John Cranko

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John Cyril Cranko
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de John Cranko par Eva Zippel (de).

Naissance
Rustenburg en Afrique du Sud
Décès (à 45 ans)
Dublin en Irlande
Lieux de résidence Stuttgart
Activité principale Chorégraphe
Danseur
Directeur de ballet
Style Danse contemporaine
Danse classique
Lieux d'activité Stuttgart
Londres
Années d'activité 1946-1973
Formation Saddler's Wells Ballet School

John Cyril Cranko, né le à Rustenburg en Afrique du Sud et mort le à Dublin, est un danseur, chorégraphe et directeur de ballet sud-africain[1],[2].

John Cranko est l'un des grands chorégraphes contemporains[3]. En tant que directeur de ballet il transforme le Ballet de Stuttgart en un ensemble de premier ordre. On parle du miracle de la danse de Stuttgart : « das Stuttgarter Ballettwunder »[4].

À Stuttgart, John Cranko fut le pygmalion de trois chorégraphes majeurs du XXe siècle : Jiří Kylián, John Neumeier et William Forsythe[5].

Formation

Après avoir suivi une formation professionnelle au Cap en Afrique du Sud, John Cranko passe une année à l'école de danse de Sadler's Wells en 1946 et intègre le Ballet du Sadler's Wells Theatre, situé à Londres, en [6],[7]. Ce ballet devient le Royal Ballet en 1957.

Chorégraphe

Entre 1947 et 1957 il crée pour le ballet du Sadler's Wells Theatre les chorégraphies « Children's Corner », « Beauty and the Beast », « Pineapple Poll », « Harlequin in April » et « Der Pagodenprinz ».

L'œuvre « La Belle Hélène » de 1957 est chorégraphiée pour le ballet de l'Opéra de Paris avec Claude Bessy comme interprète .

Directeur du ballet de Stuttgart

De 1961 à sa mort, John Cranko est le directeur artistique du Ballet de Stuttgart, pour lequel il crée une quarantaine d'œuvres, allant du style néoclassique au style contemporain[2].

Sa première chorégraphie principale est Romeo et Juliette de Prokofiev en , par lequel le Ballet de Stuttgart s'est fait un nom dans le monde entier, consolidé par les représentations de la « Mégère apprivoisée". Les tournées du ballet de Stuttgart remportent un succès considérable.

John Cranko chorégraphie le ballet « Onéguine » en 1965, une adaptation de la nouvelle de Pouchkine sur une musique de Tchaïkovski, principalement tirée des Saisons orchestrées par Kurt-Heinz Stolze[1].

En 1969, lors d'une tournée légendaire du ballet de Stuttgart aux États-Unis avec des représentations sur la scène de la Metropolitan Opera, ses qualités de chorégraphe sont très acclamées, notamment son art du pas de deux[1].

En 1971, John Cranko est le fondateur d'une école de danse associée au Ballet de Stuttgart, qui est nommée « École John Cranko » en 1974 [8]. L'École John Cranko est la première école de danse en Allemagne conduisant à une qualification officiellement reconnue, le " Diplôme Professionnel de Danseur";

Influences

Parmi les danseurs célèbres qui sont passés par le Ballet de Stuttgart dans les années de John Cranko en tant que directeur du ballet, citons Marcia Haydée, Richard Cragun, Jiří Kylián et singuliérement

Les chorégraphes William Forsythe et John Neumeier, après avoir fait leur début professionnel en tant que solistes et chorégraphes au Ballet de Stuttgart sous la houlette de John Cranko, atteignent une renommée internationale, en particulier en tant que chorégraphes invités à l'Opéra national de Paris[9],[10],[11].

Décès

John Cranko décède le à l'âge de 45 ans à Dublin au cours du voyage de retour d'une tournée aux États-Unis[1] à cause d'un choc anaphylactique sévère provoqué par des comprimés pour dormir.

Chorégraphies

  • Children's Corner
  • Beauty and the Beast
  • Pineapple Poll
  • Harlequin in April
  • La Belle Hélène
  • Der Pagodenprinz
  • Romeo et Juliette
  • Oneguin
  • La Mégère apprivoisée
  • Brouillards
  • Carmen
  • Traces

Notes et références

  1. a b c et d (en) Profil de John Cranko sur le site du Ballet de Stuttgart
  2. a et b Le Ballet de Stuttgart - Œuvre et héritage du chorégraphe John Cranko, annonce de l'émission sur le site d'Arte du 13 août 2007
  3. Les grands chorégraphes du XXe siècle par Gérard Mannoni, Buchet-Chastel, Paris, 2015, 397 pages, (ISBN 978-2-283-02811-7).
  4. [PDF] Une carrière « en grand », portrait de John Neumeier par Emmanuèle Rüegger du 12 mai 2015.
  5. William Forsythe, l'innovation permanente, article par François Delétraz du 26 octobre 2014.
  6. (en) John Cranko, par Nicholas Dromgoole, « Oxford Dictionary of National Biography ».
  7. (en) John Cranko, sur le site de la Royal Opera House.
  8. (en) History of the John Cranko Schule sur le site du Ballet de Stuttgart.
  9. William Forsythe, l'innovation permanente, article par François Delétraz du 26 octobre 2014, le Figaro
  10. William Forsythe embrase Paris, article par Stéphane Capron du 3 septembre 2014 sur franceinter.fr .
  11. Ballet de l'Opéra: « Le chant de la terre » de John Neumeier, « Invité à créer une nouvelle chorégraphie pour le Ballet de l’Opéra, il poursuit son exploration de l'œuvre du compositeur et se confronte au grandiose Chant de la terre pour en traduire chorégraphiquement les émotions et les mystères. », annonce sur le site de l'Opéra national de Paris.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes