Ivan Sneguiriov

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Ivan Mikhaïlovitch Sneguiriov
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Université impériale de Moscou (1755-1917) (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Académie des sciences de Saint-Pétersbourg
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Ivan Mikhaïlovitch Sneguiriov (Ива́н Миха́йлович Снегирёв), né le 23 avril[1]/4 mai 1793 à Moscou et mort le 9/21 décembre 1868 à Saint-Pétersbourg, est un historien, ethnographe, folkloriste, parémiologue, archéologue et historien d'art russe, membre du cercle de Nikolaï Roumiantsev, partisan de la théorie de la nationalité officielle (basée sur l'orthodoxie, l'autocratie et la nationalité), membre-correspondant de l'Académie impériale des beaux-arts[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il naît le 23 avril 1793 à Moscou[3] dans la famille de l'écrivain Mikhaïl Sneguiriov (1760-1820). Il reçoit d'abord une instruction à domicile et en 1802 entre au gymnasium de l'université de Moscou. Il étudie à l'université impériale de Moscou à partir de 1807[4]. Il est diplômé de la faculté de sciences morales et politiques en 1809 et de lettres en 1810, recevant une médaille d'argent et le rang de candidat au doctorat en lettres. Il est nommé au début au poste d'archiviste de l'université, et lors de l'évacuation de Moscou avant le grand incendie de Moscou (1812), il peut sauver des documents des premières années de la fondation de l'université[5].

Il reçoit le grade de magister de lettres après avoir défendu sa thèse intitulée en latin De profectibus Romanorum in disciplines severioribus (1815). Il enseigne le latin à partir de 1816 à la chaire de lettres et antiquités romaines à l'université impériale de Moscou, en tant qu'« adiunct », puis de professeur extraordinaire (décembre 1826). En 1836, Sneguiriov est nommé professeur ordinaire[5]. En 1817-1827, il enseigne aussi les lettres russes au gymnasium de la Maison d'éducation de Moscou.

Il travaille aussu au comité de censure de Moscou pour la publication de littérature russe (1828-1855); la publication d'œuvres, telles que Les Âmes mortes ou Eugène Onéguine est effective à cette époque. Il est membre de la Société des amateurs de littérature russe et en 1821 il en devient le bibliothécaire. Il dirige la restauration de documents anciens du Kremlin. Il est fait membre-correspondant de l'Académie impériale des beaux-arts en 1854[6].

Il porte une grande attention sur l'histoire de l'orthodoxie en Russie. Il trouve deux rouleaux en cuivre de l'église Saint-Josaphat d'Izmaïlovo. Il était proche du métropolite de Moscou et de Kolomna, Philarète. Il collabora pour plusieurs revues dont Le Moscovite ou Le Messager russe.

Il meurt d'une crise cardiaque à l'hôpital Marie de Saint-Pétersbourg en 1868. Il est enterré au cimetière Saint-Lazare du monastère Saint-Alexandre-Nevski de Saint-Pétersbourg[3].n

Travaux scientifiques[modifier | modifier le code]

C'est l'un des premiers à étudier les proverbes russes, les dictons, les événéments et les fêtes populaires et les rites russes. En 1831-1834, il publie Les Russes dans leurs proverbes... («Русские в своих пословицах. Рассуждения и исследования об отечественных пословицах и поговорках») (livres 1-4).

En 1836, il cesse d'enseigner et se consacre à ses recherches ethnographiques et archéologiques. En 1837-1839, il fait paraître Fêtes folkloriques russes et rites superstitieux («Русские простонародные праздники и суеверные обряды»), ouvrage pour lequel il reçoit le prix Demidov de l'Académie des sciences. En 1844, il publie Sur les estampes populaires du peuple russe («О лубочных картинках русского народа»)[7]. Par la suite, ses ouvrages sur la Moscou ancienne se suivent: Monuments de la Moscovie ancienne («Памятники московской древности», Moscou 1842-1845)[8], en collaboration avec Alexeï Martynov, Les Monuments de l'art ancien russe («Памятники древнего художества в России», Moscou, 1850).

Il introduit dans l'histoire de l'art le terme de « parsouna » (portrait ancien russe)[9].

Il traduit avec Sergueï Nemirov en 1809-1810 du prince de Ligne Lettres, pensées et œuvres choisies[10].

Sneguiriov est le premier biographe du métropolite Platon II de Moscou.

Publications[modifier | modifier le code]

Т. 1. Кн. 1. — 1871. — XVI, 294, 32 с.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dans le calendrier julien en vigueur à l'époque en Russie.
  2. Воропаев 2018.
  3. a et b (ru) « Петербургский некрополь » [archive du ] (consulté le )
  4. Dans ses Mémoires, Sneguiriov déclare qu'il entre à l'université de Moscou en 1807 ou 1808.
  5. a et b Императорский Московский университет 2010, p. 662.
  6. (ru) Les collaborateurs de l'Académie des sciences, article sur Sneguiriov
  7. La 2e édition revue et corrigée paraît en 1861 sous le titre suivant Estampes populaires russes dans le monde moscovite.
  8. (ru) «Русская старина в памятниках церковного и гражданского зодчества» (вып. 1—18, 1846—1859; 2-е изд., 1848-1860
  9. (ru) Овчинникова Е. С. Портрет в русском искусстве XVII века. Материалы и исследования. — М., 1955. — p. 3
  10. (ru) Биографический словарь профессоров и преподавателей Императорского Московского университета, М., 1855, том II, pp. 155-156
  11. « Lib.ru/Классика: Снегирев Иван Михайлович. Воспоминания » [archive du ], az.lib.ru (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ru) Волков В. А., Куликова М. В., Логинов В. С., Московские профессора XVIII — начала XX веков. Гуманитарные и общественные науки, М., Янус-К, 2006, pp. 221-222
  • Снегирев, Иван Михайлович // Энциклопедический словарь Гранат. — Т. 39. — Стлб. 661.
  • Неустроев, Александр Николаевич, Lettres d'I.M. Sneguiriov à V.G. Anastassievitch (1828-1831) : Из собр. А. Н. Неустроева. — СПб: Типо-лит. И. Рапопорта, 1892. — [2], 40 с.; 26
  • (ru) Воропаев В. А., Бытописатель Москвы: Об историке, этнографе, фольклористе Иване Михайловиче Снегиреве (1793-1868), lire en ligne, Московский журнал. История государства Российского, 2018, 09, 10, 9 (333)
  • (ru) Петров Ф. А., СНЕГИРЁВ Иван Михайлович, Императорский Московский университет: 1755-1917, энциклопедический словарь, автор издания: А. Ю. Андреев, Д. А. Цыганков, М., Российская политическая энциклопедия (РОССПЭН), 2010, (ISBN 978-5-8243-1429-8)
  • Valerij Mokienko, La Parémiologie russe, in Revue des études slaves, 2005
  • Stéphane Vieillard, « Entre continuum et singularité: L'expérience d'Ivan Mixajlovič Snegirev (1793-1898), premier parémiologue russe moderne », in Parémiologie. Proverbes et formes voisines, éd. Jean-Michel Benayoun, Nathalie Kieber et Jean-Philippe Zouogbo, 2014, tome III, pp. 281-298. Sainte-Gemme: Presses Universitaires de Sainte-Gemme.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Source de la traduction[modifier | modifier le code]