La Folle Entreprise, sur les pas de Jeanne Mance

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La Folle Entreprise, sur les pas de Jeanne Mance
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Affiche du film.
Réalisation Annabel Loyola
Scénario Annabel Loyola
Musique Guillaume St-Laurent et Pierre Beaudry
Sociétés de production C'est bon productions, Montréal
Pays de production Drapeau du Canada Canada (Drapeau du Québec Québec)
Genre Documentaire
Durée 59 minutes
Sortie 2010

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Folle Entreprise, sur les pas de Jeanne Mance est un film documentaire québécois réalisé par Annabel Loyola, sorti en 2010. Ce film est le premier long métrage documentaire de la cinéaste et le premier film consacré à Jeanne Mance. Il constitue, avec Le Dernier Souffle, au cœur de l'Hôtel-Dieu de Montréal (2017) et La Ville d'un rêve (2022) le premier volet d'une trilogie sur la fondation de Montréal.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Ce film documentaire suit le parcours de la cinéaste Annabel Loyola, originaire de Langres, en Champagne, et immigrée à Montréal[1], dans sa quête personnelle à la recherche des traces laissées par son illustre compatriote Jeanne Mance (Langres 1606 - Montréal 1673). Il révèle les points saillants de la vie de Jeanne Mance qui l'ont poussée à fonder Montréal au XVIIe siècle.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Productrice Annabel Loyola
Recherche, scénario Annabel Loyola
Réalisation Annabel Loyola
Image Annabel Loyola, Michaël Roy
Montage Michaël Roy
Prise de son Annabel Loyola
Musique originale Guillaume St-Laurent
Production C'est bon productions
Distribution Arabesque Films
Relations de presse Annabel Loyola, Caroline Rompré
Durée 59 minutes
Première diffusion 16 mai 2010

Intervenants[modifier | modifier le code]

Dans le rôle de Jeanne Mance

  • Cloé Boisselier
  • Muriel Boisselier
  • Monique F. Fournier

Narration

Participants

  • Jacques Lacoursière, historien
  • Voix de Eugène Hugues, auteur du livre “Le Vrai visage de Jeanne Mance”
  • Jean-Charles Déziel, président de la Société historique de Montréal
  • Thérèse Payer, rhsj, Religieuses Hospitalière de Saint-Joseph, directrice du Centre Jeanne-Mance
  • Georges Viard, historien
  • Jean-Paul Pizelle, président de l'Association Langres-Montréal-Québec
  • Philippe Savouret, directeur de la Médiathèque Bernard Dimey, Nogent
  • Roland Jourdain, historien local en service à la cathédrale
  • François de Chanlaire, descendante de la famille Mance
  • Marc Lacasse, archiviste, Univers culturel de Saint-Sulpice
  • Thérèse Cloutier, CND, Congrégration de Notre-Dame, congrégation fondée par Marguerite Bourgeoys

Genèse du film[modifier | modifier le code]

L'événement déclencheur du film La Folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance est une conférence intitulée “Jeanne Mance, cofondatrice de Montréal” de l’historien québécois Jacques Lacoursière qui s’est tenue à Montréal le 12 avril 2006. Cette conférence était organisée dans le cadre du 400e anniversaire de naissance de Jeanne Mance. Annabel Loyola précise: «Cette femme qui venait de Langres, en Champagne, petite ville française qui m’avait également vu naître et grandir, avait fondé ce qui est devenu plus tard la deuxième ville francophone du monde ! J’ai réalisé que ce fait majeur était resté dans l’oubli»[2],[3]. Dans le but de réparer cette injustice, Annabel Loyola décide de faire un film documentaire pour rétablir les faits. Elle met quatre ans à le produire et à le réaliser[4].

Autour de la sortie du film : une reconnaissance officielle[modifier | modifier le code]

Avant-première[modifier | modifier le code]

Le 16 mai 2010, le film est présenté en avant-première à Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d’histoire de Montréal, à l’occasion du 368e anniversaire de la fondation de Montréal, en collaboration avec la Société historique de Montréal[5]. En octobre 2010, la Société historique de Montréal décerne sa médaille de la Société à Annabel Loyola pour sa contribution à l’histoire de Montréal avec son film[6],[7].

Première européenne et première internationale[modifier | modifier le code]

Après un lancement européen dans le cadre d'une tournée à l’occasion de la 11e édition du Mois du film documentaire en France[8], le film est présenté en sélection officielle au Festival international “Cinéma Vérité” dans la section “Femmes et documentaire” qui se tient à Téhéran, en Iran, du 8 au 12 novembre 2010. Le Maire de Montréal Gérald Tremblay s’enorgueillit de cette nouvelle dans le Tehran Times et le Persian Weekly[9].

Sortie montréalaise du film[modifier | modifier le code]

Le 8 mars 2011, à l'occasion du 100e anniversaire de la Journée internationale des femmes, la sortie montréalaise du film est organisée conjointement par Annabel Loyola, la Ville de Montréal, le CHUM et le Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal[10]. La Ville de Montréal profite de l’occasion pour enclencher un processus historique afin de reconnaître Jeanne Mance comme la cofondatrice de la ville, propos soutenu par le film. Elle en fait l’annonce lors d’une conférence de presse la veille, soit le 7 mars 2011. La nouvelle fait grand bruit dans les médias[11],[12],[13],[14]. L’historien Jacques Lacoursière est mandaté par la Ville de Montréal pour écrire un rapport détaillé dans le but de confirmer les faits et recueillir leur validation historique par ses collègues[15]. Le rapport est adopté par le conseil municipal[16].

Reconnaissance de Jeanne Mance comme fondatrice de Montréal[modifier | modifier le code]

Le 17 mai 2012, jour du 370e anniversaire de la fondation de Montréal, la Ville de Montréal proclame officiellement « Jeanne Mance fondatrice de Montréal à l'égal du fondateur Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve »[17].

Les médias tant francophones qu'anglophones consignent l’événement dans leurs pages. La nouvelle fait la manchette :

  • « Depuis deux ans Annabel Loyola, une réalisatrice indépendante, se bat pour redorer le blason de la pionnière à l'origine de l’Hôtel-Dieu. » -Emmanuel Delacour, Journal de Montréal[18]
  • « Un documentaire remet les pendules à l'heure (Documentary sets record straight) » - Marian Scott, The Gazette[19],[20]
  • « Le Conseil municipal a reconnu à Jeanne Mance le titre de fondatrice de Montréal lors d'une séance extraordinaire. » - Radio-Canada[21]
  • « Ainsi, depuis six ans, la fondatrice de l'Hôtel-Dieu fait partie de la vie de la réalisatrice, qui a épluché tous les documents d’archives possibles et imaginables, afin de "réparer une injustice" » - Daphnée Tranchemontagne, Journal Métro[22]
  • « Une erreur de plusieurs siècles enfin réparée » - Annabel Loyola, Le Devoir[23],[24]

Des institutions montréalaises font écho de l'événement sur leurs pages[25],[26],[27],[28].

Distribution[modifier | modifier le code]

Annabel Loyola « a porté à bout de bras [son film La folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance] de la conception à la diffusion »[29]. Dès sa sortie en 2010, « le film connaît un rayonnement tant national qu'international[30],[31],[32],[33] et est sélectionné dans plusieurs festivals. Il a participé à cinq éditions consécutives du Mois du film documentaire en France entre 2010 et 2014[8]. Le film connaît également des diffusions sur le Canal Savoir et sur MAtv »[34]. Le film continue d’être présenté régulièrement dans le cadre de ciné-rencontres avec la cinéaste, plus de dix ans après sa sortie[35],[36].

Soutien pédagogique[modifier | modifier le code]

Le film connaît de nombreuses diffusions en milieu scolaire, collégial et universitaire au Québec, au Canada et en France, le plus souvent accompagné de conférences ou d'ateliers pédagogiques de la cinéaste[7],[37]. Il sert notamment de support pédagogique pour les programmes d’histoire et d’études féministes[38],[39].

Réception[modifier | modifier le code]

L'accueil réservé au film par la critique est enthousiaste et chaleureux comme en témoignent les nombreuses présentations depuis sa sortie[36]:

  • « Ce double cheminement a inspiré à Annabel Loyola ce film à la fois historique et personnel, qui possède le mérite de mieux nous faire comprendre le rôle crucial (quoique mésestimé) de cette infirmière célibataire. » - Odile Tremblay, Le Devoir[1]
  • « En des mots simples mais saisissants de vérité, la réalisatrice a su impressionner les esprits par ses propos sur le sens de la folle entreprise de Jeanne Mance en terre d'Amérique, toute imprégnée de la vision d’une nouvelle société humaniste. » - René Bouchard, Société québécoise d'ethnologie[40]
  • « Cette approche est des plus intéressantes, car elle offre un regard nouveau sur Montréal. On se prend à imaginer le vécu de la fondatrice » - Diane Joly, Rabaska : revue d'ethnologie de l'Amérique française[41]
  • « Les ciné-conférences d'Annabel Loyola ont été un franc succès l'année dernière, auprès des jeunes d'école primaire » Catherine Bouchard, Journal Métro[7]
  • « Sur les pas de Jeanne Mance, une "cinéquête" tout à fait personnelle sur une femme exceptionnelle. » - Pascale Navaro, Vita magazine[42]
  • « L'objectif qu’elle poursuit ne l’empêche pas de parvenir à une grande maîtrise de l’art cinématographique, au point que le documentaire qu’elle nous offre peut être qualifié de documentaire poétique » - Gilles Durand, Bulletin Mémoire vives[39]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • Médaille de la Société historique de Montréal décernée à Annabel Loyola pour sa contribution à l'histoire de Montréal avec son film La folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance, 2010[43],[34],[7]
  • Troisième prix de la catégorie « Meilleure musique originale : documentaire » décerné au compositeur Guillaume St-Laurent pour La folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance (réalisation Annabel Loyola) dans le cadre de la 2e édition du Concours des jeunes compositeurs de musique audiovisuelle de la Fondation SOCAN, 2012[34]

Festivals et rendez-vous culturels marquants[modifier | modifier le code]

  • 2010 – Festival international du film documentaire « Cinéma vérité », section Femmes et documentaire, Téhéran, Iran, première mondiale[34]
  • 2010 – 11e édition du Mois du film documentaire[8],[34],[36]
  • 2011 – Rendez-vous du cinéma québécois, première canadienne[34]
  • 2011 – 12e édition du Mois du film documentaire[8],[34]
  • 2012 – Cinéfranco, Festival international du film francophone de Toronto, sélection officielle[34]
  • 2012 – 13e édition du Mois du film documentaire[8],[34]
  • 2013 – 14e édition du Mois du film documentaire[8],[34]
  • 2014 – 15e édition du Mois du film documentaire[8],[34]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Odile Tremblay, « Double cheminement », sur Le Devoir, (consulté le )
  2. Annabel Loyola, « Jeanne Mance et l’Hôtel-Dieu aux origines de Montréal », TRACES, vol. 55, no 2,‎ , p. 47 (lire en ligne [PDF])
  3. Annabel Loyola, « À l’écran, La Folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance, Lancement mondial », sur Commission de la mémoire franco-québécoise, (consulté le )
  4. Patwhite.com, « «La Folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance» au Musée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu le 12 novembre », sur patwhite.com, (consulté le )
  5. Pointe-à-Callière, Musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, Signé Montréal, Rapport annuel 2010 (lire en ligne), « D'autres événements courus | Le dimanche 16 mai | Bonne fête! », p. 17
  6. Société historique de Montréal, « Liste des médaillés de la SHM », sur Société historique de Montréal (consulté le )
  7. a b c et d Catherine Bouchard, « Sur les pas de Jeanne-Mance dans les écoles », Journal Métro,‎ (lire en ligne)
  8. a b c d e f et g « La Folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance : 10 projection(s) organisée(s) », sur Images en bibliothèques, (consulté le )
  9. (en) « Montreal mayor thrilled over Canadian doc’s premiere in Iran », MEHR News Agency,‎ (lire en ligne)
  10. « La contribution de Jeanne Mance enfin reconnue! », chumagazine, vol. 2, no 2,‎ , p. 27 (lire en ligne, consulté le )
  11. Mario Robert, « Montréal veut reconnaître officiellement Jeanne Mance comme cofondatrice de Montréal », sur Archives Montréal, (consulté le )
  12. Jeanne Corriveau, « Montréal veut faire reconnaître Jeanne Mance comme sa cofondatrice », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Jeanne Mance bientôt reconnue comme cofondatrice de Montréal », Radio-Canada,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Karim Benessaieh, « Une cofondatrice pour Montréal ? », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Jacques Lacoursière, Jeanne Mance et la fondation de Montréal - Rapport final, Montréal, , 34 p. (lire en ligne [PDF])
  16. Archives de Montréal, « Jeanne Mance, fondatrice de Montréal! », Archives Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Proclamation officielle de Jeanne Mance comme fondatrice de Montréal à l'égal du fondateur Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve », Ville de Montréal,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le )
  18. Emmanuel Delacour, « Une folle entreprise, sur les traces de Jeanne Mance », Le Journal de Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) Marian Scott, « Documentary sets record straight », The Gazette,‎ , A3 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  20. May 17, 2012 (page A3). (2012, May 17). The Gazette (2011-2014) Retrieved from https://www.proquest.com/newspapers/may-17-2012-page-a3/docview/2002707116/se-2
  21. « Jeanne Mance reconnue fondatrice de Montréal », ICI.Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Daphnée Tranchemontagne, « Réécrire l’Histoire : Jeanne Mance, fondatrice de Montréal », Journal Métro, Le Plateau-Mont-Royal, Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Annabel Loyola, « Une erreur de plusieurs siècles enfin réparée », Le Devoir,‎ , A7 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  24. Annabel Loyola (Article incluant la réponse du journaliste et les commentaires des internautes), « La réplique › Histoire - Une erreur de plusieurs siècles enfin réparée », Le Devoir.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « Jeanne Mance, cofondatrice de Montréal », sur Pointe-à-Callière (consulté le )
  26. « Jeanne Mance, cofondatrice de Montréal », sur Guide Ulysse (consulté le )
  27. « Jeanne Mance, fondatrice de l'Hôtel-Dieu », sur Musée des Hospitalières (consulté le )
  28. France Tardif, « Jeanne Mance, cofondatrice de Montréal », sur Bibliothèques Montréal, (consulté le )
  29. Sophie Bernard, « Annabel Loyola, femme-orchestre du cinéma documentaire », Lien multimédia,‎ (lire en ligne Inscription nécessaire, consulté le )
  30. « Ciné-conférence : La folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance », sur Musée canadien de l'histoire (consulté le )
  31. « La folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance », sur Réalisatrices Équitables (consulté le )
  32. C. Q., « Jeanne Mance, fondatrice oubliée de Montréal », sur Ouest-France, (consulté le )
  33. Qui fait Quoi, « «La Folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance» en tournée », sur Qui fait Quoi, (consulté le )
  34. a b c d e f g h i j et k Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0. Source : Article Annabel Loyola de Wikipédia en français (auteurs)
  35. « Rétrospective Annabel Loyola | Une activité du Festival d'histoire de Montréal : Du 14 au 28 mai 2021 », sur Musée des Hospitalières (consulté le )
  36. a b et c « Historique des présentations du film » [PDF], sur jeannemancefilm.com, (consulté le )
  37. Daphnée Tranchemontagne, « Jeanne Mance racontée aux enfants et aux aînés », Journal métro,‎ (lire en ligne)
  38. « Conférences du Labo | Mémoire et histoire : regards croisés sur Jeanne Mance, fondatrice de Montréal | 19 septembre 2011 », sur UQAM (consulté le )
  39. a et b Gilles Durand, « Volet québécois Présentation au congrès de la Société des professeurs d'histoire du Québec », Mémoires Vives, no 31,‎ (lire en ligne, consulté le )
  40. René Bouchard, « Compte rendu | La folle entreprise. Sur les pas de Jeanne Mance », sur Société québécoise d'ethnologie (consulté le )
  41. Joly, D. (2016). Compte rendu de [Loyola, Annabel. La Folle Entreprise. Sur les pas de Jeanne Mance. Montréal, C'est bon Productions Enr., 2010, DVD, 58 min. / Entrez dans l’histoire avec Marguerite Bourgeoys. Montréal, Musée Marguerite-Bourgeoys et Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, 2013, DVD, 22 min.] Rabaska : revue d'ethnologie de l'Amérique française, 14, 284–286. https://doi.org/10.7202/1037488ar
  42. Pascale Navaro, « Jeanne Mance, la conquérante », Vita magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  43. « Liste des médaillés de la SHM », sur Société Historique de Montréal (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]