Jean Ier Stapleton

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Jean Ier Stapleton
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Jean Ier Stapleton, né en 1661 à Limerick[1] (Irlande), mort le à Nantes[2], est un réfugié jacobite irlandais, fondateur d'une dynastie de grands planteurs esclavagistes de Saint-Domingue et membre de la communauté des Irlandais de Nantes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine et famille[modifier | modifier le code]

La famille Stapleton fait partie de la vieille noblesse irlandaise[3], remontant peut-être à un John Stapleton né en 1199[4].

Jean Stapleton épouse Hélène Skerett. De ce mariage naîtront deux enfants : Julienne et Jean.

Julienne épousera en 1713 Jean-Baptiste Mac Nemara, "lieutenant de Frégate et enseigne d'une compagnie de marine", et sa mère lui accorde une dot de 48 000 livres[5]. Il deviendra plus tard vice-amiral et propriétaire du château de la Roche-Courbon.

Jean, né au Cap Français en 1697, épousera à Nantes Agnès O'Shiell en 1733, fille de Luc O'Shiell, d'une autre famille jacobite enrichie par le sucre et, en 1747, fera l’acquisition de la seigneurie de Trèves.

Carrière[modifier | modifier le code]

Jean Stapleton fait partie des officiers irlandais jacobites, chassés par la seconde révolution anglaise et qui s'installent dans la fertile plaine du Nord de Saint-Domingue, tout en achetant progressivement des terres dans la région nantaise.

Pour lui, l'installation à Saint-Domingue succède à un séjour dans les Antilles anglaises[6] où il s'est d'abord réfugié[3].

Il fait passer ses enfants en France, notamment Julienne, âgée de 10 ans, placée au couvent de la Providence à La Rochelle.

Jean Stapleton est probablement un des hommes-clés de l'expédition de la Jamaïque en 1694 ; sous le commandement de l'amiral Jean-Baptiste Du Casse, directeur de la Compagnie du Sénégal, elle permet de ramener plusieurs milliers d'esclaves dans le nord-est de Saint-Domingue, à une époque où ils sont encore rares. En 1695, les Anglais effectuent un raid punitif contre Saint-Domingue. En 1698 a lieu l'expédition de Carthagène qui provoque des tensions de la colonie avec la métropole.

Jean Stapleton vient en France en 1698 et s'installe à Nantes.

Dans son testament rédigé la même année, il fait état de l'habitation (exploitation agricole) qu'il possède dans le quartier des Petites Anses à Saint-Domingue, avec une sucrerie et des esclaves, ainsi que d'une autre plantation de sucre à Montserrat[7], île qui avait accueilli des réfugiés irlandais en 1632 et dont est gouverneur depuis 1666 un autre Stapleton, William Stapleton, qui a combattu dans l'armée de Charles II.

En 1701, peu avant de mourir, il acquiert la seigneurie des Dervallières à Nantes[5], dont héritera son fils.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Étienne Taillemite et Denis Lieppe, "Liste des premiers planteurs de Saint-Domingue", dans Percée de l'Europe sur les océans vers 1690-vers 1790, page 215. Cf. [2]
  • Patrick Clarke de Dromantin, Les réfugiés jacobites dans la France du XVIIIe siècle, Presses universitaires de Bordeaux, 2005, 525 p. [ (ISBN 2-86781-362-X)]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon un site généalogique : [1]
  2. Acte de sépulture de Jean I Stapleton (6 octobre 1701) : Saint-Nicolas, vue 33. Texte : "Jan Stapelton, vivant gentilhomme irlandois écuyer ??? dans le service du Roi décédé le 4° demeurant dans le bas de la Fosse". Signataires : "Juliene Stapleton, Patrick Stapelton, Joseph Sarsfield, Juliene Rulidge".
  3. a et b [PDF]« Natacha Bonnet, Approche méthodologique à partir de l’étude des comptes de quatre plantations sucrières à Saint-Domingue »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) sur economix.u-paris10.fr
  4. Selon le même site généalogique.
  5. a et b Patrick Clarke de Dromantin, Les réfugiés jacobites dans la France du XVIIIe siècle sur books.google.fr
  6. « L’exil jacobite irlandais et l’Ouest de la France (1691-1716) », in Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, numéro spécial : Les étrangers dans l’Ouest de la France, XVIIIe-XXe siècles, Actes du colloque de Cholet, 25 et 26 juillet 2002, p. 26.
  7. Irish and Scottish Mercantile Networks in Europe and Overseas, page 139

Articles connexes[modifier | modifier le code]