Koo Sze-yiu

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Koo Sze-yiu
Koo Sze-yiu en 2022.
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Koo Sze-yiu (chinois traditionnel : 古思堯 ; né en 1949), également connu localement sous son surnom « barbe longue » (長鬚), est un militant de Hong Kong, connu pour avoir été emprisonné 12 fois pour ses protestations. Ancien maoïste, Koo est devenu anticommuniste après le massacre de la place Tiananmen en 1989.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Koo en 2008, s'opposant à la législation sur la sécurité nationale de Macao.

Koo travaille comme apprenti dans un chantier naval macanais pendant sa jeunesse. Il prétend être maoïste, rejoignant les militants de gauche radicale pour prendre d'assaut le bureau du gouvernement de Macao, alors une colonie portugaise, et s'affronte avec la police durant l'Émeute du 3 décembre en 1966[1]. Il est l'un des principaux membres de la Fédération des syndicats de Macao, avant de s'enfuir à Hong Kong après ce qu'il a qualifié de « trahison » par des collègues[2]. Koo se retourne contre le Parti communiste chinois après la répression de la place Tiananmen en 1989 contre les étudiants réclamant la démocratie en Chine et appelle à mettre fin à la dictature du parti unique.

Militantisme[modifier | modifier le code]

Koo et Leung Kwok-hung en 2010.

Après 1989, Koo s'engage dans les mouvements sociaux de Hong Kong, se présentant dans différentes manifestations, y compris les défilés du 1er juillet, et continue après la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997. Koo manifeste avec Leung Kwok-hung, ancien député et également militant de gauche[3], et surtout connu pour avoir porté un cercueil fait à la main lors de manifestations pour montrer sa désapprobation de Pékin[4].

Condamnations et prison[modifier | modifier le code]

Koo (à gauche) et Avery Ng (en) avec le célèbre faux cercueil en 2013.

En , Koo est accusé d'avoir attaqué des gardes du Conseil législatif lors de manifestations contre la privatisation de Link REIT (en), une fiducie de placement immobilier, et est emprisonné pendant 7 jours après avoir choisi de ne pas payer l'amende de 2 000 $ de Hong Kong.

Le , Koo est emprisonné pendant 9 mois pour avoir profané les drapeaux chinois et hongkongais en signe de protestation contre les violations des droits de l'homme en Chine et le meurtre présumé de Li Wangyang[5]. La peine de prison est réduite à 4,5 mois en appel[6].

En 2016, Koo est condamné à 6 semaines de prison pour avoir brûlé le drapeau de Hong Kong lors de la marche annuelle du [6].

Koo est de nouveau arrêté le , en vertu de la loi sur la sécurité pour incitation présumée à la subversion, avant sa manifestation prévue devant le bureau de liaison de Hong Kong pour protester Jeux olympiques d'hiver de Chine et attirer l'attention sur les militants politiques. Accusé de tentative d'acte séditieux en raison d'un cercueil d'un mètre de long et d'un drapeau blanc avec des termes tels que « à bas le Parti communiste chinois » et « mettre fin au régime du parti unique » trouvés à son domicile, Koo se voit refuser la mise en liberté sous caution. Koo est emprisonné pendant 9 mois après avoir été reconnu coupable[7].

Koo est arrêté le alors qu'il préparait une manifestation s'opposant aux élections locales (districts) de 2023 (en). Il est condamné en pour « tentative de sédition » à neuf mois ferme de prison[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (zh) « 社運老將古思堯第十一次坐牢 宣稱為民主定會觸犯國安法 », 自由亞洲電台,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (zh) « 參與澳門騷亂反遭批鬥 古思堯:堅決擁共變反共 » (consulté le ).
  3. (zh) « 《蘋果日報》「隔牆有耳」專欄:《棺材戰士憎人遲到》 » (consulté le ).
  4. (en) « Hong Kong activist Koo Sze-yiu jailed for coffin protest plan », sur South China Morning Post, (consulté le ).
  5. (en) Thomas Chan, « Diaoyu Islands activist 'proudly' jailed for flag burning », sur South China Morning Post, (consulté le ).
  6. a et b (en) Elson Tong, « Veteran pro-democracy activist Koo Sze-yiu arrested again for alleged flag desecration », sur Hong Kong Free Press, (consulté le ).
  7. (en-GB) Kelly Ho, « Sedition law: 9 months jail for elderly Hong Kong activist who planned to protest 2022 Beijing Olympics », sur Hong Kong Free Press, (consulté le ).
  8. « A Hongkong, un militant prodémocratie de 78 ans, gravement malade, condamné à neuf mois de prison ferme », AFP et Le Monde,

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