Guy X de Laval
Guy X de Laval | |
Naissance | vers 1300 |
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Décès | (à 47 ans) La Roche-Derrien |
Allégeance | Comté du Maine, Duché de Bretagne |
Faits d'armes | Siège de Tournai Guerre de Succession de Bretagne Bataille de la Roche-Derrien |
Famille | Fils de Guy IX de Laval et de Béatrix de Gavre |
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Guy X de Laval, né vers 1300, mort le à la bataille de La Roche-Derrien, seigneur de Laval et d'Acquigny[1], baron de Vitré, comte de Caserte dans la Terre de Labour[2] et vicomte de Rennes.
Famille
[modifier | modifier le code]Il est le fils de Guy IX de Laval et de Béatrix de Gavre.
Le , il épouse Béatrix de Bretagne, dame de Hédé et fille du duc Arthur II de Bretagne, et eut :
- Guy XI († 1348), sire de Laval,
- Jean de Laval, devenu Guy XII († 1412), sire de Laval, de Vitré, et de Gavre[3].
- Catherine de Laval, dame de Villemomble, mariée en 1361 au connétable Olivier V de Clisson († 1407), comte de Porhoët
Histoire
[modifier | modifier le code]Guerre de Flandre
[modifier | modifier le code]Pour l'Art de vérifier les dates[4], il accompagna en 1328, le roi Philippe de Valois dans ses guerres de Flandre où il soutint la gloire de ses ancêtres, à la tête d'une compagnie d'hommes d'armes. Il participe à la Bataille de Cassel en 1328.
L'avènement de Guy X en 1333, selon Couanier de Launay[5] aurait été célébré avec une pompe inaccoutumée, et serait à l'origine d'un sinistre : l'incendie à la suite d'un feu grégeois de la flèche de l'église de la Trinité de Laval[6].
La guerre recommence en Flandre en 1340 par le Siège de Tournai, effectués par les Anglais, appelés par les Flamands, Jean, duc de Normandie, est envoyé au secours de la place, accompagné de Jean III de Bretagne, duc de Bretagne et Guy X de Laval, son beau-frère[7]. Après la Trêve d'Esplechin-sur-Escaut conclue entre la France et l'Angleterre le et qui inclut la Bretagne, le duc Jean III accompagne le roi Philippe de Valois et passe l'hiver avec lui jusqu'à Pâques 1341. Il prend alors le chemin de son duché et meurt à Caen en 1341[8]. Le duc Jean III est inhumé par les soins de Guy X de Laval aux Carmes de Ploërmel près de son père et de son grand-père. Son tombeau se trouve depuis 1821 à l'église Saint-Armel de Ploërmel.
Guerre de Succession de Bretagne
[modifier | modifier le code]Au retour de la guerre de Flandre, Guy entre dans celle qui s'éleva, en 1341, entre Charles de Blois et Jean de Montfort, pour la succession au duché de Bretagne. Quoique beau-frère du second, il embrasse le parti du premier, époux de Jeanne de Penthièvre sa nièce. Il prend son parti comme baron de Vitré comme promis par serment à Jean III de Bretagne, et comme baron de Laval, car Jean de Montfort était soutenu par les Anglais, quand Charles de Blois était soutenu par le roi de France, dont il est le neveu.
Il contribue par sa valeur et son habileté à plusieurs victoires que Charles remporta sur son rival. Principal commandant lors de la bataille de la Roche-Derrien, le , il est tué après avoir vu deux fois la victoire échapper de ses mains.
Son corps est fait apporté à Vitré par sa veuve Béatrix de Bretagne. Il est inhumé dans l'église collégiale de la Madeleine, où l'on voyait son tombeau élevé dans le chœur avec celte inscription: Cy gist noble et puissant seigneur Guy, sire de Laval et de Vitré, qui trépassa à la bataille de la Roche-Derrien le . Priez Dieu pour luy.
Le ressentiment d'Anne de Bretagne
[modifier | modifier le code]Plusieurs chroniques[9] indiquent un trait du ressentiment de la duchesse Anne de Bretagne, reine de France, contre la mémoire de ce seigneur, trait rapporté par Bertrand d'Argentré et certifié au XVIIIe siècle par les chanoines de Vitré[10]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Première moitié.
- Proche de Naples.
- Gavere est une commune de Flandre-Orientale liée au comté d'Alost, à ne pas confondre avec Le Gâvre, près de Nantes.
- Chronologie historique des sires, puis comtes de Laval, 1784, t. II, p. 864-875. C'est uniquement dans l'édition publiée par Nicolas Viton de Saint-Allais, que l'histoire de sires, puis comtes de Laval est racontée.
- Étienne-Louis Couanier de Launay, Histoire de Laval (818-1855), Imp. Godbert, , 608 p. [détail des éditions] (lire en ligne), p. 94.
- Cette analyse est contradiction avec les vers de Guillaume Le Doyen qui situe l'incident 50 ans plus tard, en 1383. Bucquet donne la même analyse que Couanier de Launay dans ces manuscrits écrits, ainsi qu'Isidore Boullier dans Recherches sur la Trinité, p. 143.
- Voici la lettre que le monarque écrivit au dernier quelque temps avant l'ouverture de la campagne: Sire de Laval, nous sçavons et sommes certains que vous avez l'honneur et profit de nous et de nos besognes. Et pour ce que premièrement pour la défension de nostre royaume nous convient faire frais et missions innombrables, nous avons faict parler à aucun nobles de nos pays des comtes d'Anjou et du Maine, comme le vicomte de Beaumont, le sire de Mathefelon, Geoffroi de Beaumont, et aucun aultres nobles, que pour ce nous veuillent octroyer une composition de quatre deniers pour livre à estre levée pour un an pour le faict de la guerre, ainsy comme aultrefois nous fui octroyé ; laquelle imposition ils nous ont gracieusement octroyé ; et ainsy ont faict les bonnes villes. Si vous prions chèrement et à certe que ladicte imposition vous veuilliez gracieusement estre levée pour un an en vostre terre que vous avez, ezdictes comtés ; et de ce vous veuille faillir, et nous écrivez sur ce vostre volonté. Et aussi tenez-vous prest et garni toutefois que nous le ferons sçavoir. Donné à la Suze au Maine, le 18 juillet.
- Célestin Hippeau, L'abbaye de Saint-Étienne de Caen, 1066-1790, Caen, A. Hardel, 1855; p. 104
- l'Art de vérifier les dates, Chronologie historique des sires, puis comtes de Laval, 1784, t. II, p. 864-875.
- Cette princesse, passant à Vitré et étant allée entendre la messe à la Madeleine, examina ce tombeau, et, en ayant lu l'épitaphe, elle commanda qu'on crevât un œil à la statue de Guy, disant qu'il avait été le plus cruel ennemi de sa maison. Les mêmes chroniques indiquent qu'il manque un œil à la statue.