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Guigues Ier d'Albon

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Guigues Ier d'Albon dit le dauphin, né vers 1000, mort le [1] à Cluny, fut comte en Oisans, Grésivaudan et en Briançonnais.

Il était fils d'un Guigues d'Albon et d'une Gotelana de Clérieux.

L’histoire « officielle » de Georges de Manteyer en avait fait le premier Dauphin, même si ce nom n’apparaît qu’un siècle plus tard.

Certaines recherches historiques récentes[2] n’en font désormais qu’un ambitieux qui étend son domaine entre Rhône et cols alpins : dès 1016, il se fait appeler comte dans une charte concernant des biens qu’il possède à Moirans. Par la suite, on le découvre propriétaire en Champsaur (1027), en Oisans avec le titre de comte (1035), Grésivaudan (vers 1050), Briançonnais (vers 1053) et en vallée d’Oulx (1070). Dès 1035, la dignité comtale lui est toujours associée.

On ne sait pas comment les Guigues ont pris possession de ces terres, mais leur puissance naissante leur permet déjà d’imposer des membres de leur famille comme évêque, et donc de piller et d’aliéner les biens d’église à leur profit : l’oncle de Guigues est évêque de Grenoble et succède à Isarn. L’épiscopat passera ensuite à son cousin Mallen. Son frère est évêque de Valence et l’archevêché de Vienne, charge d’église la plus prestigieuse de la province, est aux mains d’un cousin par alliance !

Tout au long du XIe siècle, c’est toujours le fils aîné, prénommé Humbert, qui est voué à devenir évêque ; le second fils, toujours prénommé Guigues, est lui destiné à hériter des biens laïcs. Mallen est sans doute celui qui a systématisé le transfert des biens d’église vers son cousin Guigues.

Les autres seigneurs laïcs ne semblent pas en mesure de s’opposer à la politique d’expansion de Guigues. À la fin de sa vie, Guigues se retire en Bourgogne à Cluny où il meurt en 1070.

Il avait épousé une Adélaïde, qui semble être de la famille des comtes de Turin, et avait eu un fils, Guigues II, qui lui succèdera

Liens externes

Notes et références

  1. L'atelier des dauphins
  2. Dauphiné France (XIIe-XVIIIe siècles), V. Chomel, C. Mazard, H. Falque Vert, R. Verdier, A. Belmont, R. Favier, R. Chagny, Presses universitaires de Grenoble, (Collection La Pierre et l'Ecrit), 2000.