Hydroxyde d'indium(III)
Hydroxyde d'indium(III) | |
Identification | |
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Nom UICPA | hydroxyde d'indium(III) |
Synonymes |
hydroxyde d'indium, trihydroxyde d'indium |
No CAS | |
No ECHA | 100.039.937 |
No CE | 243-947-7 |
PubChem | 88636 |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | blanc[réf. nécessaire] |
Propriétés chimiques | |
Formule | In(OH)3 |
Masse molaire[1] | 165,84 ± 0,004 g/mol H 1,82 %, In 69,23 %, O 28,94 %, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 150 °C (se décompose)[réf. nécessaire] |
Solubilité | insoluble[réf. nécessaire] |
Masse volumique | 4,38 g/cm3[réf. nécessaire] |
Cristallographie | |
Système cristallin | cubique[réf. nécessaire] |
Classe cristalline ou groupe d’espace | Im3[réf. nécessaire] |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | 1,725 [réf. nécessaire] |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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L'hydroxyde d'indium(III) est le composé chimique de formule In(OH)3. Il est utilisé principalement comme précurseur de l'oxyde d'indium(III), In2O3[2]. On le trouve parfois sous la forme du minéral rare dzhalindite.
Structure
[modifier | modifier le code]In(OH)3 a une structure cubique, un groupe d'espace Im3 et une structure ReO3 déformée[3],[4].
Préparation et réactions
[modifier | modifier le code]La neutralisation d'une solution d'un sel In3+ tel que In(NO3)3, le nitrate d'indium ou une solution de InCl3 donne un précipité blanc qui en vieillissant forme In(OH)3[5],[6]. La thermolyse de In(OH)3 fraîchement préparé montre que la première étape est la conversion de en In(OH)3 cubique[5]. La précipitation de l'hydroxyde d'indium fut une étape dans la séparation de l'indium du minerai de zinc-blende par Reich et Richter, les découvreurs de l'indium[7].
In(OH)3 est amphotère, comme Ga(OH)3 et Al(OH)3 mais est beaucoup moins acide que Ga(OH)3[6] ayant une plus faible solubilité dans les alcalis que dans les acides[8] et est pour tous les usages un hydroxyde basique[9]. La dissolution de In(OH)3 dans des alcalins forts donne des solutions qui contiennent probablement soit quatre coordonnés In(OH)4− ou In(OH)4(H2O)−[9]. La réaction avec l'acide acétique ou avec les acides carboxyliques produit très probablement un acétate basique ou un sel de carboxylate, par exemple In(OH)(OOCCH3)2[8].
Sous une pression de 10 MPa et à 250-400 °C, In(OH)3 se transforme en oxyhydroxyde d'indium, InO(OH) (qui a une structure rutile déformée)[6].
La décompression rapide d'échantillons de In(OH)3 comprimés à 34 GPa entraîne leur décomposition, fournissant de l'indium métal[10].
L'ablation laser de In(OH)3 donne InOH, l'hydroxyde d'indium(I), une molécule courbée avec un angle In-O-H d'environ 132° et une longueur de liaison In-O de 201,7 pm [11].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Indium(III) hydroxide » (voir la liste des auteurs).
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) The Group 13 Metals Aluminium, Gallium, Indium and Thallium: Chemical Patterns and Peculiarities, Simon Aldridge, Anthony J. Downs, wiley, 2011, (ISBN 978-0-470-68191-6)
- (en) Hydrothermal Investigation of the systems In2O3-H2O-Na2O and In2O3-D2O-Na2O. The crystal structure of rhombohedral In2O3 and In(OH)3, A Norlund Christensen, N.C. Broch, Acta Chemica Scandinavica 21 (1967) 1046-056
- Wells A.F. (1984) Structural Inorganic Chemistry 5th edition Oxford Science Publications (ISBN 0-19-855370-6)
- (en) T. Sato, « Preparation and thermal decomposition of indium hydroxide », Journal of Thermal Analysis and Calorimetry, vol. 82, no 3, , p. 775–782 (ISSN 1388-6150, DOI 10.1007/s10973-005-0963-4)
- Egon Wiberg, Arnold Frederick Holleman (2001) Inorganic Chemistry, Elsevier (ISBN 0123526515)
- Advanced Inorganic Chemistry-Vol.-I,31st Edition, 2008, Krishna Prakashan Media, (ISBN 9788187224037)
- (en) The Aqueous Chemistry of the Elements, George K. Schweitzer , Lester L. Pesterfield , Oxford University Press, 19 Dec 2009, (ISBN 978-0195393354)
- (en) Chemistry of aluminium, gallium, indium, and thallium, London/Glasgow/New York etc., Springer, , 526 p. (ISBN 0-7514-0103-X, lire en ligne)
- (en) Aleksander Gurlo, Dmytro Dzivenko, Miria Andrade, Ralf Riedel, Stefan Lauterbach et Hans-Joachim Kleebe, « Pressure-Induced Decomposition of Indium Hydroxide », Journal of the American Chemical Society, vol. 132, no 36, , p. 12674–12678 (ISSN 0002-7863, PMID 20731389, DOI 10.1021/ja104278p)
- (en) Nicholas M. Lakin, Thomas D. Varberg et John M. Brown, « The Detection of Lines in the Microwave Spectrum of Indium Hydroxide, InOH, and Its Isotopomers », Journal of Molecular Spectroscopy, vol. 183, no 1, , p. 34–41 (ISSN 0022-2852, DOI 10.1006/jmsp.1996.7237)