Jacques Yerna

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 2 avril 2008 à 11:44 et modifiée en dernier par Phe-bot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Jacques Yerna (né le 24 novembre 1923 à Liège - mort le 11 mars 2003 dans cette même ville) était un syndicaliste, journaliste et homme politique belge ainsi qu'un militant wallon.

Biographie

Son milieu familial (son père est ouvrier et sa mère fille d'employé gantois) est à l'origine de son engagement politique. En 1947, il sort de l'Université de Liège avec une licence en sciences économiques. Quelques mois plus tard, il obtient un poste d'acheteur au Grand Bazar(1948). Dès 1949, il rentre au sein du nouveau service "conseils d'entreprise" de la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB). En tant que syndicaliste, il participe aux réunions du bureau d'études syndicales, présidé par le professeur Henri Janne de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), dont la mission principale réside en la concrétisation des réformes proposées par André Renard.

Jacques Yerna rédige de nombreux articles dans divers journaux progressistes. Il fut membre des directions de La Gauche (dont l'éminence grise était l'économiste marxiste Ernest Mandel) et de La Wallonie. Un éditorial publié en 1956, où il critique les métallurgistes qui n'ont pas rejoint les mineurs en grève du Borinage, provoque son licenciement.

Comme le note Paul Delforge, Jacques Yerna est partisan d'un fédéralisme lié à un projet socialiste pour la Wallonie (Encyclopédie du mouvement wallon, T3., p. 1685). Il participe à toutes les actions visant à l'émergence d'une conscience et d'un pouvoir wallon de 1962 à 1963. Son attachement au fédéralisme lui vaut d'être attaqué par le Parti socialiste belge (PSB). A la suite de "l'affaire de Chaudfontaine" (des affiches pro-wallonnes avaient été collées dans cette ville en 1964), il quitte ce parti pour se consacrer pleinement au Mouvement populaire wallon.

Il réintègre le PSB trois ans plus tard où il milite pour un rapprochement des fédérations wallonnes du parti et de la FGTB. Yerna se montre favorable à toutes les initiatives visant à rassembler les progressistes en Wallonie. Il fut l'un des "compagnons de route" de la gauche radicale. En 1978, il publie avec Ernest Glinne un manifeste dans lequel il affirme ses convictions idéologiques.

Jusqu'à sa mort Jacques Yerna reste actif sur le plan politique. Ainsi, il va soutenir la création en 1996 de la Coordination antifasciste de Belgique(CAF) et demeurera, notamment, président du Rassemblement liégeois pour la Paix jusqu'en2002. Ses archives sont en partie conservées à l'Institut d'histoire ouvrière, économique et sociale (IHOES).

Bibliographie sommaire

Archives

  • Institut d'histoire ouvrière économique et sociale [1], fonds Jacques Yerna.

Articles et monographies

  • Delforge, Paul, Jacques Yerna dans Encyclopédie du mouvement wallon, Tome III, Charleroi, Institut Jules Destrée, 2001, p. 1685-1686.
  • Dohet, Julien, Jamin, Jérôme, La Belgique de Jacques Yerna, Bruxelles, Institut d'histoire ouvrière économique et sociale-Labor, 2003 (Collection La Noria).
  • Rouge Métal : 100 ans d'histoire des métallos liégeois de la FGTB, s.l, Institut d'histoire ouvrière, économique et sociale, 2006.

Liens internes