Kóstas Grammatópoulos

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Kóstas Grammatópoulos
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Fonctions
Recteur
École des beaux-arts d'Athènes
-
Directeur
École des beaux-arts d'Athènes
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
AthènesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Κώστας ΓραμματόπουλοςVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Alkmíni Grammatopoúlou Nikolaḯdou (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
École des beaux-arts d'Athènes (à partir de )
Néa Estía (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres

Kóstas Grammatópoulos (grec moderne : Κώστας Γραμματόπουλος ; Athènes, septembre 1916 - Athènes, 1er octobre 2003) est un peintre et graveur grec, célèbre pour les affiches qu'il crée pendant la période de la Guerre italo-grecque (1940-1941), ainsi que pour ses illustrations pour le compte de nombreux magazines et livres grecs[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Konstantínos « Kóstas » Grammatópoulos naît à Athènes, en Grèce, en septembre 1916. Quelques années auparavant, ses parents quittent Constantinople pour s'installer dans la capitale grecque. Son père, Panagiótis Grammatópoulos, est un artiste ébéniste originaire de Rýssion ou Aretsoú, petite ville côtière à population majoritairement grecque située à l'est de la Propontide, à une distance d'environ 40 km de la ville de Constantinople[3].

En 1934, il achève ses études au VIIe Gymnasium du quartier athénien de Pangráti et est admis à l'École des beaux-arts d'Athènes, où il étudie la peinture au sein de l'atelier d'Oumvértos Argyrós, ainsi que la gravure au sein de l'atelier de Giánnis Kefallinós au cours de la période entre 1934 et 1940. À la fin de ses études, il reçoit la plus haute distinction, le prix Chryssovérgis[4].

En 1940, alors qu'il est encore étudiant, il crée certaines des affiches patriotiques les plus connues sur le thème de la Guerre italo-grecque[5],[6]. Parmi ces affiches, figurent Les héroïnes de 1940 (grec moderne : Οι Ηρωίδες του 1940) représentant les femmes grecques du Pinde, Viens les chercher (Έλα να τα πάρης) représentant un soldat grec pointant sa lance, Allons enfants de la Grèce (Εμπρός της Ελλάδος παιδιά), entre autres. Il crée également diverses brochures, ainsi que du matériel de propagande pour la lutte de la résistance. Pour ces actions, il est arrêté, puis torturé, par les forces d'occupation allemandes.

En 1942, il commence sa carrière professionnelle en réalisant une série de portraits de nombreux grands écrivains grecs pour le compte du magazine Néa Estía[4]. Plus connus de cette série sont ses portraits de Kostís Palamás, Ángelos Terzákis, Ilías Venézis, Miltiádis Malakássis, Ángelos Sikelianós, entre autres. À la même époque, il commence à illustrer des livres à caractère littéraire et éducatif[7]. L'illustration de livres constitue une activité importante tout au long de sa vie. En effet, il illustre plus d'une centaine de livres[4], ainsi que plusieurs numéros du magazine Klassiká Ikonografiména (« Kolokotrónis », « Thésée et le Minotaure », « Persée et Andromède », entre autres).

Les deux abécédaires destinés aux élèves de la première classe de l'école primaire, qu'il illustre en 1949 et en 1955, sont particulièrement connus parmi la population grecque. La commande de l'illustration de ces deux alphabets est le résultat de sa première place dans les deux concours nationaux respectifs de l'Organisation pour la publication de manuels scolaires. En 1949, lors de l'Exposition internationale du livre scolaire à Laeken, en Belgique, et plus particulièrement lors du Symposium pédagogique mondial qui s'y tient, il reçoit le premier prix pour son abécédaire intitulé Les enfants sages (Τα καλά παιδιά)[8].

En 1953, il épouse la peintre Alkmíni Nikolaḯdou. En 1954, après sa réussite au concours de la Fondation des bourses d'État, il poursuit ses études pendant quatre ans à Paris[8], où il étudie notamment la peinture, la gravure, l'estampe et les arts graphiques à l'École supérieure des Beaux Arts, à l'École Estienne et à l'École des Métiers d'Art[9]. Ses années d'études à Paris ont une influence décisive sur son œuvre, son style s'imprégnant d'éléments de l'art moderne[4].

En 1959, il rentre en Grèce et est élu professeur titulaire à l'École des beaux-arts d'Athènes, où il occupe la chaire de gravure[8],[9]. Outre la gravure, il enseigne également l'art du livre à l'École des beaux-arts d'Athènes, où il fonde l'atelier correspondant. Professeur jusqu'en 1985, il est pendant plusieurs années directeur (1973-1975), ainsi que doyen (1978-1980) de l'école[5]. L'élection de Grammatópoulos au titre de professeur de l'École des beaux-arts coïncide avec le début d'une nouvelle période de son œuvre, au cours de laquelle il réalise des gravures en couleur (gravures sur bois) de dimensions inhabituelles, dans un style et une interprétation tout à fait nouveaux et entièrement personnels, sur des thèmes principalement inspirés de la mer Égée et de la mythologie grecque. Cette période dure jusqu'au début des années 1980.

En 1968, il représente la Grèce à la 34e Biennale de Venise. En 1972, il reçoit la médaille d'or de la gravure à la Biennale de Florence. En 1974, il crée l'actuel emblème national de la République hellénique[4].

Kóstas Grammatópoulos (premier en partant de la gauche) avec ses étudiants, à Athènes, en 1972.
L'emblème national de la République hellénique est une création de Kóstas Grammatópoulos, en 1974.

La dernière période créative de sa vie, jusqu'au début des années 1990, est consacrée à la peinture et à la lithographie en couleur, introduisant de nouvelles techniques inventives, ainsi que de nouvelles expressions artistiques. Il est également membre de la Chambre grecque des beaux-arts (Επιμελητηρίου Εικαστικών Τεχνών Ελλάδος ou ΕΕΤΕ).

Il meurt le , à l'âge de 87 ans, des suites d'une longue maladie[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (el) Kátia Arfará, « Κώστας Γραμματόπουλος: Τα εγκεφαλικά χρώματα του τοπίου » [« Kóstas Grammatópoulos : Les couleurs cérébrales du paysage »], sur tovima.gr, To Víma,‎ (consulté le ).
  2. (el) Vassílis I. Trizónis, « Κώστας Γραμματόπουλος (1916-2003): Ο χαράκτης της παιδικής μας ψυχής » [« Kóstas Grammatópoulos (1916-2003) : le graveur de notre âme d'enfant »], To Éftypon, nos 11/12,‎ , p. 15–21 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  3. (el) María Georgoússi, « Η καλλιτεχνική δημιουργία και η καινοτομία στο έργο του ζωγραφικού χαράκτη Γραμματόπουλου » [« La création artistique et l'innovation dans l'œuvre du graveur et peintre Grammatópoulos »] [archive du ], sur 1er atelier pour doctorants, Rhodes, Département de l'enseignement primaire, Université de l'Égée,‎ (consulté le ).
  4. a b c d et e (el) « Γραμματόπουλος Κώστας » [« Grammatópoulos Kóstas »], sur dp.iset.gr, Institut d'art grec contemporain (consulté le ).
  5. a et b (el) « Γραμματόπουλος Κώστας » [« Grammatópoulos Kóstas »], sur heraklionartgallery.gr, Galerie municipale d'Héraklion (consulté le ).
  6. a et b (el) « Κ. Γραμματόπουλος: Έφυγε ο χαράκτης του Aιγαίου και του θρυλικού «Aλφαβητάριου» » [« K. Grammatópoulos : Disparition du graveur de la mer Égée et du légendaire « Abécédaire » »], sur tanea.gr, Ta Néa,‎ (consulté le ).
  7. (el) María Boïlé, « Κώστας Γραμματόπουλος » [« Kóstas Grammatópoulos »], sur artmag.gr, Art Magazine,‎ (consulté le ).
  8. a b et c (el) Giótis Ntínos, « Κώστας Γραμματόπουλος: Τα αλφαβητάρια μιλούν στην ψυχή των ανθρώπων » [« Kóstas Grammatópoulos : Les abécédaires parlent à l'âme des gens »], sur tovima.gr, Athènes, To Víma,‎ (consulté le ).
  9. a et b (el) Marínos Kalligás et Níkos Zías, Σύγχρονη Ελληνική Τέχνη - Ζωγράφοι, Γλύπτες, Χαράκτες [« Art grec contemporain - Peintres, sculpteurs, graveurs »], Athènes, Centre culturel artistique « Óra »,‎ , p. 70

Liens externes[modifier | modifier le code]