Le Studio de l'inutilité
Le Studio de l'inutilité | ||||||||
Auteur | Simon Leys | |||||||
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Pays | Australie Belgique |
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Genre | Essai | |||||||
Éditeur | Flammarion | |||||||
Date de parution | 2012 | |||||||
Nombre de pages | 304 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Le Studio de l'inutilité est un essai de Simon Leys publié en 2012. L'auteur y évoque ses trois passions : la littérature, la Chine et la mer.
Présentation
[modifier | modifier le code]Simon Leys a regroupé dans ce livre quelques-unes de ses chroniques sous un titre énigmatique : Le Studio de l'inutilité[1]. Il raconte dans ce livre qu'après avoir étudié à Taiwan, il vit pendant deux ans à Hong Kong, avec trois amis, dans une cahute surnommée le studio de l'inutilité[2]. Cette dénomination a pour origine une calligraphie, accrochée au mur, il y était écrit : « Wu Yong Tang », « le studio de l'inutilité » [3]. Il s'agit, selon Simon Leys, d'une allusion à un conte chinois où il est indiqué que « durant leur jeunesse et durant leur période de formation, les talents d’hommes vraiment supérieurs doivent rester cachés »[1].
Simon Leys évoque la « cécité » des maoïstes français comme Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Roland Barthes, Julia Kristeva, Philippe Sollers, dont la majorité avaient séjourné en « délégation d’intellectuels » invités en Chine en 1974 alors que la Révolution culturelle s’y développait. Sollers expliquera plus tard qu'il s'agissait d'une « erreur de jeunesse »[4].
Un chapitre du livre est consacré à l'écrivain anglais G.K. Chesterton. C'est le seul texte inédit de l'ouvrage, Simon Leys ayant seulement effectué une communication à la Chesterton Society, en 1997. Le titre du chapitre est Le poète qui dansait avec une centaine de jambes [5]. Simon Leys évoque Victor Segalen[N 1], Henri Michaux, Joseph Conrad, Vladimir Nabokov ou encore l'écrivain chinois Liu Xiaobo[N 2], auteur de La Philosophie du porc et prix Nobel de la paix en 2010[6].
Accueil critique
[modifier | modifier le code]Pour le critique littéraire Bernard Pivot : « Voici un livre dont la langue parfaite et l’inutilité proclamée sont évidemment très utiles à qui aime lire et réfléchir »[7]. Le journaliste et écrivain Pierre Boncenne considère qu'« il s’agit de la lecture la plus enrichissante, à la fois profonde, brillante et, le cas échéant, délicieuse qui puisse se faire en ce moment non seulement à propos de la Chine mais, aussi, de la littérature ou de la mer. »[8]. Pour la journaliste Juliette Cerf ; « Quarante ans plus tard, Leys n'a rien perdu de son mordant quant au maoïsme mondain, nostalgie gauchiste »[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Victor Segalen est l'auteur du roman René Leys écrit à Pékin en 1913 et 1914. C'est à cet auteur que Pierre Ryckmans, emprunta son pseudonyme pour la parution des Habits neufs du président Mao en 1971.
- Liu Xiaobo est mort le 13 juillet 2017. Il est le deuxième prix Nobel de la paix à mourir privé de liberté après le journaliste Carl von Ossietzky.
Références
[modifier | modifier le code]- Charles-Henri d’Andigné Le Studio de l’inutilité Famille chrétienne
- Le Studio de l'inutilité Le Figaro, 4 avril 2012
- Seul contre tous, Simon Leys montra le vrai visage du maoïsme RFI, 11 septembre 2015
- Pour saluer Pierre Ryckmans et Simon Leys La république des livres
- Le Studio de l'inutilité, par Simon Leys L'Express, 21 avril 2012
- Juliette Cerf Le Studio de l'inutilité Simon Leys Télérama, 16 avril 2012
- L’inutilité? Très utile! 2012
- Pierre Boncenne Qui connait Simon Leys ? Contrepoint, 14 mai 2012