Johan le Ducq

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Johan le Ducq
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Johan le Ducq (ou Jan Ducq), né vers 1629 et mort en 1676 à La Haye, est un peintre, dessinateur et graveur à l'eau-forte néerlandais, qui fut également marchand d'objets d'art et soldat.

Biographie[modifier | modifier le code]

Johan le Ducq est, entre 1649 et 1652, l'élève de Paul Potter à La Haye[1].

En 1655, on mentionne un différend avec Olivier Hasenbaert autre peintre de La Haye avec qui il était associé.

En 1656, Ducq est cofondateur de la corporation Confrérie Pictura[1]. La taxe de 18 florins indique que le lieu de naissance de Duck n’est pas La Haye, car les membres de corporation natifs de cette ville payaient habituellement 12 florins.

Le , il se marie avec Geertruyt Sybille Kerckhoff à La Haye.

Le Le Ducq reçoit l'autorisation de vendre ses plaques de cuivre et entre ainsi dans la Confrérie des graveurs. En 1665, il loue une maison à la Haye. On retrouve mention de Le Ducq sur une coupe de la Confrérie des Peintres (Rotterdam, BvB) en 1670, puis en 1671 en tant que directeur de l'association d'artiste.

Cependant, Le Ducq abandonne son statut d’artiste et s’engage dans l'armée des États généraux[2]. Il est mentionné en comme cornette et meurt quatre ans plus tard au grade de capitaine à la suite d'une querelle d’argent avec un de ses compagnons d’arme.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Le Ducq a peint de préférence des paysages italianisant, larges et accidentés, peuplés d’animaux d’élevage ou domestiques. Il était également spécialisé dans les représentations et portraits de chiens de chasse[2], avec un traitement remarquable des robes et des pelages. Cette maîtrise des sujets animaliers est due à son apprentissage chez Paul Potter, alors que son exécution stylistique se rapproche plutôt de celle de Karel Dujardin, également peintre de La Haye[3].

Dessinateur estimé et graveur de talent, l’ordonnance de ses compositions, les coloris, la qualité des clairs obscurs et les expressions de ses sujets démontrent une grande maîtrise de son art.

On retrouve ses œuvres exposées au Mauritshuis (La Haye)[2] et dans les plus grands musées du monde (Amsterdam, Dresde, Berlin, Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg)[3].

Imitateur de Du Jardin et de Potter, les sujets les plus fréquents sont des portraits, des chiens de chasse, des scènes équestres[4]. Il a longtemps été confondu avec Jacob Duck peintre de corps de garde et de sociétés galantes[5].

  • Cavaliers et cavalière se rafraîchissant à la porte d'une auberge, panneau, musée municipal de La Haye[4]
  • La fileuse, panneau 32 x 40 cm, attribué à Le Ducq ou à Du Jardin, musée royal de La Haye (Mauritschuis)[6] ;
  • Portrait de la famille Loth, huile sur toile, 1660, 135 x 110 cm[7] ;
  • Prince de Vildt à la chasse, huile, 1656, musée de Gdansk[8] ;
  • Le Lévrier et le lièvre, huile sur toile, 122 x 104 cm[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (nl) « Explore Johan le Ducq », sur rkd.nl (consulté le )
  2. a b et c « Johan le Ducq - Artist, Fine Art Prices, Auction Records for Johan le Ducq », sur www.askart.com (consulté le )
  3. a et b (nl) « Nieuw Nederlandsch Biografisch Woordenboek (NNBW) », sur resources.huygens.knaw.nl (consulté le )
  4. a et b Abraham-Jacobus Servaas van Rooijen, Catalogue des tableaux anciens et modernes du musée municipal de La Haye, Musée municipal (La Haye), (lire en ligne), p. 28
  5. Koninklijk kabinet van schilderijen Mauritshuis, Catalogue abrégé des tableaux et des sculptures du Musée royal de la Haye, Mauritshuis, Musée royal (La Haye), (lire en ligne), p. 34
  6. Catalogue raisonné des tableaux et des sculptures (Deuxième édition) / Musée royal de la Haye (Mauritshuis), Mouton & Cie, (lire en ligne), p. 170
  7. (en) « Jan Le Ducq », sur Invaluable.com (consulté le )
  8. Johan le Ducq, Princes de Vildt on a Hunt., WP-Commons, (lire en ligne)
  9. (de) Johan le Ducq, « Windhund und erlegter Hase vor einer weiten Landschaft », Kunsthandel München Daxer & Marschall,‎ non daté (lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Benjamin Peronnet, Répertoire des tableaux vendus en France au XIXe siècle, Volume 1, Getty Publications, , 1520 p. (ISBN 9780892364978, lire en ligne), p. 389 et suivantes.

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