Ignimbrite

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Bloc d'ignimbrite.
Ignimbrite observée au microscope. Le verre volcanique marron présente une structure fluidale.

Une ignimbrite est une roche formée de débris de lave acide issus d'une nuée ardente et soudés avant leur refroidissement, mélangés à une matrice vitreuse. Elle a un aspect de pierre ponce. Les ignimbrites peuvent être blanches, grises, roses, beiges, brunes ou noires - selon leur composition et leur densité (principalement de couleur gris foncé à gris-bleu). Le mot ignimbrite vient du latin, de ignis, le feu, et imber, la pluie.

Composition[modifier | modifier le code]

Elle a souvent la composition d'une roche volcanique acide (rhyolite, dacite). Elle est composée en particulier de quartz, de sanidine, d'albite et de biotite[1].

Origine[modifier | modifier le code]

Les ignimbrites sont issues d'éruptions volcaniques de type explosif accompagnées de nuées ardentes.

Méta-ignimbrite[modifier | modifier le code]

Les méta-ignimbrites sont des ignimbrites métamorphisées.

Utilisation[modifier | modifier le code]

L'ignimbrite est localement employée dans la construction.

Dans les fours de poterie d'Entrammes du Haut-Empire romain, les « rayons » destinés à soutenir les objets mis à cuire sont en ignimbrite rhyolitique – ils font figure d'exception, puisque ces rayons sont généralement construits en argile. Cette pierre a été préférée en raison de son caractère facilement clivable[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Formation of ignimbrite », sur Compare Rocks, (consulté le ).
  2. [Guillier et al. 2012] Gérard Guillier, Emmanuelle Coffineau, Richard Delage, Valérie Deloze, Alain Valais, Séverine Lemaitre, Fabien Pilon et Laure Simon, « Le site gaulois et antique de « La Carie », entre oppidum et ville romaine à Entrammes (Mayenne) », Revue archéologique de l'Ouest, no 29,‎ , p. 145-201 (lire en ligne [sur journals.openedition.org]), paragr. 60-61.

Bibliographie[modifier | modifier le code]