Hôtel Marceillac

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Hôtel Marceillac
Façade côté rue de l'hôtel.
Localisation
Adresse
54, rue de l'ÉgalitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Castelsarrasin
France
Coordonnées
Architecture
Type
Ouverture
Architecte
Antoine Maurou
Style
Patrimonialité
Équipements
Étoiles
Chambres
12
Gestion
Propriétaire
Famille Marceillac
Site web
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L'hôtel Marceillac est un hôtel de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) de style Art nouveau construit à l'initiative de Pierre-Adrien Marceillac et inauguré en 1912. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le [1].

Historique[modifier | modifier le code]

Buste de Pierre-Adrien Marceillac

Pierre-Adrien Marceillac, né en 1853, travaille d'abord comme apprenti, puis comme ouvrier jusqu'en 1873 à la boucherie de son frère aîné Pierre. En 1873, il part à Vienne pour travailler comme aide garde-manger à l'hôtel Danube. À son retour en France, il travaille à Toulouse comme cuisinier. En , il achète à Toulouse le fonds de commerce d'un hôtel-restaurant au 48 rue de Rémusat qu'il exploite jusqu'en 1884. En 1880, il épouse Thérèse Cazelles. En 1884, Il quitte Toulouse pour Castelsarrasin et achète le Grand Hôtel de France et de l'Ange au 34 rue de l'Égalité. Il est aidé par Paul, son fils, cuisinier, qui épouse en 1905 Hélène Boudilhon[2],[3].

En , il acquiert, grâce à une vente aux enchères, un immeuble au 54 rue de l'Égalité. Il y transfère son fonds de commerce. En 1909, il fait détruire l'immeuble pour y construire un hôtel qu'il appelle Hôtel moderne[2],[3]. L'hôtel est inauguré en 1912[4].

Jusqu'en 1931, l'hôtel-restaurant est tenu par Pierre-Adrien, son fils Paul et son petit-fils Adrien, diplômé de l'École pratique d'industrie hôtelière de Toulouse. En , Adrien décède à l'âge de 25 ans. En , Pierre-Adrien, le fondateur, décède et en 1935, c'est Paul qui décède. L'hôtel est alors tenu par Hélène et Marie-Rose Marceillac jusqu'en 1952. À cette date, Jean Marceillac, diplômé de l'École hôtelière de Toulouse, reprend la gestion de l'hôtel-restaurant. En 1973, il abandonne la restauration pour ne se consacrer qu'à l'hôtellerie. Depuis 1991, ce sont les enfants de Jean Marceillac, Pierre et Marie-Hélène, qui prennent la direction de l'hôtel[2].

Généalogie familiale[modifier | modifier le code]

 
 
 
Pierre-Adrien Marceillac
 
 
 
Thérèse Cazelles
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Paul Marceillac
 
 
 
Hélène Boudilhon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie-Rose
 
 
 
Adrien Marceillac
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean Marceillac
 
 
 
Andrée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie-Hélène Marceillac
 
 
 
Pierre Marceillac

Description de l'hôtel[modifier | modifier le code]

L'hôtel est construit par Antonin Maurou, agent voyer de la ville de Montauban[3].

La travée axiale de la façade est soulignée par deux balcons superposés. Sur leurs consoles, galbées, abondamment végétales, se trouve le motif principal du décor de la façade, constitué d'une feuille de pittosporum avec ses fruits ouverts[2].

Côté jardin, le bâtiment est prolongé par une terrasse sous marquise métallique qui ouvre sur le jardin. En fond de parcelle, donnant sur l'ancienne route nationale, des écuries et des remises (qui constituent aujourd'hui un garage)[3].

L'atrium qui distribue les chambres, côté rue et côté jardin, est inondé de lumière grâce à une verrière portée par une structure d'acier[3].

La distribution des salles de réception et des chambres reproduit l'organisation des grands hôtels de l'époque. Les figures allégoriques qui ornent les chambranles des portes de chambres sont plutôt d'inspiration Symboliste[2].

Lors de son ouverture, les meubles des deux grandes fabriques industrielles autrichiennes, Thonet et J&J Kohn, constituent une partie du mobilier de l'hôtel. L'hôtel conserve quelques chaises Thonet et fauteuils Kohn. L'ensemble de la chambre 17, avec ses deux lits J&J Kohn, ses chaises et sa table de nuit, constitue un exemple rare Art nouveau[2].

Protection[modifier | modifier le code]

L'hôtel est inscrit au titre des monuments historiques depuis le . La protection concerne les façades sur rue et sur jardin (y compris la marquise) et les toitures ; à l'intérieur, l'atrium central et l'ensemble des espaces qui lui sont liés : tambour d'entrée, kiosque de réception, escalier et galeries de distribution[1].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Loup Marfaing, Pascale Marouseau et Bernard Ouardes, Centenaire de l'Hôtel Marceillac, éd. La Brochure, , 24 p. (ISBN 978-2-917-15483-0)
  • Louis Peyrusse (photogr. Didier Taillefer), « Castelsarrasin, le temps retrouvé », Le Patrimoine, histoire, culture et création d'Occitanie, no 60,‎ , p. 62-67.
  • « L’Hôtel Marceillac, joyau de l’Art Nouveau », sur lepetitjournal.net, Le Petit-Journal, (consulté le ).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]