Henri Lichtenberger

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Henri Lichtenberger
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BiarritzVoir et modifier les données sur Wikidata
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Frédéric Lichtenberger (oncle paternel)
Ernest Lichtenberger (oncle paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Henri Lichtenberger, né en 1864 à Mulhouse, mort en 1941 à Biarritz, est un germaniste français. Il est avec Charles Andler l'un des pères fondateurs de la germanistique comme discipline universitaire en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri Lichtenberger est reçu cinquième à l'agrégation d'allemand en 1885[1]. Le 10 juin 1891, il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres à la Faculté de Paris[2]. La première, en français, traite du poème et de la légende des Nibelungen[3]. La deuxième, en latin, s'intéresse aux mots exhibant le passé dans l'ancienne langue germanique[4].

Il est d'abord maître de conférences, puis professeur titulaire de la chaire de littérature étrangère à la faculté des lettres de Nancy, puis maître de conférences de langue et littérature allemandes à la Faculté des lettres de Paris (1905)[5]. En 1914, il devient professeur de littérature et philogogie germaniques dans la même faculté. Il prend sa retraite en 1934, en tant que professeur honoraire.

Il est avec Charles Andler l'une des deux « figures fondatrices » de la discipline des études germaniques à l'université en France [6].

Il a traduit le cycle complet du Faust de Goethe[7] et est l'auteur de plusieurs études sur l'Allemagne.

En parallèle de son poste à la Faculté des lettres de Paris, Henri Lichtenberger est professeur d'échange à l'Université Harvard (Etats-Unis) entre 1914 et 1915. Il est aussi chargé de dépouiller la presse et la littérature de guerre allemandes pendant la Première Guerre mondiale. Il est rédacteur, avec d'autres professeurs, des Documents de la guerre. En 1917, il est chargé au cabinet de Paul Painlevé d'organiser un service d'information de la présidence du conseil. Henri Lichtenberger contribue également à de nombreuses revues, telles la Revue universitaire, la Revue germanique, ou la Revue critique. Il est désigné président du jury d'agrégation d'allemand entre 1908 et 1934[8].

Il est le frère d'André Lichtenberger (1870-1940), historien et romancier.

Publications[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

  • Le Poème et la légende des Nibelungen (thèse de doctorat ès lettres), 1891
  • De verbis quae in vetustissima Germanorum lingua reduplicatum praeteritum exhibebant (thèse de doctorat ès lettres), 1891
  • Histoire de la langue allemande[10], A. Laisney, Paris, 1895
  • La Philosophie de Nietzsche, 1898
  • Richard Wagner, poète et penseur, F. Alcan, Paris, 1898
  • Henri Heine et sa place dans la pensée contemporaine, L. Cerf, Paris, 1904
  • Henri Heine penseur, F. Alcan, Paris, 1905
  • L'Allemagne moderne : son évolution, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, Paris, 1907
  • Novalis, H. Didier, Paris, 1911
  • La Guerre européenne et la question d'Alsace-Lorraine, Editions Chapelot, Paris, 1915, 132 p. [BNF34099299] En collaboration avec André Lichtenberger (1870-1940).
  • L'Opinion américaine et la guerre, Éditions Bloud et Gay, 1915[11]
  • L'impérialisme économique allemand, E. Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, Paris, 1918
  • L'Allemagne d'aujourd'hui dans ses relations avec la France, G. Crès, Paris, 1922
  • L'Allemagne nouvelle, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, Paris, 1936

Traductions[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Henri Lichtenberger détient le titre d'Officier de la légion d'honneur et est lauréat de l’Académie française (prix Bordin en 1900 et prix Montyon en 1912)[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950 », sur Ressources numériques en histoire de l'éducation (consulté le ).
  2. https://eslettres.bis-sorbonne.fr/notice/Doctorant/5464, consulté le 18 décembre 2023.
  3. Henri Lichtenberger, Le Poème et la légende des Nibelungen [en ligne], Paris, Hachette, 1891, 442 p., URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t53369362, consulté le 18 décembre 2023.
  4. Henri Lichtenberger, De Verbis quae in vetustissima Germanorum lingua reduplicatum praeteritum exhibebant [en ligne], Nancy, Berger-Levrault, 1891, 106 p., URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t53369150, consulté le 18 décembre 2023.
  5. Larousse du XXe siècle, 1931
  6. Élisabeth Décultot, « Germanistik (études allemandes) en France » (art.), dans Dictionnaire du monde germanique, Élisabeth Décultot, Michel Espagne et Jacques Le Rider (dir), Paris, Bayard, 2007, p. 401-404.
  7. Faust I et II, éd. Aubier-Montaigne, Paris, s.d.
  8. a et b Christophe Charle, « 67. Lichtenberger (Henri) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 2,‎ , p. 137–139 (lire en ligne, consulté le )
  9. Bibliographie établie en partie d'après la base de l'Agence bibliographique de l'enseignement supérieur.
  10. Cet ouvrage est le résumé des conférences de langue et de grammaire allemandes données par l'auteur pendant ses sept dernières années à la Faculté des lettres de Nancy
  11. Pages actuelles des éditions, 1915 [1]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]