Aller au contenu

Jules Van Dievoet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Jules van Dievoet)
Jules Van Dievoet
Fonction
Bâtonnier
Ordre des avocats à la Cour de cassation (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Athénée royal Jules Bordet
Université libre de Bruxelles (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Conjoint
Autres informations
Propriétaire de
Distinction
Son épouse, Marguerite Anspach.
Jules Van Dievoet fut le propriétaire du château du Moisnil, dont il fit construire l'aile gauche en 1902 par l'architecte Octave Flanneau[1] et qui sera vendu après sa mort par sa femme Marguerite Anspach[2].
Lettre de Jules Van Dievoet à Joseph Fil, maire d'Ajaccio, au sujet du Prince Pierre Bonaparte qu'il est chargé de poursuivre. 19 octobre 1871.
Jules Van Dievoet, jeune (photo César Mitkiewicz).
Jules Édouard Van Dievoet (1878-1941), avocat à la Cour d'Appel, époux de Marguerite Leclercq (1884-1960), fils de Jules Van Dievoet et Marguerite Anspach.

Jules Van Dievoet, né à Bruxelles le et décédé le (à 72 ans) est un juriste et avocat à la Cour de Cassation de Belgique[3].

Il est le fils d'Auguste Van Dievoet, également avocat à la Cour de Cassation et et historien du droit réputé. Auguste Van Dievoet figure avec ses confrères Auguste Orts et Hubert Dolez parmi les plus éminents avocats de son temps. Hubert Dolez domine le barreau de Cassation aussi avec Pierre Sanfourche-Laporte[4]. Jules Van Dievoet épouse à Bruxelles le 31 janvier 1874, Marguerite Anspach, née à Bruxelles le et y décédée le , fille de Jules Anspach, bourgmestre de Bruxelles.

Après des humanités à l'Athénée de Bruxelles et des études à la Faculté de Droit de l'Université libre de Bruxelles, où il décrocha son doctorat en droit avec distinction en 1865, il se destina à la carrière d'avocat.

Après un stage chez Louis Leclercq, il prêta serment d'avocat le . Il fut nommé avocat à la Cour de cassation par arrêté royal du , en remplacement d'Auguste Orts décédé[5].

Il fut bâtonnier du barreau de Cassation de 1900 à 1902.

Son cabinet était situé au 39 rue Montoyer.

Il fut membre du cercle d'influence dit de la « Table Ronde » qui réunissait 20 personnalités qui « semblent avoir été des hommes de confiance de Léopold II »[6].

Il est enterré au cimetière de Bruxelles.

Sa postérité juridique

[modifier | modifier le code]

Parmi ses stagiaires, figure Émile Ladeuze (1873-1952) qui le remplaça au barreau de cassation[7] par arrêté royal du 22 mai 1919.

Jules Van Dievoet eut également comme jeune stagiaire le grand homme d'État belge Paul Hymans qui dans ses Mémoires donne de lui un intéressant portrait : « Maître Van Dievoet était un avocat d'affaires. Il avait pour clients de grands établissements industriels et financiers. Il n'était ni grand orateur, ni grand jurisconsulte. Mais il avait l'esprit juste et clair, le sens de l'équité et de la mesure. Ses plaidoiries étaient sobres, correctes, bien construites, un peu froides. Sa haute honorabilité commandait l'estime. Il avait la confiance des familles, et souvent on l'appelait à intervenir dans d'intimes différends, qu'il parvenait à résoudre discrètement. Son souvenir très cher m'est resté à l'esprit ».

Son fils Jules Édouard Van Dievoet

[modifier | modifier le code]

Jules Van Dievoet est le père de Jules Édouard Van Dievoet qui devint également un avocat renommé du barreau de Bruxelles, il est né le à Ixelles et décédé le à Bruxelles, chevalier de l'Ordre de Léopold, Médaille commémorative de la guerre 1914-1918 et Médaille de la Victoire. Il avait épousé le Marguerite Leclercq (1883-1960), fille du baron Georges Leclercq, avocat à la Cour de cassation, et de Pauline Van Volxem, fille de Jules Van Volxem (1822-1893), avocat et bourgmestre de Laeken et petite fille de Guillaume Van Volxem (1791-1868), avocat et bourgmestre de Bruxelles.

Décorations

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. L'architecte Octave Flanneau est le petit-fils de Julien Joseph Flanneau (1795-1885), directeur au Ministère de la Guerre, et de Marie Joseph Brice, sœur du peintre Ignace Brice, époux de Hortense Van Dievoet (1804-1854).
  2. André Chapelle, « Château du Moisnil », Bords de Meuse,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  3. « Artistes, de père en fils », sur Site-LeVif-FR, (consulté le )
  4. Bart Coppein, Les praticiens du droit du Moyen Âge à l'époque contemporaine, , livre (DOI 10.4000/books.pur.4565, lire en ligne), « Edmond Picard (1836-1924), avocat bruxellois et belge par excellence de la deuxième moitié du XIXe siècle », p. 225-237.
  5. Georges van Hecke, Notes pour servir à l'histoire du barreau de cassation, Bruxelles, 1979, p. 38.
  6. « Album intitulé "Table Ronde" et réunissant 20 photos de personnalités qui semblent avoir été des hommes de confiance de Léopold II », sur www.pallas.be, 1863-1903 (consulté le )
  7. Georges van Hecke, Notes pour servir à l'histoire du barreau de cassation, Bruxelles, 1979, p. 58.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean Chalon, "Les arbres remarquables de la Belgique", dans Bulletin de la Société royale de Botanique, tome 49, 1912, p. 166, nous apprend que « dans le parc de Monsieur (Jules) Van Dievoet (château du Moisnil, v. N°s 727 à 731), un très bel exemplaire de Tsuga Mertensiana. 1211. Maizeret, Tsuga. »
  • Bart Coppein et Jérôme De Brouwer, Histoire du barreau de Bruxelles / 1811–2011 / Geschiedenis van de balie van Brussel, Bruxelles, Éditions Bruylant, 2012, pp. 88.
  • Discours prononcés à l'audience du par le Premier Président du Pont, le Procureur général Terlinden et le bâtonnier Picard.
  • Michel Dumoulin, Les relations économiques italo-belges (1861-1914), Bruxelles, Palais des Académies, 2004, pp. 196 et 370.
  • Paul Hymans, Mémoires, publiés par Frans van Kalken avec la collaboration de John Bartier, Bruxelles, Éditions de l'Institut de Sociologie Solvay, 1958, volume II, pp. 838-839 et p.1062.
  • Catherine Leclercq, Jacques de Lalaing. Artiste et homme du monde (1858-1917). Avec de larges extraits de son journal, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2006, p. 117.
  • Léon Vanderkindere, L'Université de Bruxelles, notice historique, Bruxelles, 1884, annexe p. CXXXVI.
  • Alain Van Dievoet, « Généalogie de la famille van Dievoet originaire de Bruxelles, dite van Dive à Paris », dans Le Parchemin, éd. Office généalogique et héraldique de Belgique, Bruxelles, 1986, n° 245, p. 273 à 293.
  • Georges van Hecke, Notes pour servir à l'histoire du barreau de cassation, Bruxelles, 1979, pp. 20, 38, 58.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]