Katharina Muff

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Katharina Muff
Hommage à Katharina Muff-Arenz.
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OltenVoir et modifier les données sur Wikidata
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Parti politique

Katharina Muff-Arenz, née le à Altbüron (canton de Lucerne) et morte le à Olten (canton de Soleure), est une social-démocrate suisse et militante des droits des femmes[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille de petit paysan, Katharina Muff naît à Altbüron, dans l'arrière-pays de Lucerne. Elle est l'aînée de 13 frères et sœurs, mais seuls six survivent aux premières années de leur vie. En tant que fille issue d'un milieu pauvre, elle n'est autorisée à fréquenter l'école que pendant quatre ans et demi. Dès l'âge de 12 ans, elle travaille pendant un an comme nounou pour un fermier à Fischbach, puis comme "bonne" à Wauwil, où elle doit participer à l'extraction de la tourbe. Plus tard, elle travaille comme domestique à Fischbach et Reichental (appartenant aujourd'hui à la commune Reiden )[2]. Cette jeunesse difficile et démunie est formatrice pour son travail politique ultérieur.

À l'âge de 21 ans, elle s'installe dans le canton de Soleure, où elle travaille comme serveuse au Château de Froburg au-dessus d'Olten. Elle y rencontre son premier mari, le jardinier Heinrich Arenz de Bonn. Le couple se marie en septembre 1890. Ils emménagent dans une maison à Olten et dirigent leur propre pépinière à Kleinholz, près d'Olten[3]. Katharina devient rapidement une marchande de semences recherchée sur les marchés locaux. Le couple, alors sans enfant, adopte une fille. À l'âge de 53 ans, Katharina devient veuve et se remarie. Elle continue également à diriger son entreprise de semences aux côtés de son deuxième mari, le serrurier Jakob Muff. Son mari prend soin d'elle lorsque les premiers signes de maladie apparaissent et qu'elle a du mal à marcher. Cependant, après 27 ans de mariage, Katharina redevient veuve lorsque Jakob meurt d'une pneumonie. Katharina ayant du mal à supporter une aide extérieure dans sa propre maison, sa fille adoptive - elle-même devenue veuve - retourne à Olten avec les deux plus jeunes de ses quatre enfants et s'occupe de sa mère pendant les dernières années de sa vie.

Politique[modifier | modifier le code]

En plus de son travail, Katharina Muff étudie en autodidacte le socialisme et le marxisme[2]. Dans la Suisse de la fin du XIXe, elle voit beaucoup de pauvreté et de misère parmi la population active. Elle croit fermement que cette situation peut être améliorée uniquement par la voie du socialisme. En 1911, elle est la cofondatrice du « Groupe des femmes socialistes d'Olten ». En 1923, elle fonde la "Ligue des femmes prolétariennes du canton de Soleure", dont elle est présidente jusqu'en 1930.

De 1930 à 1939, elle est présidente de la section cantonale des femmes socialistes. De 1927 à 1937, elle est membre du comité central des Femmes socialistes suisses[1]. Elle publie régulièrement dans les revues féministes "Die Vorkampferin" et "Die Frau in Leben und Arbeit" ainsi que dans le journal " Das Volk ". Elle donne aussi des conférences et des discours.

Katharina Muff est considérée comme la figure soleuroise la plus marquante du mouvement pour l'égalité politique et sociale entre hommes et femmes de son époque[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Muff, Katharina », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le ).
  2. a et b « Katharina Muff-Arenz », sur Hommage 2021 (consulté le )
  3. (de) Fabian Muster, « «Grosse Chance für Stadt Olten»: Neues Schulhaus im Kleinholz soll nach einer wichtigen Frauenrechtlerin benannt werden », Oltner Tagblatt,‎ (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Rosmarie Kull-Schlappner, Solothurnerinnen: Frauliches Wirken im Zeichen Solothurns, Olten, Dietschi, , p. 120-121.
  • (de) Jean-Maurice Lätt, 120 Jahre Arbeiterbewegung des Kantons Solothurn. Für eine demokratische und solidarische Welt., Zurich, Chronos, , 368 p. (ISBN 978-3-905278-64-4), p. 124

Liens externes[modifier | modifier le code]