Hans Joachim Moser

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Hans Joachim Moser
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BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
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Leipziger Universitäts-Sängerschaft zu St. Pauli in Mainz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Hans Joachim Moser (Berlin – Berlin, [1]) est un musicologue, compositeur et chanteur allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hans Joachim Moser est le fils du professeur de musique et musicologue Andreas Moser (1859-1925) avec qui il étudie le violon. Son père est l'élève et le premier biographe important du violoniste Joseph Joachim. Hans Joachim Moser étudie l'histoire de la musique (principalement avec Gustav Jenner et Robert Kahn), la philologie allemande et la philosophie à Marbourg, Berlin et Leipzig. Avec une thèse sur Les Confédérations musicales dans l'Allemagne du Moyen Âge (« Die Musikergenossenschaften im deutschen Mittelalter »), il obtient son doctorat à Rostock en 1910[2].

Hans Joachim Moser participe à la Première Guerre mondiale en tant que lieutenant, puis est  officiellement accepté à l'Université de Halle en 1919. En 1922, il est nommé professeur extraordinaire et en 1925, il est invité à Heidelberg. De 1927 à 1933, il est directeur de l'Académie d'État de l'Église et de l'École de musique de Berlin.

En 1933, Moser est mis à la retraité pour des motifs politiques selon certaines sources, mais, selon Michael Grüttner, il s'agirait plutôt de privilèges accordés aux étudiants[3]. Après son adhésion au NDSAP en 1936[4], il devient chef adjoint des autorités du Reich pour les activités musicales au Ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande en 1938. De 1940 à 1945, il en est son secrétaire général et dirige la section. Sous son égide, il ordonne à partir de 1940, l'aryanisation des oratorios de Haendel[5]. En 1938 et 1940, il collabore à la revue SS, Germania, puis en 1944 à la revue musicologique d'Alfred Rosenberg, Musik im Kriege.

En 1947, il reçoit une chaire de professeur de l'Université d'Iéna, mais après deux mois, elle lui est retirée à la lumière de ses activités au Ministère de la Propagande. De 1950 à 1960, Moser travaille comme directeur du Conservatoire de musique d'État de Berlin-Ouest. En 1963, la Médaille Mozart de Vienne lui est décernée.

Moser est le père de la cantatrice Edda Moser, du folkloriste et universitaire de la littérature, Dietz-Rüdiger Moser (1939-2010) et du chanteur Wolf-Hildebrand Moser (né en 1943).

Œuvre[modifier | modifier le code]

Moser écrit des études sur de nombreux compositeurs, tels Paul Hofhaimer, Heinrich Schütz et Jean-Sébastien Bach, ainsi que des études : Das deutsche Lied seit Mozart (Le lied allemand depuis Mozart) en 1937. Au cours des années 1920, il édite une Histoire de la musique allemande en trois volumes, publié dans diverses formes. Après la Seconde Guerre mondiale Moser écrit une Histoire de la musique de l'Église Évangélique en Allemagne d'innombrables textes biographiques, comme par exemple, son Histoire de la musique en 100 histoires de vie. Son Music-Lexikon est passé par cinq éditions depuis 1955. Plus tard, son développement se fait dans le livre, à la manière du germaniste Josef Nadler, avec La Musique dans la tradition allemande (1957). Moser a réalisé la nouvelle édition des Monuments des compositions allemandes (Denkmäler deutscher Tonkunst, ou DDT).

Compositions[modifier | modifier le code]

L'œuvre de Moser en tant que compositeur comprend des pièces pour piano, des lieder, de la musique de scène et des œuvres chorales.

  • Epos Frühlgseinzian (1908)
  • D. Liebe d. Rosemaria (1912)
  • D. Sieben Raben (1915)
  • Motetet Luthers Lied (1923)

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Geschichte der deutschen Musik (1920–1924)
  • Geschichte d, evang. Kirchenmusik (1926)
  • Musikal, Zeitenspieg. (1924)
  • Musikal. Fachwórterbuch (1925)
  • Paul Hofhaimer und seine Schule (1928)
  • Das deutsche Lied seit Mozart (Atlantis Verlag, Berlin et Zurich 1937).

Éditeur[modifier | modifier le code]

  • Éditions de lieder, notamment la plus récente : deux volumes d'œuvres de Carl Loewe pour les éditions Peters.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hans Joachim Moser » (voir la liste des auteurs).
  1. Die kleine Enzyklopädie, Encyclios-Verlag, Zurich, 1950, Vol. 2, p. 202.
  2. (de) Voir aussi, Immatriculation de Hans Joachim Moser sur Rostocker Matrikelportal.
  3. (de) vol. I, p. 133 et 158.
  4. (de) Fred K. Prieberg, Handbuch Deutsche Musiker 1933–1945, CD-Rom-Lexikon, Kiel 2004, p. 4686.
  5. (de) Ernst Klee, Das Kulturlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. S. Fischer, Frankfurt am Main 2007, p. 417.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Heinz Wegener (éd.), Festgabe für Hans Joachim Moser zum 65. Geburtstag. (Hinnenthal, Kassel 1954) (avec 91 pages de bibliographie).
  • (de) Dagmar Droysen-Reber (de), « Moser, Hans Joachim », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 18, Duncker & Humblot, Berlin 1997, (ISBN 3-428-00199-0), p. 191–193, [lire en ligne]
  • (en) Robert Pascall, Pamela M. Potter et Harold Rosenthal, « 2. Hans Joachim Moser », dans Stanley Sadie (éd.), The New Grove Dictionary of Music and Musicians, Londres, Macmillan, , 2e éd., 25 000 p., 29 volumes (ISBN 9780195170672, lire en ligne)
  • (de) Ludwig Finscher, Moser, Hans Joachim, dans Die Musik in Geschichte und Gegenwart, éd. Ludwig Finscher, 2e édition, vol. 12. (Bärenreiter/ Metzler, Kassel et al. 2004), p. 528 sq.
  • (de) Ute Lemm, Musikwissenschaft in Westdeutschland nach 1945. Analysen und Interpretationen diskursiver Konstellationen. (thèse, Bonn 2005) [lire en ligne]
  • (de) Michael Grüttner et Sven Kinas, « Die Vertreibung von Wissenschaftlern aus den deutschen Universitäten 1933–1945 », dans Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte 55 (2007), vol. I, p. 123–186 [lire en ligne].
  • (de) Harald Lönnecker, « Die Propagierung des Deutschen bei Hans Joachim Moser und Joseph Maria Müller-Blattau », dans Sabine Mecking, Yvonne Wasserloos (éd.), Inklusion und Exklusion. „Deutsche“ Musik in Europa und Nordamerika 1848–1945, Göttingen 2016, p. 171–194 [lire en ligne]

Liens externes[modifier | modifier le code]