Gould (Québec)
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James Ross (en) |
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Gould est un hameau du canton de Lingwick, dans Le Haut-Saint-François, au Québec (Canada).
Il est le plus ancien établissement de Lingwick, mais perd de l'importance au fur et à mesure du dépeuplement anglo-protestant, à la faveur de Sainte-Marguerite-de-Lingwick, catholique et francophone.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le hameau est nommé d'après Nathaniel Gould, gouverneur adjoint de la British American Land Company, entreprise londonienne responsable de la colonisation des cantons de Lingwick, Bury et Eaton[1].
Nathaniel Gould est aussi l'un des argentiers de l'entreprise de William Price[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Gould est situé dans la municipalité de canton de Lingwick, dans Le Haut-Saint-François, en Estrie. Le hameau est établi au croisement des routes 108 et 257. Il est situé à 13 km au nord-ouest de Scotstown et à 45 km au nord-est de Sherbrooke[1],[2].
Il est implanté à la confluence de la rivière au Saumon et du ruisseau McGill, qui draine les lacs Moffatt et McGill[1],[2].
Son paysage est fait de collines de faible élévation, dominées par le mont Mégantic[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le canton de Lingwick est proclamé en 1807 et concédé à des investisseurs bas-canadiens, qui ne le colonisent pas. Le canton retourne donc au domaine de la Couronne. Le canton est concédé de nouveau à la société British American Land Company, qui ouvre un bureau à Sherbrooke afin de coordonner l'implantation de colons dans les cantons de Lingwick, Bury et Eaton[2].
Les premiers colons, originaires d'Irlande et de l'île de Lewis dans les Highlands écossais, s'installent à Victoria[note 1] dès 1837, mais l'entreprise est un échec. En 1841, une seconde vague d'Écossais colonise les environs de Gould ― parmi lesquels James Ross (en), qui devient éventuellement administrateur d'institutions locales[note 2], lieutenant-colonel de milice, marchand à Cookshire, poète et député de Compton à l'Assemblée législative du Québec[2].
Une église presbytérienne en bois est construite en 1845. Elle est remplacée en 1891-1892 par une église de brique. Une église épiscopalienne est érigée en 1861, légèrement en retrait de l'église presbytérienne[2].
Au milieu du xixe siècle, Gould compte environ 100 habitants. Un bureau de poste est implanté dès 1851. Il devient le plus important des bureaux de poste du canton[note 3] et demeure ouvert jusqu'en 1969[1],[2].
À la fin du xixe siècle, on recense environ 200 habitants, dont environ 80 % de presbytériens. À cette époque, Gould est un véritable village, avec plusieurs magasins généraux, des moulins à scie et à farine, un hôtel[2].
La fondation d'une paroisse catholique à Sainte-Marguerite-de-Lingwick en 1908 attire de nombreux Canadiens français dans le canton de Lingwick. L'instauration d'institutions catholiques pourrait expliquer le déclin de Gould au profit de Sainte-Marguerite[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Un village disparu situé à 2 km à l'ouest de Scotstown
- Maire, secrétaire-trésorier de la commission scolaire et de la municipalité.
- En 1896, on compte aussi les bureaux de Galson, au nord-est, Red Mountain, au nord, et North Hill, à l'ouest. Le bureau de poste de Sainte-Marguerite-de-Lingwick est ouvert en 1965.
Références
[modifier | modifier le code]- Commission de toponymie du Québec, « Fiche descriptive - Gould (hameau) », Banque de noms de lieux du Québec, sur toponymie.gouv.qc.ca, Gouvernement du Québec, (consulté le )
- (en-CA) « Township of Lingwick », dans Leonard Stewart Channell, History of Compton County, Cookshire, L. S. Channell, , 303 p. (lire en ligne), p. 256-260
- Commission de toponymie du Québec, « Fiche descriptive - Lingwick (municipalité de canton) », Banque de noms de lieux du Québec, sur toponymie.gouv.qc.ca, Gouvernement du Québec, (consulté le )