Gottlieb Graupner

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Gottlieb Graupner
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Johann Christian Gottlieb Graupner, né le à Hanovre et mort le à Boston, est un musicien, compositeur, chef d'orchestre, éducateur et éditeur américano-allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Hanovre, en Allemagne, il a joué du hautbois dans l'orchestre de Joseph Haydn à Londres. Après avoir déménagé aux États-Unis dans les années 1790, il cofonde la Philharmonic Society (vers 1810–1825) et la Handel and Haydn Society (fondée en 1815) à Boston au Massachusetts[1].

En 1801, avec ses collègues musiciens Philip Trajetta et François Mallet, il fonde une académie de musique à Boston, appelée American Conservatorio of Boston. C'est la première institution de ce type aux États-Unis mais elle ne dure que deux ans[2],[3]. Il fonde également une maison d'édition musicale[4].

Il organise en 1810 la Boston Philharmonic Society pour interpréter de la musique classique en réaction à la syncope non classique des airs de fugue de William Billings. La société interpréte la Symphonie Eroica de Beethoven marquant sa première nord-américaine le 17 avril 1810. Un des membres fondateurs de la Handel and Haydn Society[5], vers 1816, il dirige l'orchestre de Washington Gardens[6]. Il donne des concerts à Boston au Columbian Museum (en)[7], Conservatory Hall[8], et d'autres lieux de Boston et autour de la Nouvelle-Angleterre[9]. Son épouse, la chanteuse d'opéra Catherine Comoford Hillier, s'est également produite fréquemment.

En tant qu'éditeur de musique, Graupner promeut les populaires Rudiments of the Art of Playing on the Piano-Forte (Boston, 1806 ; 2e éd., 1819), l'un des premiers volumes de ce type publiés aux États-Unis[10]. Il a également publié des partitions de nombreux compositeurs, dont Joseph Haydn, Ignaz Pleyel, Antonio Salieri, Henry Bishop, John Braham, John Clarke Whitfield (en), Muzio Clementi, John Davy, Jan Ladislav Dussek, James Hook, Michael Kelly, George Kiallmark (en), Thomas Moore, Wolfgang Amadeus Mozart, Francis Panormo, William Parsons, Ludwig van Beethoven, David Dean Roche, John Ross, Oliver Shaw (en) et John Andrew Stevenson[11].

À Boston, Graupner dirigeait un magasin de musique au no 6 Franklin Street, où il a également vécu[12]. Le magasin a déménagé plus tard à Marlboro Street[13] et vers la fin de sa vie, il a vécu à Province House Court[14]. Il meurt à Boston en 1836[15].

Controverse[modifier | modifier le code]

Certains historiens appellent Graupner « le père des chansons nègres »[16], basé sur les réminiscences de l'interprète Charles T. White (en) (1821-1891). Un historien du jazz écrit ainsi : « En 1795... Graupner... arriva à Charleston, Virginie, de Hanovre, Allemagne, écouta de la musique de banjo et des chansons nègres, et apprit Gay Negro Boy dans un intermède entre les actes au Federal Street Theatre (en) de Boston. Ce fut le début des ménestrels et des ménestrels noirs »[17]. Selon un autre récit : « il s'est spécialisé dans la vulgarisation des chansons nègres »[18]. Cependant, des historiens contemporains ont mis en doute ces affirmations[19],[20].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. O.G. Sonneck, cité in Philip Hale (en), The birth-date of Gottlieb Graupner, Boston Symphony Orchestra Programme for 29th season, 1909-1910, Boston: The Orchestra, 1910, p. 920 et suivantes (Internet Archive)
  2. Teresa F. Mazzulli, « Boston's Conservatorio — The First », The Boston Musical Intelligencer,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. H. Earle Johnson, Musical Interludes in Boston 1795-1830, Columbia University Press, 1943.
  4. Teresa F. Mazzulli, « Music in Boston from Three Immigrants », The Musical Intelligencer,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Oscar George Theodore Sonneck, Early Concert-Life in America (1731-1800), Leipzig: Breitkopf & Härtel, 1907, p. 306 (Internet Archive)
  6. Boston Gazette, 27 mai 1816.
  7. Russell's Gazette, 16 mai 1799.
  8. Boston Gazette, 4 mai 1801.
  9. Walter Muir Whitehill, East India Marine Society and the Peabody Museum of Salem; a Sesquicentennial History, Salem, Mass., Peabody Museum, (hdl 2027/mdp.39015056996500), p. 25
  10. Rudiments of the Art of Playing on the Piano Forte: containing elements of music, preliminary remarks on fingering with examples, thirty fingered lessons, and a plain direction for tuning. Arranged by Gottlieb Graupner, voir sur Via Libri : Graupner, Gottlieb
  11. Massachusetts Historical Society : Catalogue.
  12. Boston Directory, 1805, 1823
  13. Boston Daily Advertiser, 5 février 1818.
  14. Boston Directory, 1832
  15. Salem Gazette, 19 avril 1836.
  16. Did you know, The Crisis, février 1954, p. 101.
  17. Barry Ulanov, A History of Jazz In America, Viking Press, 1952.
  18. The Crisis, février 1954, p. 101
  19. Hans Nathan, Dan Emmett and the Rise of Early Negro Minstrelsy, University of Oklahoma Press, 1962, note 8, p. 34.
  20. H. Earle Johnson, Musical Interludes in Boston, New York, 1943, p. 176-177.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Albert Bernhardt Faust, The German Element in the United States, Houghton Mifflin Co.,
  • H. Earle Johnson, The Musical Von Hagens, New England Quarterly, vol. 16, no 1, mars 1943, p. 110–117.
  • Michael Broyles, Music and Class Structure in Antebellum Boston, Journal of the American Musicological Society, vol. 44, no 3, automne 1991, p. 451–493.
  • Debra Hess, The pedagogical works of Johann Christian Gottlieb Graupner, University of Florida, 1992.

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