. À 17 h, le fort du Coudon est reconquis[8],[9].

Bernard Girardon est inhumé à la nécropole nationale de Boulouris (Carré F, rang 1, tombe 1)[10].

Distinctions

[modifier | modifier le code]
  • Plaques commémoratives :
13 - Aix-en-Provence - Monument aux Morts du cimetière Saint-Pierre (1939-1945)
13 - Aix-en-Provence - Plaque commémorative des professeurs et anciens élèves du collège catholique
83 - Saint-Raphaël - Nécropole nationale de Boulouris
83 - La Valette-du-Var - Plaque commémorative des volontaires des commandos d'Afrique[12],[4]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Mémoire des hommes, « Seconde Guerre mondiale : Bernard Girardon, mort pour la France le 21-08-1944 », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  2. a et b Base généalogique Roglo, « Bernard Girardon », Page individuelle, avec photo, sur roglo.eu (consulté le ).
  3. Base généalogique Roglo, « Henri Girardon », sur roglo.eu (consulté le ).
  4. a b c et d MémorialGenWeb, « Girardon Bernard n° 7203768 », (Accepter cookies - Rechercher nom=Girardon, prénom=Bernard - Lister - Cliquer sur son nom), sur www.memorialgenweb.org (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  5. (en) Jacques Robichon, The second D-Day, (OCLC 1195040807, lire en ligne), p. 94-95.
  6. Pascal Pochard Casabianca, « Ernest Bonacoscia,le benjamin corse du débarquement de Provence », 20 Minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Union des blessés de la face et de la tête, « Domaine des Gueules cassées » [PDF], sur www.gueules-cassees.asso.fr, Sourire quand même, (consulté le ), p. 19.
  8. Lei sauto valat, « Le Coudon : Fort du lieutenant Girardon », sur www.lei-sauto-valat.com (consulté le ), p. 2-3.
  9. Anciens Cols Bleus et Pompons Rouges, « [Divers Navires amphibies] Les LST : Message n°256 », sur www.anciens-cols-bleus.net (consulté le ).
  10. Mémoire des hommes, « Base des sépultures de guerre : Bernard Girardon, mort pour la France le 21-08-1944 », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  11. Christian Corvisier, L'inventaire. Région sud, « Dossier d’œuvre architecture IA83002194 : fort Est du Coudon, dit fort Lieutenant Girardon », sur dossierinventaire.maregionsud.fr, (consulté le ).
  12. Alain Daguzan (photographe), memorialgenweb, « Fort lieutenant Girardon : plaque commémorative », sur www.memorialgenweb.org, (consulté le ).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]