Kristina Söderbaum

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Kristina Söderbaum
Kristina Söderbaum à la une d'un magazine, en 1941.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
HitzackerVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Surnom
ReichswasserleicheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Henrik Gustaf Söderbaum (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ulla Söderbaum (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Caspar Harlan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Kristina Söderbaum, (, Stockholm - , Hitzacker) est une actrice allemande d'origine suédoise. Elle était l'épouse du réalisateur allemand Veit Harlan, avec qui elle eut deux fils, Christian (1939) et Caspar (1946).

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'un professeur de chimie, Henrik-Gustaf Söderbaum, qui siégea au comité du prix Nobel, elle reçoit une éducation internationale dans des pensionnats prestigieux à Stockholm, Paris et en Suisse.

Elle se rend en Allemagne en , après la mort de ses parents. Elle a vingt-deux ans et prend des cours d'histoire de l'art et de théâtre à Berlin. Elle est engagée pour son premier rôle au cinéma en 1936 à la UFA et est découverte par Veit Harlan qui l'épouse en 1939. Elle joue le rôle principal dans Jugend (Jeunesse) en 1938. Dès lors les succès s'enchaînent, jusqu'en 1945. Elle est particulièrement appréciée dans Verwehte Spuren (1938), Das unsterbliche Herz (1939), Die Goldene Stadt (La Ville dorée) (1942) ou encore dans Opfergang (Offrande au bien-aimé) (1944), d'après le livre de Rudolf Binding.

Kristina Söderbaum personnifie alors un idéal féminin, mis en avant par le régime hitlérien. Sa mort mélodramatique dans deux de ses films, où elle meurt dans l'eau, lui vaut aussi le surnom ironique de « noyée préférée du Reich ». Elle joue dans deux films de son mari Le Juif Süss et Kolberg qui seront interdits par la censure militaire des Alliés après la guerre.

Elle fuit avec sa famille Berlin sous les bombes en pour se réfugier à Hambourg et se tourne vers le théâtre, étant interdite d'écran pendant quelque temps. Les pièces dans lesquelles elle joue sont souvent mises en scène par son mari, écarté lui aussi, de façon anonyme.

Lorsque les interdictions de tourner sont levées en 1950, Kristina Söderbaum retrouve les premiers rôles dans les films de son mari. Le public l'applaudit dans L'Heure bleue (Die blaue Stunde) en 1952 et dans La Prisonnière du Maharadjah (Die Gefangene des Maharadschas) en 1953, ainsi que dans Verrat an Deutschland en 1954 et Ein Traumspiel en 1963, dernier film où le couple fut associé.

Elle déménage à Munich, après la mort de son mari, et se lance dans la photographie de mode. On la voit encore dans un film de Hans-Jürgen Syberberg, Karl May en 1974, et en 1983 elle publie ses Mémoires, puis tourne dans des séries télévisées dans les années 1990. Elle joue aux côtés de Hugh Grant en 1994 dans Train de nuit pour Venise.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Isabelle Mity, Les actrices du IIIe Reich : splendeurs et misères des icônes du Hollywood nazi, Perrin, , 358 p. (ISBN 978-2262080563).

Liens externes[modifier | modifier le code]