Gébets
Pays | |
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Division territoriale française | |
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Département français | |
Coordonnées |
Statut |
Commune française (jusqu'aux années 1790) |
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Dissolution |
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Gébets, Gébetz ou Gébetx est une ancienne communauté situé dans l'actuelle commune française de Mérial dans le département de l'Aude.
Géographie
[modifier | modifier le code]Village
[modifier | modifier le code]Située au bout de la vallée du Rébenty dans le pays de Sault. Le site est très proche de l'actuel village de Mérial, il se situe à environ 200 m au nord-est de celui-ci, au niveau d'un rocher bien distinctif de la montage. Les ruines se trouvent à 1050 m d'altitude sur un versant nord en forme d'épaulement rocheux, ensoleillé été comme hiver, sur l'ancien chemin qui remonte la vallée du Rébenty vers le col du Pradel.
Bois
[modifier | modifier le code]Gébetz est aussi le nom du bois qui occupe ce versant le la montagne.
Armoiries
[modifier | modifier le code]Blasonnement de la communauté de Gébetz tel que décrit en 1696 par Charles d'Hozier : De gueules, parti d'argent à la fasce de sable chargée d'un besan d'or.[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Gébetz (aussi orthographié Gébex ou Gébetx), dont le nom est d'origine gothique, est une forêt située à l'emplacement d'un village qui fut ensuite abandonné, les habitants partant fonder les actuelles communes de Mérial et de La Fajolle.
Le village fut ruiné vers le XIIe siècle au XIVe siècle[2]. L'ancienne cloche de l'église Sainte-Madeleine de Gébetz a été transportée de l'ancien village à l'église actuelle de Mérial[3].
Gébetz doit son nom à l'installation des Wisigoths qui fondèrent ce village au VIe siècle, vraisemblablement en souvenir d'un de leur ancien chef, en effet nous savons qu'en 250, un roi wisigoth se nommait Gébérich. En 1040, il est mentionné "Villa quamvocat Gébets" qui indique que la localité existait antérieurement sous les Wisigoths.
Bien que soutenue par la famille de Niort, le catharisme ne s'est pas propagé sur la terre de Sault sauf à Montaillou et à Gébetz[4]. De toutes les localités disparues du pays de Sault, Gébetz était la plus peuplée. On peut estimer qu'entre 1300 et 1500 bon nombre de villageois quittent le village pour s'établir un peu plus bas au bord du Rébenty car l'activité des forges, des moulins, des scieries sont des installations exigeantes en main d'œuvre. À cette époque se créent deux communautés de vie au bord du Rébenty dont les nouveaux habitants viennent de Gébetz. Ceux qui sont restés là-haut les rejoindront petit à petit, les derniers ayant été chassé par une épidémie de peste. Seule l'église restera debout un certain temps pour s'écrouler à son tour quelques années plus tard. Avant 1687, l'archevêque de Narbonne est seigneur de deux villages du pays de Sault : Coudons et Gébets.
Brièvement érigée en commune à la Révolution, Gébetz est réunie à Mérial avant 1794[5].
Administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Il est recensé 17 feux en 1368 et seulement 5 en 1377.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Armorial général des personnes, domaines, compagnies, corps et communautés (circonscription actuelle de l'Aude) / extrait de l'Armorial général (manuscrit), dressé en vertu de l'édit de 1696 par Charles d'Hozier, éd. de Carcassonne, 1876, page 15, (texte sur Gallica)
- Dictionnaire topographique du département de l'Aude par l'abbé Sabarthès, 1912, texte sur Gallica
- « Cloche dite de sainte Marie-Madeleine à Mérial (11) », notice no PM11000272, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Doat-vol 24 foliot 72, 1244
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Gebets », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christian Raynaud, Les villages disparus du moyen âge en pays de Sault dans l'ouvrage collectif Pays de Sault, espaces, peuplement populations, Éditions du CNRS, (1989)