Joan Carling

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Joan Carling
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (60 ans)
BaguioVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
University of the Philippines Baguio (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Les lauréats du prix Champions de la Terre 2018, avec Joan Carling au centre.
Peuples autochtones des Philippines

Joan Carling, née le à Baguio sur l'île de Luçon aux Philippines[1], est une personnalité philippine autochtone, militante des droits humains et écologiste.

Elle défend les droits des peuples autochtones et marginalisés. Elle est la secrétaire générale du Pacte des peuples autochtones d'Asie (AIPP) et la présidente de l'Alliance des peuples de la Cordillère aux Philippines.

Joan Carling participe également aux activités de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et aux luttes REDD+ contre la dégradation des forêts. Elle est aussi membre de l'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFii).

Elle reçoit en le prix Champions de la Terre Lifetime Achievement Award du Programme des Nations Unies pour l'environnement en reconnaissance de son travail en tant qu'écologiste et pour la défense des droits de l'homme[2],[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Née le à Baguio, Joan Carling est la fille d'un père à moitié japonais et à moitié kankanaey et d'une mère Kankanaey[4]. Le peuple Kankanaey appartient au groupe Igorot ; il est établi dans la province des montagnes, dans la chaîne montagneuse de la Cordillère centrale de l'île de Luçon. Après avoir terminé ses études secondaires, Joan Carling étudie les sciences sociales au collège de Baguio de l'Université des Philippines, en se spécialisant en sociologie ; elle en obtient le diplôme en 1986[1].

Débuts militants[modifier | modifier le code]

Pendant qu'elle est encore à l'université, en 1984, elle est frappée par le meurtre de Macli-ing Dulag qui faisait campagne contre le projet de barrage de la rivière Chico afin de sauvegarder le peuple autochtone Kalinga. Après avoir assisté à la célébration à sa mémoire à Sadanga, pendant les trois années suivantes, elle se joint aux efforts d'intégration communautaire, et devient une militante des droits de l'homme à Kalinga[4],[5].

Alors qu'elle assiste en 1989 à une conférence sur l'ethnocide et la militarisation à Mindanao, Joan Carling est l'une des 16 déléguées arrêtées au motif qu'elles appartiendraient à la Nouvelle Armée populaire communiste. Après de nombreuses protestations, elle est finalement libérée ainsi que ses compagnes. En 1998, elle milite contre la construction du barrage de San Roque[6].

Responsable nationale et internationale[modifier | modifier le code]

De retour à Baguio, Joan Carling rejoint l'Alliance des peuples de la Cordillère ; elle en devient la secrétaire générale en 1997, puis la présidente de 2003 à 2006[1],[4].

À partir de , elle exerce à deux reprises les fonctions de secrétaire générale du Pacte des peuples autochtones d'Asie (AIPP), représentant ses 47 membres. Elle écrit et édite des publications sur les droits de l'homme, le changement climatique, la préservation des forêts, le développement durable et les femmes autochtones. Elle est aussi membre de l'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFii) de 2014 à 2016[2]. En 2014, elle fait paraître son livre Her Story of Empowerment, Leadership and Justice sur les femmes autochtones en Asie, publié par AIPP[7].

En tant que codirectrice du grand groupe des peuples autochtones sur les objectifs de développement durable, Joan Carling est désignée en comme terroriste par les autorités philippines à cause de ses liens présumés avec le Parti communiste des Philippines et la Nouvelle Armée populaire[8].

Elle reçoit en le prix Champions de la Terre Lifetime Achievement Award du Programme des Nations Unies pour l'environnement, tant en reconnaissance de son travail d'écologiste que de ses actions pour la défense des droits de l'homme[5].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Joan Carling est l'une des femmes philippines qui sont mises en vedette dans l'hommage rendu aux « femmes qui changent la donne » lors de la tournée Joshua Tree 2019 du groupe de rock irlandais U2 au cours de son étape à Manille[9],[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Joan Carling » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c « Joan O. Carling », sur unngls.org, United Nations Non-Governmental Liaison Service (consulté le ).
  2. a et b « Joan Carling », sur cifor.org, Forests Asia, (consulté le ).
  3. « Joan Carling: Environment and indigenous rights defender », United Nations Environment Programme, (consulté le ).
  4. a b et c (en) Alexander Martin Remollino, « Joan Carling's Journey to Damascus », Bulatlat, (consulté le ).
  5. a et b (en) Carling, Joan, « Joan Carling is the winner of the Champions of the Earth Award, for lifetime achievement », UN environment, (consulté le ).
  6. « Japanese bank to finance Philippine dam », Water Power and Dam Construction, (consulté le ).
  7. (en) « AIPP’s new publication titled “Her Story of Empowerment, Leadership and Justice” on indigenous women in Asia », International Land Coalition, (consulté le ).
  8. « Joan Carling (Indigenous Peoples Major Group on the Sustainable Development Goals, formerly Asia Indigenous Peoples Pact (AIPP) and formerly UN Permanent Forum on Indigenous Issues) », Business and Human Rights Resource Centre, (consulté le ).
  9. (en) « U2 dedicates 'Ultra Violet' to Maria Ressa, PH women », sur Rappler (consulté le ).
  10. « Bono salutes journalists, activists, volunteers at 2019 Philippine concert », The Philippine Star,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]